
Les racines du conflit en Syrie et en Irak courent le long d’une ligne tracée en 1916 dans le sable de Mésopotamie par les Alliés : Sir Mark SYKES (du Foreign Office) et François-Georges PICOT (un diplomate français attaché au principe d’une Syrie française) proposèrent en effet un découpage territorial de feu l’empire OTTOMAN, qui donna naissance à la Syrie et à l’Irak.
L’histoire de l’état islamique (DAECH) de 1916 à aujourd’hui
Les accords, qui portent toujours leurs noms (SYKES-PICOT), se concrétisèrent en 1920 dans le traité de Sèvre puis de San REMO. Avec la ligne Sykes-Picot, au lendemain de la première guerre mondiale, les Alliés organisaient ainsi à leur profit l’exploitation du pétrole au Moyen-Orient. Ils préparaient aussi, sans le savoir, des conflits pour cent ans.
Aux origines (introduction)
Sykes-Picot 1916

1979. La Mecque – le premier djihadiste moderne

Le premier jour de l’an 1400 du calendrier islamique (1979), une prise d’otages spectaculaire à la grande Mosquée fit peu d’échos en occident. Il s’agissait pourtant du premier acte de la tragédie fondamentaliste qui donnera naissance, quelques années plus tard, à Al Qaïda puis à l’État Islamique (DAESH ou DAECH).
Pour la première fois, une action violente était menée par un groupe de djihadistes de différentes nationalités qui mettaient le combat pour l’Islam devant toute préoccupation, notamment nationalistes. Les Islamistes dénonçaient la corruption de la famille régnante d’Arabie saoudite, les Saoud, vendue selon eux à l’Amérique.
Les Saoud sont, depuis la nuit des temps, les défenseurs de la branche la plus rétrograde de l’Islam : le Wahhabisme. Or, ces djihadistes venus frapper sur leur sol ce revendiquaient de la même obédience sunnite. Un sévère concurrent venait d’apparaitre dans le leadership mondial du wahhabisme.
L’Arabie saoudite fit alors appel à l’expertise française du GIGN pour mettre un terme à cet “acte terroriste”.

Al Qaïda
A quelques kilomètres de là, dans une chambre d’étudiant en théologie, le 11ème fils d’une longue dynastie de bâtisseurs, la famille BEN LADEN, suivait les évènements en direct à la télévision. Il se prénommait OUSSAMA et venait d’avoir une révélation : lui qui n’était qu’un rejeton de second ordre se ferait un nom dans le Djihad. Héritier d’un père richissime, il s’envola pour l’Afghanistan où les Moudjahidines luttaient, avec l’appui des Américains, contre les Soviétiques. Rapidement, il se fit reconnaître comme un leader en s’appuyant sur sa puissance financière pour améliorer l’organisation et l’armement des groupes armés. Les Soviétiques, en 1988, finirent par jeter l’éponge. Oussama BEN LADEN était alors à la tête d’une puissante armée maintenant désœuvrée. Pourtant la démonstration était faite : la foi islamique avait eu raison de l’ogre rouge. C’était le retour de l’âge d’or de l’Islam, un islam conquérant, un islam capable d’imposer sa loi sur ses terres. Tous ces moudjahidines feraient des émules.

Sadam Hussein et le Koweit
Quelques années plus tard, Sadam HUSSEIN, le président irakien, envahit le Koweït (1990). Lui-aussi avait fini une guerre (contre l’Iran) et se trouvait à la tête d’une armée désœuvrée. L’occasion était bonne pour s’emparer de la riche province, maillon essentiel dans les équilibres internationaux du pétrole, mettant ainsi en péril l’approvisionnement de l’occident en hydrocarbures.
Georges BUSH père et fils : les catalyseurs du djihads
François MITTERRAND eut beau le marteler, ce ne fut évidemment pas au nom des droits de l’homme que l’intervention militaire fut décidée : une coalition internationale emmenée par les Américains de Georges BUSH père, à laquelle la France participa, fut mise sur pied. Sadam HUSSEIN et son armée furent bien vite ramenés dans leurs frontières.

Mais cette vision de troupes US foulant le sol sacré, notamment à Riyad en Arabie saoudite, fut insupportable pour BEN LADEN. Oussama s’était trouvé un nouvel ennemi : l’Amérique. S’appuyant sur sa multinationale du terrorisme, Al Qaïda, il chercha à provoquer la grande puissance occidentale, mais d’abord sans succès, malgré l’attaque de l’ambassade des États-Unis au Kenya le 7 aout 1998 et d’un destroyer américain (USS COLE) le 12 octobre 2000.
Ousama Ben Laden passa alors à la vitesse supérieure. Son but était d’attirer les GI’s sur les terres afghanes pour susciter une vraie confrontation et soulever en masse les musulmans dans un vaste mouvement de résistance : sa guerre de religions. Ce fut le World Trade Center, le 11 septembre 2001. Cette fois-ci les Américains tombèrent dans le piège : ils posèrent, comme le souhaitait Ben LADEN, les bottes en terre d’Islam, en l’occurrence en Afghanistan. Ils chassèrent rapidement les Talibans du Mollah OMAR qui avaient mis le pays en coupes réglées. Ils gagnèrent la guerre mais, comme souvent, perdirent la paix, se révélant incapables de stabiliser le pays. : Oussama, de son côté avait perdu ses protecteurs et disparu de la scène internationale. On le retrouva un peu plus tard au Soudan où un régime salafiste se mettait en place.
De l’autre côté de l’Atlantique, Georges BUSH junior avait besoin d’un coup d’éclat : les élections approchaient. Ils se lança alors dans une campagne mensongère visant à lier l’Irak de Sadam HUSSEIN à Al Qaïda. Colin POWELL, son secrétaire d’État à la défense, avança de fausses preuves, selon lesquelles l’Irak protègerait Al Qaïda et développerait des armes de destructions massives.

Sans mandat de l’ONU, contre l’avis de la France représentée au Conseil de sécurité par Dominique de VILLEPIN, les GI’s envahirent l’Irak, chassant le sunnite Sadam HUSSEIN et installant un gouvernement chiite.
Naissance de DAECH
Les groupes sunnites humiliés, renforcés par les anciens gradés de l’armée de Sadam, formèrent les premiers bataillons de l’État islamique (DAECH ou DAESH) qui supplanta Al Qaïda en offrant aux djihadistes du monde entier une terre : un Califat !

Profitant du printemps arabe syrien qui mit le régime de Bachar Al ASSAD en difficulté, DAECH installa son QG à Raqqa. Puis, s’appuyant sur les minorités sunnites d’Irak, DAECH prit MOSUL la deuxième ville d’Irak, et s’empara de l’armement puissant laissé par les Américains pour équiper feu l’armée irakienne. DAECH recruta et massacra (notamment les Yésidis) à tours de bras. C’était maintenant une organisation riche (plusieurs milliards de dollars dont une bonne partie puisée dans les banques de MOSUL) et bien équipée. Sa frontière commune avec la Turquie lui permit d’assurer des trafics, notamment de pétrole, mais aussi de combattants. Seules les forces Kurdes permirent à l’Est de limiter son expansion territoriale. Au sud, l’armée irakienne peina à la contenir. DAECH était aux portes de Bagdad. Elle progressa également en Irak, menaçant DAMAS.
Les premières étincelles du printemps arabe
Décembre 2010 – la fin des régimes autoritaires
Le printemps arabe dans la Tunisie de Ben Ali
Le premier domino tomba le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid en Tunisie, lorsque Mohamed Bouazizi, un vendeur de légumes de 26 ans, s’immola pour protester contre le régime de Ben Ali, en place depuis 23 ans. Il entraîna dans sa chute d’autres dominos dans toute la région, jusqu’à Kasserine, l’Atlas, puis Tunis. Ben Ali réagit par la menace (ses milices firent 230 morts). Peine perdue. il se ressaisit et tenta de lâcher du lest. Mais il était déjà trop tard. Ben Ali s’envola alors pour l’Arabie saoudite. Ses milices, toutefois, continuèrent leur ratissage, attisant la haine et le chaos. La fracture était devenue irréductible. En janvier 2011, un gouvernement d’union nationale se mit en place. La justice lança alors un mandat d’arrêt contre Ben Ali et son épouse. On annonça la tenue prochaine d’élections présidentielles. Dans l’ombre, les islamistes Ennahda attendait leur heure. S’appuyant sur les campagnes, ils remportèrent finalement les élections présidentielles, volant la révolution aux forces progrès, essentiellement implantées dans les villes.
Le printemps arabe dans l’Égypte de Moubarak
L’exemple tunisien fit des émules en Égypte où des immolations se multiplièrent. Le 25 janvier 2011, le peuple prit possession de la rue, au Caire, à Alexandrie, à Suez. Le 27 la police de Moubarak (30 ans au pouvoir) chargea les manifestants. Des cadavres tapissèrent les caniveaux.

Mohamed El Baradei, prix Nobel de la paix, et ancien directeur de AIEA, décida de rentrer en Égypte, convaincu d’être l’homme providentiel. Il fut mis de côté. Le gouvernement Moubarak coupa les communications téléphoniques et internet. La place Tahir devint l’épicentre de la révolution. Comme Ben Ali, Moubarak tenta la négociation en renonçant à se présenter aux élections présidentielles prévues en septembre 2011. Il annonça, dans le même temps, une réforme constitutionnelle. Comme en Tunisie, ces quelques avancées ne calmèrent pas la populace chauffée à blanc. La révolte s’amplifia, poussant plusieurs millions de personnes dans les rues. Dans l’ombre, les frères musulmans attendaient leur heure en se mêlant discrètement aux manifestations. Cette secte d’obédience sunnite (comme sa cousine du Hamas de Gaza) avait été combattue depuis des année, notamment par Nasser, Sadate puis Moubarak, mais n’avait jamais pu être éradiquée.
Moubarak ne maîtrisait plus rien et quitta le pouvoir. L’armée assura l’intérim. Le 19 mars, une nouvelle constitution fut adoptée et des élections présidentielles programmées. Les frères, qui pendant les années Moubarak avait tissé un maillage très fin dans les basses couches société, multipliant les œuvres sociales, assurant des services dans les quartiers déshérités, se frottaient les mains. MORSI, chef de file des frères, fut élu président de la république.
Le printemps arabe dans la Libye de Kadhafi
La révolution atteignit la Libye le 13 janvier 2011. Kadhafi (41 ans de pouvoir) interdit toute manifestation. A Benghazi, la foule, rassemblée via les réseaux sociaux, ne tint aucun compte de l’interdit. La police tira sur la foule, faisant plusieurs dizaines de morts. Le fils de Kadhafi (Saif Al-Islam) joua sur les peurs en mettant en garde contre le risque de guerre civile qui ferait couler « des rivières de sang ». Comme en Tunisie et en Égypte, Kadhafi tenta la politique de la main tendue en annonçant des réformes. Benghazi s’enflamma à son tour, puis Tripoli : 300 morts.

