En haute définition : frise philo
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Le roman inspiré de MEIN KAMPF racontant l’irrésistible ascension d’HITLER. Le crépuscule des idéaux, la référence sur l’origine du nazisme, vous plonge dans l’Allemagne d’après guerre, tiraillée par les maux du siècle : le péril rouge et la peste brune
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Depuis que le monde est monde, deux courants philosophiques s’affrontent.
Le premier, représenté par la caste religieuse, veut que tout soit la création d’un (ou plusieurs) être supérieur, auquel l’homme doit être soumis. La morale est inscrite dans des textes sacrés incontestables, car d’ordre divin.
Elle se fonde essentiellement sur des interdits, dans lesquels elle le bonheur et le plaisir. La culpabilité est omniprésente, chaque homme étant par essence pécheur. La vie est une simple préparation à la mort. Et pour que cette mot soit glorieuse, il convient de respecter scrupuleusement le dogme. Le monde ne peut et ne pourra jamais être expliqué par l’homme. Il lui est inaccessible.
Le second, représenté par les laïcs, s’oppose au premier. Si les Dieux existent, ils se fichent bien de l’homme et c’est tant mieux. Le bonheur et le plaisir sont des objectifs légitimes. Le monde peut être mis en équation. L’hédonisme est son fond de commerce qui peut être résumé par cette maxime
de Nicolas de Chamfort (1740) :
« Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale » Nicolas de Chamfort
Les penseurs des Lumières sont issus du premier courant. Ils étaient, à l’origine, et pour la plupart (à part peut-être la marquis de SADE et l’abbé MESLIER), de bons chrétiens Ils ont progressivement basculés dans le second courant. Ils sont les héritiers des Épicuriens, des cyrénaïques, des Cyniques, des Stoïciens, et des savants.
Les Épicuriens
Tout l’Univers, y compris les Dieux, est fait de matière (l’atome). Ces Dieux, repoussés dans des arrière-mondes, se moquent bien des hommes. ils recherchaient d’un plaisir sobre qui ne nuit pas à autrui. L’objectif est de ne pas souffrir en profitant des désirs nécessaires
Les Cyrénaïques
Pour les Cyrénaïques, le plaisir est l’objectif ultime de la vie (le souverain bien). On peut résumer leur philosophe en rapportant la réponse faire par Aristippe de Cyrène à un homme l’interrogeant sur ses relations avec une courtisane :
Je possède Laïs, mais je ne suis pas possédé par elle. Car c’est de maîtriser ses plaisirs et ne pas être subjugué par eux qui est le comble de la vertu, point de s’en abstenir. Aristippe de Cyrène
Les Cyniques
Si Sade a des précurseurs, ils sont cyniques : les dieux n’existent pas, donc la morale non-plus. La liberté, notamment sexuelle, doit être totale.
Les Stoïciens
Les Stoïciens sont un peu à part, en ce sens qu’ils ne mettaient la recherche du plaisir au-dessus de tout. Mais ils restent des précurseurs par leur acharnement à nier le libre-arbitre. Tout dans le monde est déterminé. Aussi l’homme n’a-t-il pas le choix. (En fait, le seul choix qui s’offre à lui est d’accepter son sort). Et s’il n’a pas le choix, il ne peut être jugé sur son comportement. La philosophie stoïcienne empêche donc des notions parfaitement chrétiennes comme le jugement dernier, le péché, le repentir, les indulgences…
Les savants
Aristarque de Samos, le premier, avait nié le géocentrisme, faisant de la terre un astre secondaire. L’homme, la création de Dieu, ne se trouvait plus ainsi au centre de univers ce qui n’était pas concevable pour tout clergé qui se respecte. Les savants qui l’ont suivi dans ce chemin dangereux, (Copernic, Galilée, Kepler) ont confirmé par la technologie ou le calcul cette prédiction. L’Église, malgré les évidences qui s’accumulaient, n’a eu de cesse de combattre cette thèse.
Descartes
En introduisant la notion de doute systématique, il autorisait l’homme à remettre en cause les dogmes les plus établis. Et même si lui-m^me refusait de remettre en cause Dieu et son Roi, d’autres le firent à sa place.
Montaigne
En se disant fidéiste, il reconnaissait qu’il croyait au Dieu de son pays. En Arabie, il aurait été mahométan. Un coup griffe dans la pensée chrétienne de l’Europe d’alors.
D’Holbach et MESLIER
Un baron (D’Holbach) et un abbé (MESLIER) se disent parfaitement athées. Ils nient tout simplement l’existence des Dieux.
Spinoza
Il n’était pas athée, mais pensait que Dieu est partout, dans les églises, les bénitiers, mais aussi les pots de fleurs, voire la Golfe de la prof de gym et dans l’homme en général. Bien entendu, une telle vision ne pouvait que se heurter aux visions exclusives de l’Église.
Les Lumières
Ce bouillon insondable de philosophes et de savants (il y en a beaucoup d’autres, comme La Métrie ou Helvétius) ont ouvert la voie aux Kant, Rousseau, Voltaire, Diderot et aux autres. Ce long chemin qui a pris plusieurs siècles doit servir d’exemple dans d’autres parties du monde, encore sérieusement attachées aux dogmes millénaires, aux mer qui s’ouvrent en deux et aux chevaux ailés.
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Tiraillé entre la critique acerbe de Michel ONFRAY, persuadé que le psychanalyste de Vienne n’était qu’un imposteur « parce qu’il couchait avec sa sœur et consommait de l’héroïne » et l’idolâtrie béate de Luc FERRY, qui préfère s’intéresser à l’œuvre de Freud et peu importe si » sa grand-mère faisait du vélo « , il m’est apparu évident que la lecture directe de l’œuvre serait nécessaire à la forge de ma propre conviction.
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