“Ce n’est pas la conscience politique des hommes qui fait leur être-social, mais leur être-social qui fait leur conscience politique” Marx
Paris juin 1832. On aurait dit une révolution. Les rues étroites de la capitale se bardaient de barricades, amoncellement hétéroclites d’objets en tous genres, chaises, buffets, et bien sur des pavés par milliers, arrachés du sol comme autant d’injures à la dictature des aristocrates incarnée par Louis-Philippe, dernier dinosaure de l’ancien régime. Les obsèques du général Lamarque, une des grandes figures du parti républicain emporté par le choléra, donne le signal de l’insurrection.
Marius, jeune écervelé idéaliste, veut lui aussi renverser l’ordre établi. Malgré 1789, une petite clique de privilégiés prive le petit peuple de l’essentiel. Patrons des usines naissantes, ces bourgeois en redingotes jettent à leurs ouvriers misérables, sorte d’esclaves modernes, juste de quoi mettre un peu de viande dans la marmite. Mais cela a trop duré, Marius le sait, Marius le veut, Marius, enfant des lumières, a lu Rousseau et Voltaire et veut changer avec bien d’autres le sort de ces misérables affamés.
L’assaut est donné, la plupart tombe sous la mitraille des mercenaires, heureux de mourir pour un idéal.
Marius n’a pas cette chance. Il sert contre lui le corps d’une jeune fille sans vie frappée par une balle perdue.
Les canons sont bien vite rangés dans les casernes et l’ordre royal revient dans la ville. Les usines engloutissent à nouveau les âmes perdues condamnées pour l’éternité à s’accrocher aux machines.
Marius, quant à lui, épouse une riche héritière qu’il installe dans un bel immeuble bourgeois garni de domestiques. Maintenant qu’il a lui aussi un chapeau haute-forme, il se demande si finalement l’ancien régime ne serait pas l’avenir…
j’adore ton blog il est super !!! Je m’appele nanou car mon prénom est nathalie voilivoila la reponse à ta question que tu as laissé en com sur mon blog!! mais entre nous j’aurai préféré m’appeller comme ta file !! bonne soiree bises
Merci pour ton commentaire. J’aurais du y penser, 1967 est l’année des Nathalie…
Très juste…