Moustafa Mohamed Aboud al-Djeleil, l’ancien ministre de la justice, devint le visage de la révolution. Kadhafi ouvrit ses dépôts d’armes : cette décision malheureuse abreuva les réseaux mafieux et islamistes en armement moderne, les dotant d’une puissance de feu jusque-là inégalée. La guerre civile entra dans sa phase la plus sanglante. L’ONU décréta une zone d’exclusion aérienne et Kadhafi accepta le principe d’un cessez-le-feu, tout en engageant des mouvements de troupes inquiétants. Une coalition menée par la Grande-Bretagne et la France arrêta les blindés de Kadhafi en route pour Bengazi. La rébellion (CNT) prit les villes les unes après les autres. Le 20 août, l’offensive fut générale et Tripoli tomba. Le 23 octobre, Moustapha Abdeljalil proclama la Libye libérée ; la « charia » devient la source de la loi. Kadhafi fur assassiné à Syrte en octobre 2011.
Le printemps arabe dans le Yemen de Saleh
L’agitation atteint le Yémen. La foule exigea le départ du président de la république yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978. Sanaa, la capitale, devint l’épicentre de la manifestation, avec comme objectif la fin de la transmission héréditaire du pouvoir. L’opposition fut fédérée par le parti islamique Al-Islah. Comme Moubarak et Ben Ali, le président renonça à se représenter. Mais, comme en Égypte et en Tunisie, la foule demandait avant tout sa démission. Devant la montée de la grogne, le président démissionna et laissa le pouvoir en février 2012 à l’ancien vice-président : Abd Rab Mansour Hadi qui s’engagea à lutter contre Al Qaïda, avec la bénédictions des États-Unis. Les tensions entre chiites (Houtis) et Sunnites couvaient sous les braises encore chaudes de la révolution et attentaient patiemment leur moment pour s’exprimer pleinement.
Le printemps arabe dans la Syrie des Assad
En mars 2011, la révolution tunisienne atteint la Syrie. Quelques symboles du pouvoir (le parti BAAS) furent incendiés. Les arrestations se multiplièrent. Les tentatives de sanction internationales furent systématiquement bloquées à l’ONU par la Russie et la Chine, malgré les attaques à l’arme chimique du régime alaouïte d’Assad. A l’été 2011, Bachar al-Assad lança ses blindés sur les manifestants, notamment à Homs faisant plusieurs milliers de morts. Certains cadres de l’armée d’Assad passèrent à l’opposition.
Bachar al-Assad accepta de renoncer à son armement chimique suite aux pressions internationales. Il libéra des centaines de prisonniers politiques, dont beaucoup d’islamistes sunnites, dans l’objectif de déclencher une guerre civile et de se présenter, aux yeux de la communauté internationale, comme le dernier rempart contre l’islamisation de la région.
Les détenus relâchés se regroupèrent au nord, dans la région de Raqqa, rejoints par de nombreux officiers et soldats démobilisés de l’ancienne armée de Saddam HUSSEIN, formant les premiers bataillons de l’État islamique. Abou Bakr al-Bagdhadi devint le visage de cette opposition sunnite aux deux pouvoirs chiites : celui de Bachar al-Assad et celui de Nouri al-Maliki installé par les Américains en Irak après à la chute de Saddam Hussein.
Le printemps arabe dans l’Algérie d’Abdelaziz Bouteflika

Abdelaziz Bouteflika est un ancien de l’ALN (l’armée de libération nationale). il est au pouvoir depuis 1999. Au début de l’année 2011, sur fond de misère sociale, des manifestation spontanées fleurirent dans le pays, malgré la présence de police à chaque carrefour. L’opposition se fédéra dans la coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Jusqu’à fin avril, les manifestions succédèrent aux manifestations dans l’objectif d’installer la démocratie. Mais le pétard était mouillé. Abdelaziz Bouteflika accepta quelques concessions, comme l’autorisation de nouveaux partis, qui firent rentrer les manifestants à la maison.
Le printemps arabe : Des révolutions volées aux démocrates par les islamistes
Dans tous ces pays arabes, les aspirations démocratiques ont en premier lieu motivé les révolutions. Très rapidement, les groupes islamistes ont confisqué ces révolutions, profitant de l’affaiblissement des pouvoirs en place.Ce fut Ennahda en Tunisie, DAECH (l’état islamique) en Irak et en Syrie, les frères musulmans en Égypte,..
L’Égypte a été reprise en main par l’armée sous les ordres du général Al SISSI qui s’est fait élire Président après avoir déposé son prédécesseur MORSI, représentant les frères musulmans. Al-Sissi a mis en prison les leaders des frères et tient maintenant le pays d’une main de fer.
La Tunisie, après une transition (3 ans) islamiste modérée (Ennahda), dispose d’un régime démocratique, le seul issu des révolutions arabes. Les trois années Ennhada ont permis toutefois la montée en puissance de groupuscules islamistes qui s’expriment aujourd’hui. La Tunisie est le premier pourvoyeur en hommes de l’État islamique.
En Libye, deux gouvernements cohabitent : le premier (islamiste) à Tripoli, le second (modéré) à Tobrouk .
Au Yémen, la guerre civile entre Chiites et Sunnites a remplacé les premières revendications démocratiques. Le même phénomène s’est répété en Irak et en Syrie où l’État Islamique a fait passer au second plan toutes les autres revendications.
Chronique de la guerre contre DAECH (l’Etat islamique)
Septembre 2014

L’État islamique, dirigé le Calife autoproclamé par Abou Bakr Al-Bagdadi, effectue une percée fulgurante en Irak, prenant MOSSUL et menaçant les minorités chrétiennes, kurdes et Yezidis. Ils prennent le principal barrage qui assure l’irrigation du pays et la fourniture d’une bonne partie de l’énergie.
Il dispose du stock d’armes (notamment d’origine américain) abandonné par les troupes irakiennes en déroute et des fonds importants, volés notamment dans les coffres des banques des villes occupées. Des centaines d’étrangers, notamment européens) viennent gonflés leurs effectifs.
Après quelques hésitations, le Président OBAMA se décide à intervenir, l’État islamique, risquant de prendre Bagdad.
Une coalition internationale est constituée et, dès septembre, les première frappes américaines sont engagées : l’État islamique est arrêté aux portes de Bagdad. Le président Irakien (Nouri Al-Maliki) trop marqué Chiite est remercié. Il ne permettait pas la constitution d’une réponse multi-confessionnelle. La France, l’Allemagne, l’Australie, le Royaume-Uni et d’autres arment les Peshmergas (combattants kurdes) et les forces syriennes libres pour assurer une présence au sol.
Vendredi 19 septembre 2014
L’État islamique publie sur les réseaux sociaux des vidéo montrant le meurtre de deux otages américains, puis d’un britannique. Le monde est unanime dans sa condamnation. Les frappes américaines deviennent quotidiennes et le Président OBAMA n’exclue plus de les étendre à la Syrie, estimant avoir le pouvoir légal de la faire (sans consulter le congrès). La CIA estime que les effectifs de l’État islamique s’élève à 31 000 unités.
La France participe aux raids aériens dans la proche banlieue de Bagdad, d’abord dans le cadre de missions de reconnaissance, puis pour une frappe ciblée sur un entrepôt.
Mardi 23 septembre 2014

L’État islamique lance un appel au meurtre de ressortissants français et américains. Les Soldats du Califat (dissidence d’AQMI en Algérie) enlève aussitôt Hervé GOURDEL. François HOLLANDE confirme la fermeté de la France qui ne « cédera pas à la terreur ». Toutefois, il exclue les frappes sur le sol syrien en l’absence de mandat de l’ONU.
Les troupes djihadistes menacent le nord de la Syrie et notamment la ville kurde de KOBANE. Des TOMAHAWK US sont tirés en soutien à la résistance. 130 000 kurdes traversent la frontière en direction de la Turquie d’ERDOGAN, qui ouvre provisoirement sa frontière. Toutefois, cet afflux de réfugiés réveille les anciennes revendications indépendantistes des Kurdes turcs, portées par le parti des travailleurs (le PKK), ce qui conduit Ankara à annoncer son soutien à l’effort de guerre contre l’État islamique.
Le Royaume-Uni emboîte le pas des Français en annonçant de prochaines frappes aériennes. Le secrétaire d’Etat américain, John KERRY, prépare la communauté à une guerre longue…
Mercredi 24 septembre 2014

Le Président François Hollande a dénoncé, devant l’Assemblée Générale des Nations-Unies, ce mercredi à New-York, le meurtre de Hervé GOURDEL en Algérie, dans la proximité de Tizi Ouzou, par un groupe venant de faire allégeance à l’État islamique. Il a souligné que cet acte abject renforcerait la détermination française visant à combattre l’expansion de l’insurrection sunnite en Syrie et en Irak. Hervé GOURDEL
Jund-al-Khilafah (les soldats du Califat) a récemment vu le jour (une quinzaine de jours) suite à une scission au sein d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique. Après l’enlèvement d’Hervé GOUDEL, le groupe avait lancé un ultimatum de 24 heures à la France, menaçant d’assassiner l’otage si les frappes aériennes sur le Califat continuaient. François Hollande avait alors affiché sa fermeté lors d’une conférence de presse.
L’ultimatum ayant expiré, le groupe a publié sur les réseaux sociaux une vidéo montrant la scène de décapitation du guide de Haute-Montagne, originaire de l’arrière-pays niçois. Son message « sanglant » était directement adressé à la France.
Jund-al-Khilafah a donc utilisé, par mimétisme, les mêmes méthodes que l’État islamique. Il a confirmé vouloir suivre les ordres de Abu Mohammed al Adnani, le principal porte-parole de l’État islamique, qui avait mardi appelé au meurtre d’Américains, de Français et d’Australiens.
Malgré la mobilisation de milliers de soldats, le gouvernement algérien n’a pu retrouver les auteurs du meurtre.
Peu d’éléments sont connus sur les leaders de Jund-al-Khilafah. Ils seraient issus des rangs du GIA (Groupe Islamique Armé) qui avait semé la terreur en Algérie dans les années 90, s’illustrant dans l’assassinat des moines de Tibhirine.
La France pleure son guide disparu. Sur Europe 1, le recteur de la mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou a insisté sur le rôle des imam : “Il faut développer un esprit critique chez les jeunes croyants. Il faut élever le niveau intellectuel qui permet la résistance à ce type de barbarie”.
Jeudi 25 septembre 2014

La France a engagé de nouvelles frappes dès le lendemain du meurtre d’Hervé GOURDEL.
La coalition menée par les Américains a frappé des raffineries en Syrie. Des avions des Émirats Arabes Unis et de l’Arabie Saoudite ont également participé aux frappes qui auraient tué une quinzaine de militants islamiques. Ces raffineries rapportaient deux millions de dollars par jour à l’État Islamique. Laurent FABIUS, ce matin sur France Info, a précisé que la vente d’essence au marché noir bénéficiait notamment à Bachar El-Assad. Le ministre des affaires étrangères a confirmé la responsabilité du dictateur syrien dans l’expansion de l’État Islamique. Rappelons en effet que, dans l’objectif de contrer les soulèvements démocratiques du Printemps Arabe, il eut la bonne idée de libérer, il y a trois ans, les djihadistes enfermés jusque-là dans ses prisons, favorisant ainsi la constitution des premiers noyaux de l’État Islamique.
Les frappes américaines visaient également Khorasan, un groupe qui représenterait les intérêts d’Al-Qaïda en Syrie. Ce groupe, dirigé par Muhsin Al-Fadli (un très proche de Ben LADEN), aurait ses bases dans la région d’Allepe. Il préparerait des attentas en Europe et aux Etats-Unis.

De son côté, David CAMERON a convoqué le parlement pour autoriser le recours aux forces armées. Les Pays-Bas envisagent une initiative similaire.
Du point de vue militaire, où en est-on ? L’État Islamique menace Kobane au nord de Raqqa (son fief), poussant vers l’exode des dizaines de milliers de Kurdes vers la Turquie. Il occupe le nord de la Syrie et de l’Irak et a fait une percée vers le sud, jusqu’à la frontière avec la Jordanie (Traybil).
A l’Est, son avancée a été stoppée par les frappes américaines à Kirkuk et Mosul. Il est également aux portes de Bagdad et occupe Tikrit, le fief sunnite de Sadam HUSSEIN.
Vendredi 26 septembre 2014

Le Recteur de la Mosquée de Paris, Dalil BOUBAKEUR, invite les musulmans de France à se rassembler devant la Mosquée de Paris pour protester contre “la barbarie de l’Etat islamique”. Cette initiative fait suite au meurtre d’Hervé GOURDEL. Une marche silencieuse est organisée dans son village. En Algérie, Abdelaziz BOUTEFLIKA, Psésident de la République et dernier dinosaure du FLN, lance une vaste opération pour retrouver les meurtriers. Sur le terrain, les frappes américaines visent des véhicules blindés et les Danois annoncent l’envoi de plusieurs F16. Le vote du parlement britannique autorisant les frappes en Irak est attendu. En Espagne, une cellule terroriste est démantelée. L’ONU prend une résolution imposant aux États la lutte contre le départ des ressortissants pour la Syrie ou l’Irak.
Lundi 19 septembre 2014

Le Président OBAMA vient de reconnaître qu’il avait d’une part sous-estimé la menace que représentait l’État islamique et sous-estimé la capacité de réponse de l’armée irakienne.. Il a expliqué que son développement rapide a été rendu possible par l’absence du pouvoir (ground zero) dans le nord de la Syrie dans la première année de la guerre civile (2011). Les frappes aériennes ont aidé mes combattants irakiens à repousser une attaque à Ameriyat al-Fallujah, une ville stratégique située à environ 40 km de Bagdad. Dans certaine zones, l’État islamique ne serait plus qu’à une dizaine de km de la capitale. Au cours du Week-end, quatre raffineries (dont Tel Abyad) ont été touchées par les frappes de la coalition ainsi que le centre de commandes de l’État islamique et les alentours de Kobane, la ville kurde du nord de la Syrie assiégée depuis plusieurs jours.
En France, Manuel VALLS a encore une fois dit toute sa détermination pour lutter contre une « organisation de barbares », qui a justifié son action sur un double mensonge : l’État islamique n’est pas un État et ne représente pas l’Islam.une femme pilote en Arabie saoudite.
Les Émirats arabes unis ont mis en avant une femme d’exception (Mariam al-Mansouri), pilote d’avion de chasse, qui a bombardé, à plusieurs reprises, les positions des djihadistes. L’idée est sans doute de donner une image moderne de l’Etat, tout en humiliant l’Etat islamique : les djihadistes pensent qu’ils n’accéderont pas au paradis s’ils sont tués par une femme. Les forces turques (qui font partie de l’OTAN) se sont positionnées sur la frontière avec la Syrie en raison de la proximité des premiers détachements de l’Etat islamique qui seraient sur le point de prendre Kobane.
Mercredi 1er octobre 2014

Les combattants kurdes (les Peshmergas) ont repris l’offensive contre l’État islamique dans différentes régions au nord de l’Irak, reprenant le contrôle de la frontière avec la Syrie et progressant vers le secteur de Rabia et Mosul, contrôlée par l’État islamique depuis juin. Il s’agit d’une prise stratégique, la route entre Mosul et Rabbia étant utilisée jusque-là par l’État islamique pour transporter armes et matériels entre l’Irak et la Syrie. Des combats ont également été signalés vers à Zumar à 40 km au nord-ouest de Mosul, en particulier à proximité du grand barrage repris en août par les Peshmergas. Kirkuk, une zone pétrolifère, et les villages de Khaled et Wadah ont également été le siège d’affrontements.
Les forces britanniques sont entrées dans le conflit, participant aux récents bombardements, détruisant des positions de l’État islamique.
Les prises de Daquq et de Zumar ont réveillé les tensions entre les forces irakiennes gouvernementales et les Kurdes qui se disputent la légitimité de ces territoires.
En Algérie, le ministre de la justice a indiqué que les ravisseurs d’Hervé GOURDEL viennent d’être identifiés. Sur le terrain l’armée n’est pas encore parvenu a retrouvé sa dépouille.
En France, Jean-Luc MELENCHON vient de dénoncer sur France-Info la “Monarchie Présidentielle”, où la décision d’entrer en guerre fut unilatérale, sans vote à l’assemblée.
Vendredi 3 octobre 2014
Alors que du côté irakien, l’État islamique semble engagé dans un repli stratégique, notamment autour de Hit, en Syrie, les djihadistes bombardent Kobane, ville kurde assiégée depuis plusieurs semaines, forçant des milliers d’habitants à se replier vers la frontière turque, malgré les bombardements ciblés de la coalition.
La prise de Kobane permettrait à l’État islamique d’étendre son réseau de contrebande, notamment avec les groupes mafieux en Turquie. En tout état de cause, le probable chute de la ville commence à inquiéter les autorités d’Ankara qui viennent d’obtenir le feu-vert de leur parlement pour entrer dans la coalition et engager, le cas échéant, des frappes à la fois en Irak et en Syrie. La Turquie, membre de l’OTAN, pourrait donc accueillir sur son sol des troupes pour des opérations au sol. Par ailleurs, le premier ministre, Ahmet Davutoglu, s’est dit prêt à soutenir les combattants de Kobane.
La frilosité turque s’explique sûrement par les craintes des autorités d’Ankara de voir se propager sur son sol le nationalisme kurde (représenté par le PKK) qu’elles ont combattues depuis des décennies.
En Algérie, le ministre de la justice a annoncé la mise en examen de plusieurs personnes dans le Kobane cadre de l’assassinat d’Hervé GOURDEL.
Enfin, l’Australie vient d’annoncer sa participation active à la coalition.
Lundi 6 octobre 2014

L’État islamique a menacé d’exécuter un nouvel otage, Peter KASSIG (Abdul RAMMAN), un militant de l’organisation humanitaire SERA, récemment converti à l’Islam. Rappelons que 5 otages ont été déjà assassinés (Alan HENNING, James FOLEY, Steven SOTLOFF, David HAINES et Hervé GOURDEL).
L’État islamique est également sur le point de prendre KOBANE, alors que l’armée turque semble vouloir rester l’arme aux pieds. Le siège dure depuis trois semaines et a provoqué l’exode de 150 000 Kurdes. La ville reste défendue par l’YPG, l’unité de protection kurde avec le soutien de la coalition qui aurait détruit deux tanks. L’État islamique aurait également reçu le soutien des talibans, prêts à leur fournir des combattants.
Une agence de presse américaine vient de révéler que les premières frappes aériennes ont visé un Français, ancien agent de la DGSE maintenant au service de L’État islamique après être passé dans les rangs d’Al-Qaïda.
Mardi 7 octobre 2014

Le monde se demande pourquoi la Turquie reste l’arme aux pieds. Le Président turque Recip Tayb Erdogan s’est fait élire sur une base “islamique modérée”, dans un pays bercé, depuis l’après-guerre (1920), par une puissante tradition laïque initiée par Mustapha Kemal dit Attatürk (le père des Turcs). Aujourd’hui, la Turquie semble laisser l’intégrisme islamique se développer à sa frontière, regardant, sans réagir, la ville de kurde de Kobané (Aïn Al-Arab en arabe) tomber aux mains de l’État islamique, alors que son parlement vient de donner son feu-vert pour une intervention armée sur le sol syrien.New-Yrok Times. a Turquie fait-elle payer aux Kurdes (de Turquie) leur lutte sanglante pour l’indépendance ? En tout cas, le drapeau noir flotte maintenant sur les premiers bâtiments du dernier bastion kurde de Syrie. Quelques peshmergas résistent encore, opposant aux blindés de l’État islamique des fusils mitrailleurs. Les Kurdes qui ont passé la frontière ne peuvent que regarder avec désespoir leur ville tomber, empêchés par les militaires Turcs de porter secours aux leurs. A quoi joue la Turquie ? Pourquoi vient-elle de libérer plusieurs dizaines de djihadistes ? Parce qu’une victoire des Peshmergas serait sans doute pour elle catastrophique : elle conduirait à un soulèvement kurde généralisé, et pas seulement en Syrie et en Irak, mais également sur son sol où le PKK (le parti des travailleurs du Kurdistan) vient de se réveiller ! La Turquie souhaite-t-elle donc secrètement la victoire de l’État islamique ? 12 000 habitants seraient prisonniers dans la ville assiégée et les derniers combattants seront bientôt à court de munitions. Les Kurdes réclament davantage de support aérien, mais il semble que la coalition frappe plutôt du côté de Raqqa et de Deir al-Zour. Kobane tombera…

La guerre en Syrie se complique : Plus au sud, le gouvernement syrien de Bachar El-ASSAD (chiite), soutenu par le Hezbollah chiite libanais, fait face à de farouches combats menés près d’Allep :
- d’une part, par le front Al-Nosra (sunnites affiliés à Al-Qaïda)
- d’autre part, par la rébellion modérée menée par le groupe Harakat Hazm, armé par les Américains. Le groupe tente de reprendre au gouvernement syrien la ville de Handarat.
Plus au sud, vers les hauteurs du Golan, un autre groupe soutenu par les Américains (les brigades d’Omar du front révolutionnaire syrien) viennent de prendre une base de défense anti-aérienne au gouvernement syrien (Tel al-Harrah).
Jeudi 9 octobre 2014

Chronique d’un massacre annoncé. Suite aux pressions exercées par la communauté internationale pour venir en aide à Kobané, le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut CAVUSOGLU a indiqué qu’il ne fallait pas s’attendre à une intervention au sol de son pays contre l’État islamique. Il en a profité pour répéter à Jens STOLTENBERG, le chef de l’Otan, tout l’intérêt que son pays portait à la création d’une « no fly zone ». Il s’agit d’un réel point d’achoppement avec Washington qui n’y voit aucun intérêt, l’État islamique n’ayant pas de forces aériennes ! Les Turcs continuent donc de ne rien faire, ce qu’ils font de mieux, se contentant de décorer leur frontière d’une guirlande blindée et d’accueillir les flots de réfugiés. Le porte-parole du Pentagone, l’amiral John KIRBY, a réaffirmé que les frappes aériennes seules ne pourraient pas empêcher la ville de tomber. Si rien ne change donc, la ville tombera et il n’y aura pas de prisonniers… Chacun alors se rejettera la responsabilité de l’inaction. L’État islamique contrôle maintenant un tiers de la ville et avance vers le centre à partir des quartiers Est.
Vendredi 10 octobre 2014
L’État islamique menace maintenant de prendre la région d’Anbar, jusqu’à maintenant contrôlée par l’armée irakienne. Cette perspective serait synonyme de défaite pour la coalition, car elle donnerait à l’État islamique : le contrôle du plus grand barrage (Haditah); mais aussi d’installations militaires (à Fallujah et Albu Aytha) ; une sécurité pour l’approvisionnement en hommes et en matériels de ses troupes en Syrie ; une position clef pour lancer des attaques sur la Capitale Bagdad (depuis Abou Grhaib et Ramadi), en Jordanie, voire en Arabie saoudite ; L’armée irakienne a subit de lourdes pertes mais également fait face à des vagues de désertions.

La région d’Anbar, outre son importance stratégique, revêt une importance symbolique : elle fut le berceau d’Al Qaïda en Irak mais également le siège du soulèvement sunnite en 2003 et 2006 contre l’armée des États-Unis.
Ce fut la politique partisane du premier ministre Nouri Al-Maliki en faveur des Chiites qui poussa progressivement les tribus sunnites dans les bras de l’État islamique.
Dans le secteur de Kobane, les Djihadites, après avoir effectué un repli stratégique pour se protéger de frappes de la coalition, sont repartis à l’attaque. Ils contrôleraient maintenant 40% de la ville dans laquelle 10 000 personnes seraient toujours prisonnières.
Alors que les troupes turques viennent d’essuyer des tirs sporadiques venant de Syrie, Laurent FABIUS appuie la demande du Président Turc, Receip d’ERDOGAN, visant à instaurer, le long de la frontière, une “zone tampon”.
Rappelons que la Turquie soumet toujours sa participation aux opérations militaires, à trois conditions :
- la création de cette zone tampon ;
- l’installation d’une “no flight zone” ;
- l’engagement clair de la coalition à débarrasser à terme la Syrie de Bachar El ASSAD.
Le Président OBAMA s’y refuse pour l’instant. Pendant ce temps, les derniers habitants de Kobane attendent le carnage annoncé.
Lundi 13 octobre 2014
Les combattants de l’Etat islamique progressent sur deux fonts :
1. Bagdad et la région d’Anbar
Les coordinateurs de l’armée américaine ont précisé que les djihadistes étaient maintenant à 25 kilomètres de l’aéroport de la capitale irakienne. Le général Martin Dempsey a indiqué sur ABC que les États-Unis devaient maintenant risquer des attaques par hélicoptères (Apaches), pour tenter de stopper la progression de l’État islamique. « Nous n’allons pas attendre jusqu’à qu’ils escaladent les murs ! » a-t-il ajouté. « Les forces irakiennes ne sont pas assez entraînées ni assez équipées pour renverser la situation et nous ne pouvons permettre que les djihadistes prennent Bagdad ! ».
L’État Islamique occupe déjà 80 % de la région d’Anbar (située à l’ouest de Bagdad) et a encerclé l’une de ses principales villes (Haditha). L’armée irakienne, mais aussi les chefs de tribus, ont menacé de déposer les armes si l’armée américaine n’intervenait pas, condition qui n’est manifestement pas compatible avec les dernières déclarations du gouvernement irakien qui ne veut pas de troupes US au sol.
2. Kobané
Kobané résiste toujours malgré les attaques de l’État Islamique qui contrôlerait une partie de la ville. Les 12 000 civils encore présents redoutent que la prise de la ville soit synonyme d’un massacre à grande échelle.
La Turquie serait maintenant sur le point d’autoriser les États-Unis à utiliser leur base aérienne de Incirlik.
Jeudi 16 octobre 2014
Kobané soufre sous les yeux des caméras du monde entier, qui observent, admiratives, sa lente agonie, à l’abri derrière la frontière turque ; Kobané soufre, mais Kobané tient bon, malgré l’absence de renforts, le manque de munitions, d’armes et de nourriture. Receip ERDOGAN, le cynique président turque qui empêche tout approvisionnement de la ville, voit sans doute dans ce massacre annoncé l’occasion de se débarrasser à bons comptes de ses ennemis de l’intérieur. Les frappes américaines se sont intensifiées depuis 48 heures. Mais le Pentagone explique que ce n’est pas en raison de l’importance stratégique de la ville, mais “parce que l’Etat islamique est là et qu’il est possible de l’affaiblir”. John KIRBY, son porte-parole, l’a réaffirmé : ” Nous n’avons jamais dit que Kobane n’était pas importante. Kobane nous intéresse car l’Etat islamique y est présent et veut prendre la ville”. En tout état de cause, les frappes ont permis aux forces kurdes de reprendre du terrain.

Une femme exceptionnelle incarne la résistance kurde : Nirine AFRINE (de son vrai nom Maysa ABDO). Dans une récente vidéo, elle a délivré ce message vibrant au monde entier : “Chers Nations-Unies, envoyez-nous s’il vous plaît de l’aide humanitaire, et surtout des armes anti-char tout de suite”. Elle dirige, aux cotés de Mahmoud BARKHODAN, les combattants de l’YPG (branche armée de l’union démocratique kurde). En revanche, du côté de Bagdad, les choses se compliquent. Les Djihadistes ne seraient plus qu’à quelques kilomètres de son aéroport. Un général irakien, Ali al Majidi, s’est inquiété en ces termes : ” Si Abu Ghraib (banlieue de Bagdad) tombe, cela aura un impact considérable, car ils pourront toucher directement l’aéroport”. La zone verte (green zone), ultra-sécurisée en raison de la présence de nombreuses ambassades, aurait déjà été touchée par des tirs de mortiers.
Samedi 18 octobre 2014
Joe BIDEN, le vice-président US, a regretté que la Turquie ait armé et financé les terroristes en Syrie. ” Monsieur ERDOGAN m’a confié qu’il s’est trompé à ce sujet” a-t-il ajouté. Ce dernier, bien entendu, s’est confondu en indignations. La Turquie est le principal lieu de passage des djihadistes du monde entier et notamment français pour rejoindre les rangs de l’État islamique.
Mardi 21 octobre 2014

La coalition menée par les Américains a largué sur la ville assiégée des vivres, des munitions et du matériel médical. Pour la première fois, Ankara a facilité l’acheminement de renforts depuis l’Irak. Les Peshmergas sont autorisés à transiter par le territoire turc. L’Etat islamique a procédé à une nouvelle offensive et tiendrait 50 % de la ville malgré l’intensification des frappes aériennes. En Irak, l’armée française ne se contente pas de frappes ciblées. Des forces spéciales formeraient les Peshmergas au sol.
Dimanche 26 octobre 2014
Irak : Il semble que les autorités irakiennes aient repris la localité de Jurf al-Sakhar, une ville située au sud de de Bagdad,caractérisée par sa mixité entre communautés chiites et sunnites, selon le premier ministre Haider al-Abadi. Plus au nord, les Peshmergas auraient libéré Zumar, à l’ouest du barrage de Mosul, secondés dans leur effort par une dizaine de frappes américaines.
Syrie : Du côté de Kobané, on attend toujours les renforts, depuis que la Turquie a accepté le transit par son territoire des Peshmergas irakiens.
Lundi 27 octobre 2014

Un nouveau front vient de s’ouvrir en Syrie, cette fois-ci sur sa façade ouest, dans l’une des dernières localités tenue par le régime de Bachar El-Assad. Dans cette guerre de plus en plus complexe, un nouvel acteur (même s’il n’est pas vraiment nouveau) vient de s’inviter : le font (sunnite) Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda et donc concurrent direct (dans l’horreur) à l’Etat islamique, qui se présente à son tour comme le meilleur ennemi du régime syrien. Il semble opportun de faire une pause afin d’éclaircir, si c’est possible, la situation : le régime syrien de Bachar El-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran, tient Damas et la région de Homs avec l’appui du Hezbollah libanais (principal ennemi d’Israël sur sa frontière libanaise) ; cet appui s’explique par la proximité confessionnelle, les deux alliés se reconnaissant la même affinité pour le chiisme ; en face, cherchent à renverser le régime :
- le front Al-Nosra sunnite affilié à Al Qäida et ennemi du Hezbollah chiite, implanté à la frontière libanaise et au nord-ouest dans une moindre mesure ; il serait alimenté en armes via la frontière poreuse de la Turquie ; ses fonds proviendraient des émirats ;
- son concurrent direct, l’Etat islamique, également sunnite, qui cherche à prendre la place d’Al-Qaïda à la tête de la campagne anti-occidentale et qui a débordé de Syrie en envahissant une grande partie de l’Irak chiite soutenue par l’Iran ;
Les forces de l’armée syrienne libre, a priori plus laïques, qui luttent avec le soutien américain contre tous les acteurs précités.
Dans le même temps, les forces kurdes du nord (YPG), marxistes et laïques, sont entrées dans la danse macabre contraintes et forcées, notamment pour rester en vie suite à l’offensive de l’État islamique contre Kobane. Ces forces kurdes risquent d’entrainer la Turquie d’Erdogan dans le conflit, Ankara étant à la fois opposée au régime syrien et au PKK (branche kurde de Turquie).
Jeudi 30 octobre 2014

Le revirement inattendu d’Ankara a permis l’arrivée, via la Turquie, de renforts kurdes venus d’Irak pour défendre la ville assiégée de Kobané. 150 peshmergas seraient aux portes de la ville avec des armements lourds, notamment des armes anti-char. Pour l’instant, il semble que leur entrée dans Kobané soit contrariée par un barrage d’artillerie de l’État islamique. libre, venus se battre aux côtés de l’YPG, la faction kurde défendant depuis deux mois la ville. En tout état de cause, nul doute que la bataille de Kobané est un sacré revers pour l’État-voyou qui y engage des forces qui lui font certainement défauts ailleurs et notamment sur le front irakien. La concentration de groupes de djihadistes permet une plus grande efficacité des frappes qui ont réussi à mettre hors de combat nombre de véhicules. D’autres renforts seraient arrivés sur place : il s’agirait de combattants de l’armée syrienne.
Le premier ministre turque s’est indigné des commentaires de la presse internationale qui condamne régulièrement la passivité cynique d’Ankara. Il ne voit en effet pas pourquoi ceux qui sont si réticents à envoyer des troupes aux sols exigent de la Turquie une intervention militaire. La Turquie est en pleine contradiction puisqu’elle a aussi exclu la possibilité d’utiliser ses bases aériennes proches de la frontière. Par ailleurs, Receip ERDOGAN, le Président, soumet toujours une éventuelle participation de son pays à la mise en place d’une action internationale plus large visant également le départ de Bachar El-ASSAD.
L’Etat islamique, passé maître dans l’art de la propagande, a publié sur les réseaux sociaux un reportage filmé dans Kobané, dans lequel on aperçoit un otage britannique exerçant son métier de reporter au profit de la cause islamique. Ce dernier porte une chemise noire, couleur de l’État islamique, une barbe.
Washington de son côté, souhaite une initiative internationale visant à combattre l’État islamique également sur le net, principal outil de recrutement des appentis djihadistes.
Alors que l’État islamique aurait utilisé des bombes chimiques, François HOLLANDE a réaffirmé l’engagement de la France qui se traduira par une intensification des frappes en Irak.
Lundi 3 novembre 2014
Cela faisait plusieurs jours que les défenseurs de Kobané accusaient Ankara de retarder volontairement l’arrivée des renforts de Peshmergas irakiens. Finalement, encadrés par les troupes turques, une centaine de combattants est enfin entrée dans Kobané, avec des véhicules, pour prendre positon près d’une colline appelée Tal Shair. Les combats durent maintenant depuis 6 semaines autour de cette ville que l’État islamique rêve de prendre pour assurer sa continuité territoriale le long de la frontière turque. Pendant ce temps les frappes aériennes continuent. A l’ouest de Bagdad, l’EI a lancé une offensive contre la tribu sunnite d’Albounimer qui lui résistait encore. Plus de 200 morts… A l’approche de la fête de l’Achoura, l’une des plus importantes fêtes chiites, Bagdad craint des attaques contre les pèlerins chiites. Déjà, ont été recensés des morts à Kerbala, située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Badgad. Pour les Chiites, Kerbala est un lieu saint (le cinquième de l’Islam, après La Mecque, Médine, Jérusalem et Najaf). Ce fut dans cette ville, qu’en 680 après Jésus-Christ, Hussein, le petit fils du prophète, fut décapité par les soldats de Yasid, premier du nom, car il avait refusé de lui prêter allégeance. 680 marque le début du schisme entre le chiisme et le sunnisme. Achoura est la commémoration du meurtre d’Hussein. C’est dont une date à surveiller…
A l’Ouest de Kobané, le front Al-Nosra a progressé encore contre l’armée syrienne libre, prenant plusieurs localités.
Lundi 10 novembre 2014
Les frappes aériennes ont-elles eu raison de Abou Bakr Al-Bagdadi ? C’est ce que pense le ministre de l’intérieur irakien. Il a par ailleurs précisé que plusieurs cadres de l’organisation auraient également été tués dans une série de frappes, samedi dernier, près de la ville irakienne d’Al-Qaem. Toutefois, ni le premier ministre, ni son collègue de la défense n’ont confirmé ces propos. Selon Téhéran, les échecs répétés de l’État islamique devant Bagdad ont été rendus possibles par le soutien de l’Iran aux forces irakiennes. Les troupes d’élites des gardiens de la Révolution (de 1979 – renversement du Shah PALAVI par l’Ayatollah Khomeneï), les forces Quds, ont permis de tenir la ville de Jurf al-Sakher.

Finalement, détruire l’État islamique est le seul objectif sur lequel s’entendent les ennemis d’hier. Les dossiers chauds entre les deux pays ne manquent pas, comme le programme nucléaire. Les États-Unis, qui n’entretiennent de relations diplomatiques avec Téhéran, marchent sur la corde raide.
Obama a évoqué la possibilité d’envoyer davantage de troupes sur le terrain. Il a précisé qu’il ne s’agit pas d’un aveu d’échec de la stratégie de frappes aériennes, mais d’une nouvelle phase dans la campagne visant, à terme, à détruire l’État islamique. « les frappes aériennes ont été très efficaces et ont permis d’affaiblir notablement la capacité de nuisance de l’État islamique. Maintenant, nous avons besoin de troupes aux sols, des forces irakiennes, capables de faire reculer les Djihadistes. » OBAMA a confirmé qu’il n’y aurait pas de soldats américains au sol. Des frappes américaines ont visé plus particulièrement le groupe Khorasan, une émanation d’Al-Qaïda en Syrie, déjà frappée en octobre.
La cible était David DRUGEON, un expert français des explosifs, qui aurait déjà sévi en Afghanistan. Lloyd Austin, le responsable du commandement américain, s’est réjoui des effets positifs de la campagne : « ils savent maintenant qu’ils ne peuvent pas se rassemble de manière significative, car ils savent que nous les voyons, et que nous pouvons les engager quand bon nous semble. Ils savent aussi que ce que nous visons, nous l’atteignons.
Mardi 20 novembre 2014

Dans la vidéo publiée par l’État islamique, le 16 novembre dernier, montrant, dans une mise en scène morbide, l’assassinat de 18 pilotes de l’armée syrienne ainsi que le corps mutilé de l’otage américain Peter KASSIG, figurent deux français : Maxime HAUCHARD (22 ans, originaire de Normandie) et Mickaël DE SANTOS (même âge, originaire de région parisienne). Il semble que ces Français se soient convertis seuls, en regardant des vidéos sur internet, notamment les programmes diffusés par un certain Omar MOSEN, qui se revendique émir et qui a eu l’idée de parler en français pour un public français, en prenant soin de faire référence à leur culture : Assassin’s CREED, Matrix… Il s’agit d’un nouveau profil de djihadistes, qui ne sont pas d’origine maghrébine, issus de milieux sociaux non-défavorisés, intégrés dans la vie active, et très récemment convertis à l’islam. Seraient-ils des cibles faciles ? L’État islamique a remplacé Al-Qaïda dans le cœur des candidats au djihad.
En six mois, l’État islamique a attiré dans ses filets une douzaine de groupes exerçant de l’Algérie (les soldats du Califat anciennement AQMI, responsables de l’assassinat de Hervé GOURDEL) au Pakistan (les Talibans). Al-Qaïda, par comparaison, a dû attendre plusieurs décades avant de développer sa première filiale. Dernièrement, Ansar Beit al-Maqdis, l’un des groupes les plus violents d’Égypte, a fait à son tour allégeance à l’État islamique. Ce groupe serait responsable de l’attaque d’un pose de police près de Gaza qui a provoqué la mort de 30 soldats égyptiens. D’autres groupes ont récemment rejoint l’État islamique : dans la péninsule arabique, en Libye et au Yémen. En Syrie, on constate également l’absorption d’anciennes filiales d’Al-Qaïda dans la grande galaxie djihadistes, comme Jaysh Mohammed (Army of Mohammed), Même le Front Al-Nosrah, qui disputait jusque-là le terrain à l’État islamique, serait sur le point d’apporter son soutien dans le combat contre l’ennemi commun.
7 janvier 2015

L’attaque à l’arme automatique qui a tué au moins 11 personnes au siège de Charlie Hebdo mercredi 7 janvier est « un attentat terroriste, ça ne fait aucun doute », a déclaré François HOLLANDE, qui s’est rendu sur le lieux. Le président, l’air grave, a qualifié l’attaque d’« acte d’une exceptionnelle barbarie » : « Les auteurs de ces actes seront pourchassés aussi longtemps que nécessaire pour qu’ils puissent être arrêtés, traduits devant les juges, et condamnés », a martelé M. Hollande, car « personne ne peut agir en France contre l’esprit de la République ». Le président a révélé que le plan VIGIPIRATE est élevé au niveau alerte attentats. Deux attaques ont eu lieu de manière simultanée : dans les locaux de Charlie Hebdo et dans un super marché casher à la porte de Vincennes. Une policière a également été tuée à Montrouge. CABU, Bernard MARISSE, Elsa KAYAT, Wolinsky, TIGNOUS et CHARB (Stéphane CHARBONNIER qui faisait l’objet d’une FATWA) font partie des victimes.

La France est traumatisée. Des manifestations spontanées sont organisées pour dénoncer la barbarie. Les frères KOUACHI, petits délinquants passés au salafisme, ont été identifiés comme auteur des attaques contre Charlie Hebdo. Amedy COULIBALY est le tueur du super casher. Il a été tué lors de l’assaut du RAID, après avoir abbatu 4 otages. Al Qaïda au YEMEN a revendiqué l’attentat.
Samedi 10 janvier 2015
Les frères KOUACHI sont abattus à 17 heures par le RAID en Picardie à Dammartin-en-Goële. Les Musulmans de France se désolidarisent de ces actes violents.
Dimanche 11 janvier 2015

Une marche républicaine est organisée à Paris avec un panel de dirigeants dont NETANYAHU, MERKEL et CAMERON.
Hayat BOUMEDIENNE, la compagne de COULIBALY, est filmée en Turquie lors de son départ pour la Syrie. 10 0000 soldats sont mobilisés pour assurer la sécurité du territoire.
La France annonce des frappes en Irak. Le Président se dit garant de la sécurité des Français.
15 janvier 2015
Charlie est publié avec une nouvelle Une sur le Prophète. La Une provoque l’émoi en Égypte, à Alger ou au Niger où on compte 10 morts.
29 janvier 2015
« Kobane pleure et ses larmes sont nombreuses et froides comme la pluie », chante cette petite fille qui a enduré les quatre mois de siège, comme quelques centaines de familles comptant beaucoup de jeunes enfants et qui n’ont jamais pu se résigner à l’exil. C’est le cas, par exemple, de Wahida Rassoul, une mère de famille en train de cuisiner un plat de haricots secs avec une maigre ration de viande : « Le premier soir après la fin des combats, relate-t-elle, ça a été une joie incroyable, un sentiment indescriptible : on a eu l’impression de reprendre goût à la vie, de recommencer à vivre tout simplement. »
Alors que dans la ville désormais calme, on entend toujours voler les avions de la coalition qui bombarde au loin, Choresh Hassan, porte-parole des forces de défense populaires kurdes pour Kobane, explique les raisons de cette victoire : « Il est certain que l’aide de la coalition, surtout vers la fin quand ça devenait difficile pour nous, a été capitale face à l’armement lourd de Daech. L’aide des peshmergas irakiens a compté aussi, mais le plus important a été la détermination de nos combattants. »
Dans les campagnes alentour, la guerre pour repousser la menace islamiste se poursuit, toujours avec l’aide de la coalition. Mais en ville, on pense déjà à la reconstruction, explique le maire de Kobane Mohammed Seydi : « Comme on peut le voir, la ville est totalement en ruines, il faut tout reconstruire. Nous étions un peuple pauvre, et maintenant, nous n’avons plus rien. Nous n’avons d’autres solutions que de demander à la communauté internationale de nous apporter son soutien pour nous aider à redémarrer dans la vie en rebâtissant notre ville. » Toute la bande frontalière devant Kobane, côté turc, reste extrêmement militarisée. Sans cesse, des véhicules blindés vont et viennent. On voit beaucoup de barrages et de points de contrôle sur les routes, pour empêcher les retours précipités vers le côté syrien, côté Rojava. Mais la tension étant nettement retombée, la région a retrouvé le calme avec l’éloignement des combats. Le changement est radical au vu des mois passés. Les réfugiés veulent rentrer chez eux, mais les autorités de Kobane et les Turcs savent que cela n’est pas possible actuellement, et c’est la raison pour laquelle les journalistes ont été, après des mois de blocus, autorisés à visiter la ville détruite pour rapporter cette réalité.
29 janvier 2015
“Une atmosphère de liesse régnait le 26 janvier dans les régions kurdes syriennes et dans certaines villes de Turquie, après l’éviction des djihadistes de l’organisation Etat islamique [EI ou Daech (acronyme arabe)]”, écrit le quotidien beyrouthin L’Orient-Le Jour. “Les forces de sécurité ont dû intervenir, le 27 janvier, pour empêcher un groupe de personnes de traverser la frontière turque à partir de la ville de Suruç pour aller vers la ville de Kobané (dans le nord de la Syrie). Ce mouvement s’est formé après que les forces kurdes ont annoncé avoir chassé de cette ville l’EI”, rapporte sur son site le quotidien turc Hurriyet Daily News. Côté turc, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser la foule, précise Hurriyet. “La tension est tombée quand le groupe a renoncé à poursuivre son avancée après l’appel lancé par le Parti démocratique du peuple [HDP, parti kurde, de gauche]. Le parti avait d’ailleurs dépêché à Kobané dix de ses députés.” Ces derniers ont posté sur Twitter, ce 27 janvier, une photo montrant six d’entre eux souriant devant des immeubles en ruine avec la légende : “Les premières images de Kobané libre”. Cette victoire des forces kurdes contre l’EI “fait suite à plus de quatre mois de violents combats menés par les forces kurdes avec le soutien prépondérant des frappes quotidiennes de la coalition internationale. Les combats ont fait plus de 1 800 morts, dont plus de 1 000 dans les rangs djihadistes depuis la mi-septembre, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH)”, souligne L’Orient-Le-Jour.
En Turquie, l’attaque de Kobané par l’EI a eu des répercussions profondes. “Le gouvernement turc a fait l’objet de plusieurs critiques pointant son inaction pour sauver la ville. Les manifestations qui avaient eu lieu les 6 et 7 octobre 2014 dans plusieurs villes d’Anatolie [pour dénoncer le manque d’implication de la Turquie] se sont soldées par la mort de 50 personnes”, rappelle Hurriyet Daliy News.

L’ambiguïté de la position turque et son refus de participer à la coalition internationale menée par les États-Unis contre les djihadistes en Irak et en Syrie traduisent les craintes d’Ankara de renforcer le camp des Kurdes de Syrie. En tout cas, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a réaffirmé sa position devant un groupe de journalistes dans l’avion qui le ramenait à Ankara au terme d’une tournée en Afrique. “Ce n’est pas à la Turquie de changer sa politique à l’égard de la Syrie. C’est plutôt aux États-Unis de le faire. Notre objectif est de faire chuter le régime en place.”
Et de rappeler que, malgré les avertissements lancés par la Turquie, les Américains avaient essayé de fournir des armes aux combattants kurdes dans le nord de la Syrie. Armes qui sont tombées entre les mains des djihadistes de l’EI. Selon Erdogan, la focalisation des Etats-Unis et de leurs partenaires occidentaux sur la ville de Kobané, alors que ce qui se déroule à Alep est ignoré, est “significative” des erreurs de Washington “dont l’objectif n’est plus de faire tomber le régime d’Assad”.
3 février 2015
DAECH – Après l’exécution du deuxième otage japonais par l’organisation Etat islamique (EI), le monde, en émoi, a réagi avec horreur à la nouvelle. Si le Japon, “outré”, reste sans mots, la Jordanie s’inquiète du sort de son pilote Maaz al-Kassasbeh retenu en otage depuis le crash de son avion en décembre 2014 dans le nord-est de la Syrie. Des manifestants rendent hommage à Kenji Goto devant la résidence du Premier ministre nippon, Shinzo Abe, dimanche 1er février. “Nous ne pardonnerons jamais”. Au lendemain de l’annonce de l’exécution du deuxième otage japonais, Kenji Goto, par l’organisation Etat islamique, le Japon, par la voix de son Premier ministre Shinzo Abe, oscille entre indignation et colère. “Le Japon est fermement résolu à prendre ses responsabilités en lien avec la communauté internationale pour combattre le terrorisme” a-t-il affirmé. “Je n’ai pas de mots pour dire la peine que la famille doit ressentir, le gouvernement a fait le maximum pour gérer cette crise, c’est très regrettable (qu’on en arrive à cette issue)”, ajoute-t-il visiblement ému.

L’exécution de Kenji Goto, journaliste indépendant, père de deux fillettes, et dont les qualités humaines sont vantées, a suscité de vives réactions des japonais sous le choc, outrés et “sans mots”, selon Phlippe Mesmer, correspondant pour Le Monde et RFI à Tokyo. Les grandes capitales en émoi ont également vivement réagi à l’exécution du journaliste nippon de 47 ans. De François Hollande, à Barack Obama en passant par David Cameron et Angela Merkel, de nombreux dirigeants ont condamné “dans les termes les plus énergiques l’assassinat barbare de Kenji Goto, qui souligne la violence que beaucoup ont subi en Irak et en Syrie”, pour reprendre les termes du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
De son côté, la Jordanie a condamné l’exécution du deuxième otage japonais et assure “n’avoir épargné aucun effort, en coordination avec le gouvernement japonais, dans le but lui sauver la vie”. Le sort de Maaz al-Kassasbeh, pilote jordanien retenu en otage depuis le crash de son avion en décembre dernier au Nord-est de la Syrie reste, quant à lui, incertain. Cité par l’agence officielle Petra, le porte-parole du gouvernement, Mohammad al-Momeni, a d’ailleurs exprimé la détermination du royaume jordanien qui “fera tout pour sauver et libérer son pilote”.
Au total depuis la mi-août, l’organisation EI a revendiqué l’exécution de sept otages : celle des deux Japonais, Haruna Yukawa et Kenji Goto, les deux journalistes américains, James Foley et Steven Sotloff, l’humanitaire américain Peter Kassig et deux humanitaires britanniques, David Haines et Alan Henning, tous enlevés en Syrie
Des partisans du groupe djihadiste Etat islamique font circuler une vidéo et des photos via Twitter qui montreraient un pilote de l’armée de l’air jordanienne, captif de l’EI, brûlé vif. Selon la télévision nationale jordanienne, le pilote serait bien mort, mais cette exécution remonterait au 3 janvier dernier. L’armée jordanienne a promis, mardi, de venger la mort de son pilote. « Le sang du martyr ne coulera pas en vain et (…) la vengeance (…) sera proportionnelle à cette catastrophe qui a frappé l’ensemble des Jordaniens », a déclaré le porte-parole de l’armée jordanienne, le général Mamdouh Al-Amiri, dans un communiqué rapporté par la télévision officielle. Le président Barack Obama reçoit, ce mardi soir, à la Maison Blanche le roi Abdallah II de Jordanie. La rencontre a lieu à 18H00 (23H00 GMT), a précisé l’exécutif américain.
Le roi de Jordanie a déjà rencontré mardi le secrétaire d’Etat John Kerry et le vice-président Joe Biden. Un peu plus tôt, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a qualifié « d’acte effroyable » ce meurtre d’un pilote jordanien.
Celui-ci, cité par son porte-parole, exprime sa « solidarité avec le gouvernement et le peuple jordaniens » et exhorte à « redoubler d’efforts pour combattre le terrorisme et l’extrémisme ».
Lundi 9 février 2015

Suite à l’assassinat de son pilote, le Roi de Jordanie a annoncé que son armée de l’air a procédé à 54 frappes en Syrie et en Irak. Il envisagerait une intervention terrestre mais doit encore convaincre son homologue Syrien qui s’oppose à toute intervention d’une armée étrangère sur son sol. La Jordanie est le premier état arabe à avoir également procédé à des frappes en Irak. Les Émirats Arabes Unis lui ont apporté leur soutien en mettant à disposition des avions F16. Dans le même temps, le général américain en charge de la coordination des opérations de la coalition a annoncé l’imminence d’une intervention au sol de l’armée de terre irakienne, pour sécuriser les secteurs nord et ouest de Bagad régulièrement visés par des attentas suicides Ce même général a annoncé que les 2000 frappes ont permis de désorganiser l’état islamique en dispersant son personnel et en perturbant ses lignes de communication. 1/5 du terrain aurait d’ores et déjà été repris.
Jeudi 12 février 2015
Les Jordaniens ont tenu leur promesse : ils ont immédiatement lancé des raids sur Raqa, le QG de l’EI. Ce dernier a annoncé que le bombardement a provoqué le décès d’une otage américaine : la Maison Blanche a confirmé la mort de la jeune femme de 26 ans, retenue en otage depuis près d’un an et demi. Dans une lettre rendue publique par ses parents, Kayla Mueller affirmait être bien traitée par ses geôliers. Pour la première fois de sa présidence, le Président Obama a demandé au Congrès d’autoriser une action militaire (au sol). Présentée plus de six mois après les premières frappes aériennes contre l’État islamique, cette initiative constitue un virage pour celui qui prônait la fin des guerres américaines au Moyen-Orient.
Du côté du nord irakien, le PKK (parti de travailleurs kurdes de Turquie) qui a libéré la région du SINJAR encerclé par l’EI, sauvant du massacre des milliers de Yesidis, tente de stabiliser la région en autorisant le retour de familles arabes.
Mercredi 18 février 2015
Suite à l’assassinat de 21 membres de la communauté Copte (église d’Alexandrie fondée par Marc au Ier siècle), l’Égypte a engagé des frappes aériennes contre les positions de l’état islamique en Libye, où des groupes ont prêté allégeance à Abou Bakr Al-Bagdadi. Depuis la chute des présidents MOUBARAK et MORSI (ce dernier étant issu des rangs frères musulmans), l’armée a repris les rennes en Égypte, assurant une certaine stabilité.
Le Président élu Abdel Fattah Al-Sissi a demandé une résolution du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies pour une intervention militaire d’une coalition en Libye. Sur Europe 1 il a déclaré : « Il n’y a pas d’autre choix. Ce pays va devenir un terreau du terrorisme et menacer tout le bassin méditerranéen, Europe comprise».

Depuis octobre 2014, la région libyenne de Derna est devenue le centre névralgique des groupes affilés à l’état islamique. Ils contrôlent aujourd’hui les villes de Benghazi, de Syrte et partiellement Tripoli, siège d’attentats contre des ambassades et récemment contre l’hôtel abritant les diplomates étrangers. La Libye en tant que Nation a disparu. Khadhafi avait tenu la nation d’une main de fer. Sa disparition a libéré les haines entre tribus rivales. Deux bloc aujourd’hui s’affrontent :
- le bloc djihadiste, avec la milice Misrata, connue aussi sous le nom de Fajr Libya, (Aube de la Libye) et alliée à Ansar al-Charia (Al-Qaïda en Libye) ;
- le bloc nationaliste, avec le groupe Karama, des nationalistes commandés par le général HAFTAR issu des rangs de KHADAFI, avec d’autres anciens officiers. Ce bloc nationaliste est soutenu notamment par l’Égypte d’Al SISSI mais également par les émirats arabes unis.
Lundi 23 février 2015

La France engage son porte-avions (Charles de Gaulle) sur le théâtre des opérations irakiennes multipliant par quatre sa capacité offensive sur le terrain. Dans le même temps, les autorités constatent une baisse du nombre de départs d’européens candidats au djihad. Le nouveau chef du Pentagone, Ashton CARTER, promet une défaite irréversible à l’État islamique. En Irak, des prisonniers Kurdes ont été montré en cage par leurs geôliers djihadistes. Ces derniers proposent, dans une surenchère de l’horreur, de vendre les corps de combattants kurdes.
En Libye, la résidence de l’ambassadeur d’Iran à Tripoli a été attaquée par des hommes se réclamant de l’État islamique.
En Syrie, l’Etat islamique a revendiqué l’enlèvement de 200 membres de la communauté assyrienne, essentiellement des femmes et des enfants.
Le chef du gouvernement français a évoqué les quelque 3 000 individus attirant l’attention des services en France pour leur radicalisation potentielle et insisté sur son analyse de la situation, avec l’émergence « d’un islamo-fascisme », combinaison de « totalitarisme » et de « fanatisme islamiste ». « L’islamisme radical nous a déclaré la guerre », a-t-il dit.

Le chef du gouvernement français a de ce fait invité les sociaux-démocrates européens à répondre sur plusieurs fronts : celui de la mobilisation autour de leurs valeurs, de liberté, en refusant « le chantage de la terreur ». Il a évoqué la nécessité de « renforcer les moyens de la lutte antiterroriste », et enfin l’exigence d’agir en protégeant mieux les frontières de l’Europe, notamment par le biais de la mise en place d’un fichier commun des passagers aériens (PNR) et de contrôles à l’entrée de l’espace Schengen. L’UE chiffre entre 3 000 et 5 000 ses ressortissants partis rallier les mouvements djihadistes en Syrie et Irak, dont 30 % sont revenus.
Jeudi 26 février 2015 «Le diable dit des choses intelligentes»
Quatre parlementaires français se sont entretenus mercredi matin avec Bachar al-Assad, ainsi qu’avec d’autres responsables du régime. «On a eu des échanges importants avec le président syrien durant plus d’une heure», raconte, sans en livrer le contenu, Jacques Myard joint par Libération alors qu’il s’apprêtait à franchir la frontière libano-syrienne. Sans s’embarrasser de la ligne diplomatique officielle qui a consisté à couper les ponts avec le dictateur un an après le début de la guerre civile. Depuis plusieurs mois et la progression de l’Etat islamique, «nous sommes un certain nombre, à droite comme à gauche, à penser que l’on se trompe de politique. On nous dit qu’il ne faut pas parler avec le diable, avec ceux qui ont du sang sur les mains ? Cela fait pas mal de monde et moi je trouve que le diable dit des choses intelligentes», rétorque l’élu UMP des Yvelines qui s’était démené contre l’idée d’une intervention en Syrie. Myard, qui devait rentrer en France jeudi, assure«avoir informé qui devait l’être» de sa virée et ajoute que le quatuor a«tout payé de sa poche». L’exécutif a tenu, lui, à se démarquer de cette pérégrination syrienne qui, rappelle le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, ne relève «pas d’une initiative officielle». Et le porte-parole des Affaires étrangères avait évoqué lundi une «initiative de parlementaires qui, conformément au principe de séparation des pouvoirs, n’a pas été décidée en concertation» avec Laurent Fabius.
Lundi 2 mars 2015

En Irak : Quelque 30 000 membres des forces pro-gouvernementales irakiennes, soutenus par des moyens aériens, ont lancé une offensive d’envergure pour reprendre aux jihadistes la ville de Tikrit, devenue en juin dernier un bastion de l’organisation Etat islamique (EI). Située au nord de Bagdad, Tikrit était le fief de feu Sadam Hussein, l’ancien dictateur du pays.
En Syrie : l’armée syrienne et des combattants kurdes ont lancé depuis plusieurs jours une offensive contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, zone stratégique car limitrophe de l’Irak et de la Turquie. Les deux forces mènent ces opérations séparément, mais ont toutes deux pour objectif de chasser l’Etat islamique de Hassaka, une province à majorité kurde.
L’Agence arabe syrienne d’information (SANA), agence nationale officielle, évoque, quant à elle, la prise de trente et un villages. Dans le même temps, des combattants des Unités de protection du peuple (YPG), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont bombardé les villages autour de la région de Tall Tamer pour reprendre dix villages chrétiens assyriens.
La semaine dernière, l’EI a progressé dans le nord-est du pays. L’organisation terroriste y a enlevé au moins deux cent vingt habitants de plusieurs villages chrétiens assyriens, d’après des sources locales et l’OSDH. L’avancée des djihadistes a fait fuir environ cinq mille chrétiens assyriens vers les deux grandes villes de cette province. Quelque trente mille assyriens, communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, vivaient en Syrie avant le début de la guerre civile, en mars 2011, dont une majorité dans la province de Hassaka.
En 2011, le régime syrien avait évacué la quasi-totalité de cette région, sans combat, conservant seulement des bases dans les villes de Hassaka et de Qamishli, laissant le contrôle de
Mercredi 5 mars 2015

Les 30 000 soldats de l’armée irakienne tentent d’encercler TIKRIT. L’approche est prudente. Cette bataille en annonce une autre : celle de MOSUL, fief du nord des Djihadistes en Irak.
En, Syrie, violent combats autour d’Alep. Après une attaque audacieuse des rebelles contre le siège des services de renseignements de l’air, dans l’ouest de la ville, la réponse du régime de Bachar ne s’est pas faite attendre. “De très violents combats se déroulent entre le régime et les rebelles dans la région où a eu lieu l’attaque de mercredi et les deux adversaires se bombardent mutuellement”, a affirmé le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Jeudi 12 mars 2015
La coalition a annoncé avoir mené 12 raids en Irak entre samedi et dimanche matin, dont deux à proximité de Mossoul. Ils ont détruit, selon les alliés, une unité de l’EI ainsi que deux “pelleteuses”, sans qu’il ne soit précisé s’il s’agissait d’engins utilisés pour s’en prendre aux sites archéologiques. Dimanche, elles ont été rejointes par les alliés. Le général Dempsey, plus haut gradé américain, estime qu’il ne s’agit que d’une question de temps avant une défaite de Daech à Tikrit, un des atouts de Bagdad résidant selon lui dans la mobilisation : quelque “23.000” membres des forces gouvernementales et alliées sont déployés face à des “centaines” de combattants de Daesh, a-t-il souligné. Des colonnes de camions militaires et de véhicules blindés s’alignaient samedi le long de la principale route menant à Tikrit, le général américain faisant la comparaison à l’heure de pointe à Washington “pare-chocs contre pare-chocs”.
Vendredi 13 mars 2015 – Article de 20 minutes
Le chef du groupe islamiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, a annoncé avoir fait «allégeance» au mouvement djihadiste de l’Etat islamique, dans un enregistrement audio diffusé samedi. «Nous annonçons notre allégeance au calife des musulmans», Abou Baqr al-Baghdadi, chef de l’EI, déclare la voix prononçant ce message, identifiée comme étant celle d’Abubakar Shekau. Le document, qui a été diffusé sur le compte Twitter de Boko Haram, est un simple enregistrement audio accompagné d’une image représentant un micro, alors qu’habituellement Shekau est visible dans les messages qu’il diffuse, la plupart du temps en gros plan. Il était impossible de vérifier l’authenticité de ce message dans l’immédiat.

Le chef de Boko Haram s’identifie cependant clairement sur la bande audio. Ces derniers mois, il y a eu des signes d’un rapprochement entre le groupe nigérian et l’EI, notamment dans les modes de communication. Des analystes ont longuement débattu pour savoir à quel point Boko Haram avait noué des liens avec d’autres groupes djihadistes, mais sans jamais disposer de preuve flagrante. Depuis 2009, l’insurrection islamiste et sa répression par les forces de l’ordre nigérianes ont fait plus de 13.000 morts.
Lundi 16 mars 2015 – (source AFP)
Le président syrien Bachar el-Assad appelle lundi les États-Unis à joindre les actes à la parole après que John Kerry a affirmé que Washington devait négocier avec le régime. Ces propos ont été rapidement nuancés par une porte-parole du département d’État, qui a démenti tout changement de la position américaine et précisé qu’il n’y avait “pas d’avenir pour un dictateur brutal comme Assad en Syrie”. Les alliés des États-Unis, la France et le Royaume-Uni, se sont empressés de se démarquer des propos de John Kerry, Paris affirmant que Bachar el-Assad “ne peut s’inscrire” dans le cadre d’un règlement négocié et Londres soulignant qu’il n’avait “pas sa place” dans l’avenir du pays. Mais à Damas, la presse a interprété ces déclarations comme un revirement de la politique américaine, même si Bachar el-Assad a souligné qu’il fallait attendre pour voir s’ils allaient être suivis d’une action concrète. “Nous écoutons toujours les déclarations. Nous devons attendre les actes et à ce moment-là on décidera”, a affirmé Bachar el-Assad à une chaîne iranienne, selon des propos reproduits par l’agence officielle Sana. Depuis le début de la révolte en mars 2011, le pouvoir syrien a accusé les pays occidentaux, États-Unis en tête, ainsi que les pays du Golfe et la Turquie de soutenir et de financer le “terrorisme” en Syrie, en référence à la rébellion.
Mardi 24 mars 2015
L’Etat islamique s’étend en dehors de ses frontières et en m^me temps connait de nombreux revers en Irak et en Syrie. Plusieurs attentas ont été revendiqués par DAESH en dehors de ses frontières :
- en Tunisie (14 morts dans un attentat au musée de TUNIS du BARDO) ;
- en Libye (attaque d’un hôtel)
- au Yemen (140 morts dans l’attaque de deux mosquées chiites).
Par ailleurs, BOKO HARAM au Nigeria a prêté allégeance à l’État islamique.
En Tunisie : Le gouvernement laïc, principal cible de DAESH dans le monde musulman, lutte contre la présence de groupuscules terroristes à sa frontière avec la Libye. Le Président, Beji Caid el Sebsi, a réaffirmé sa volonté d’éradiquer le fléau
En Libye : Deux gouvernements se font face :
- celui de Tobrouk, modéré, reconnu par la communauté internationale, sous l’autorité du général Khalifa Haftar, allié de l’Égypte et ayant incorporé des anciens officiers de Khadafi ;
- celui de Tripoli, Fajr Libya, l’aube de la Libye regroupant des milices djihadistes.
Au Yemen : Les rebelles chiites Houthis ont pris la capitale Sanaa et se rapprochent d’Aden. Des tribus yéménites sunnites qui soutiennent le président Abd Rabbo Mansour Hadi se mobilisent. Ryad regarde avec inquiétude l’arrivée à ses frontières sud de cet allié de l’Iran. En représailles, deux attentats suicides ont été perpétrés dans deux moquées chiites par un groupe ayant prêté allégeance à DAESH. Les États-Unis et la Grande Bretagne ont retiré leurs troupes. Al-Qaïda dispose toujours au Yémen du soutien de sa franchise la plus importante (AQPA : Al-Qaïda dans la péninsule arabique).
Au Nigeria : Chaque jour, BOKO HARAM perd du terrain face aux offensives simultanées des pays limitrophes, dont le Tchad. Le président nigérien, Good Luck Jonathan a annoncé l’éradication du groupe terroriste sous un mois.
Au Maroc : Une cellule terroriste affiliée à DAECH a été démantelée. “Des armes à feu et une grande quantité de munitions” ont été saisies, dans un cache près d’Agadir, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Jeudi 26 mars 2015
Au Yemen : L’Arabie saoudite (sunnite), avec 150 000 hommes et 10 avions de combat, soutenue par les États-Unis (soucieux de conserver des soutiens contre Al Qaida au Yemen), a lancé une offensive (Tempête décisive), pour contrer l’avancée de rebelles chiites Houthis, soutenus par l’Iran (chiite). Téhéran a dénoncé cette opération. Dans le même temps, les émirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Bahreïn et Koweït 15 appareils chacun et Qatar 10. Quatre navires de guerre égyptiens ont pénétré dans le canal de Suez pour sécuriser le Golfe d’Aden.
En Irak : Les EU bombardent TIKRIT qui résiste toujours aux forces chiites du gouvernement légitime. « Je peux confirmer que le gouvernement irakien a demandé un soutien de la coalition aux opérations à Tikrit, a affirmé le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone.
En Libye : Les troupes pro-gouvernementales libyennes ont affirmé avoir mené hier un raid aérien contre un dépôt d’armes près de Tripoli aux mains d’une force rival ( Fajr Libya)
Lundi 30 mars 2015
La Ligue arabe d’accord pour créer une force conjointe Le général Al-Sissi a annoncé ce week-end que “La Ligue arabe va mettre en place une force militaire pour lutter contre les “groupes terroristes”. Le sommet de la Ligue arabe, à Charm-el-Cheikh en Égypte, a rassemblé 21 des 22 chefs d’Etat de la Ligue. Le siège de la Syrie était vide. Les participants sont d’accord sur une résolution présentée par l’Égypte.

M. Sissi est depuis des mois à la tête des leaders arabes réclamant la constitution d’une telle force conjointe. La Ligue arabe avait évoqué à plusieurs reprise le “besoin pressant” d’une telle force pour “combattre les groupes terroristes” au premier rang desquels l’État islamique (EI). Elle aura un mois pour finaliser les détails de la composition et des missions de la force, selon des diplomates présents à Charm-el-Cheikh. Cette annonce alors qu’une coalition de neufs pays arabes emmenée par l’Arabie saoudite bombarde au Yémen depuis jeudi les positions de la milice chiite des Houthis, alliée à l’Iran. Ces derniers occupent une grande partie du pays et ont chassé les autorités élues. Cette opération militaire est considérée par les dirigeants arabes comme un “test” pour leur future force conjointe.
En Syrie : C’est un nouveau tournant dans la guerre en Syrie. Le Front Al-Nosra, la branche locale d’Al-Qaida, et ses alliés islamistes se sont emparés de la ville d’Idlib, samedi 28 mars. Le drapeau noir des djihadistes d’Al-Nosra, force rivale de l’organisation Etat islamique (EI), flotte désormais au-dessus des bâtiments publics de cette ville-clé, située dans le nord-ouest du pays, près de l’axe routier vital reliant la capitale Damas à Alep. La poussée des combattants djihadistes et salafistes, regroupés au sein de la coalition Jeich El-Fatah (« l’Armée de la conquête »), marque l’avancée des groupes radicaux, qui étendent leur contrôle du territoire syrien. Elle constitue aussi une perte cinglante pour le régime. Non seulement Idlib est tombée en cinq jours, au terme d’une attaque éclair lancée mardi 24 mars, mais il s’agit d’une capitale provinciale. Après Rakka, soumise au joug de l’Etat islamique depuis plus de deux ans, c’est la deuxième ville de ce rang qui échappe au pouvoir syrien.
Au Yemen : La coalition emmenée par l’Arabie saoudite continue sa campagne de bombardements contre les rebelles Houthis soutenus par l’Iran et sur le point de prendre la deuxième ville du pays : Sanaa.
Jeudi 9 avril 2015
Au Yémen : Malgré les bombardements de l’alliance menée par l’Arabie saoudite, les rebelles Houthis assiègent toujours Sanna ou le président légitime est toujours réfugié. Les rebelles sont alimentés en armes par l’Iran, ce qui a conduit les États-Unis à une mise en garde claire : John KERRY : les EU tracent les avions en partance de Téhéran et ne resteront pas les bras croisés. Cette déclaration intervient peu de jours après l’accord conclu sur le Nucléaire en Washington et l’Iran.
En Irak : Les forces irakiennes ont repris TIKRIT (l’ancien fief de Sadam Hussein) à l’État islamique. La prochaine étape est Anbar. Les milices chiites ont été priées de se retirer (sous la pression américaine). Des charniers regroupant des milliers de corps de soldats irakiens ont été mis à jour. Leur mort date probablement de la prise de Tikrit en juin 2014. Les premiers pillages de maisons ou échoppes appartenant à des habitants sunnites ont été recensés.
En Syrie : L’Etat islamique a investi le camp de réfugiés palestiniens de YARMOUK. (banlieue de Damas)
Au Nigeria : Le pays le plus peuplé d’Afrique vient de connaitre sa première transition démocratique : le président sortant Good Luck Jonathan a félicité le vainqueur de la présidentielle Muhammadu Buhari , un ancien général de confession musulmane et ennemi juré de Boko Haram, qui a tenté de l’assassiner à plusieurs reprises.
Au Kenya : Le massacre de 148 personnes, majoritairement chrétiennes, jeudi 2 avril, à l’université de Garissa, dans le nord-est du Kenya, a assombri la célébration de Pâques, qui commémore la mort et la résurrection du Christ. Selon plusieurs témoignages, les étudiants ont été triés par les djihadistes du groupe somalien Harakat Al-Chabab Al-Moudjahidin, qui ont séparé les chrétiens des musulmans avant d’exécuter les premiers. Le Pape François a appelé l’attention du monde contre les massacres des Chrétiens un peu partout en Orient.
22 mai 2015 – article du Monde
Une année pour rien ? C’est le constat sévère que la conquête par les djihadistes de l’Etat islamique (EI) de la ville symbolique de Palmyre, en Syrie, trois jours après celle de Ramadi, en Irak, invite à dresser. Moins d’un an après la chute de Mossoul, deuxième ville irakienne, l’EI réaffirme son emprise sur un vaste territoire qui s’étend de part et d’autre d’une frontière désormais caduque. La chute de l’oasis syrienne en dit long sur l’état des forces restées loyales à Bachar Al-Assad. Elles ont été incapables de défendre ce verrou stratégique connu pour ses ruines antiques comme pour la prison où furent détenus, torturés et exécutés des centaines d’islamistes, dans un contexte qui interdisait une intervention américaine sous peine d’apparaître comme un supplétif de Damas.

La perte de Ramadi, quant à elle, souligne les angles morts de la stratégie de Washington visant, face aux djihadistes, à combiner troupes irakiennes au sol et appui aérien massif assuré par l’armée américaine. Les dernières heures qui ont précédé, le 17 mai, la chute de la capitale de la grande province sunnite d’Anbar en atteste : les raids aériens américains, quel qu’en soit le nombre, montrent vite leurs limites si le premier pilier de cette stratégie est défaillant. En l’occurrence, la déroute de l’armée irakienne renvoie à une autre impasse : la fracture confessionnelle entre la majorité chiite et la minorité sunnite à laquelle le gouvernement d’Haïder Al-Abadi devait remédier.
Le président Barack Obama en avait fait un préalable à la poursuite des opérations américaines. Mais la polarisation communautaire a empêché jusqu’à présent la création, aux côtés de l’armée régulière, d’une garde nationale au sein de laquelle les sunnites pourraient jouer localement un rôle sur le modèle de la « Sahwa », les milices du « Réveil » qui avaient contribué à la mise en échec des groupes djihadistes en 2007 et 2008. Ces milices sunnites, auxiliaires des troupes américaines, avaient été par la suite laissées en déshérence par les autorités centrales irakiennes au rythme des retraits américains, et particulièrement visées par des représailles. Un précédent qui complique la réédition de l’expérience.
Dimanche, le Pentagone avait rechigné à confirmer la déroute de Ramadi. Mardi, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a tenté de la relativiser en rappelant que M. Obama a toujours indiqué que la lutte contre l’Etat islamique serait longue et qu’elle comporterait « des avancées » et « des reculs ». Il a répété, comme de nombreux responsables américains, que Ramadi finirait par être reprise, et a rappelé les revers subis ces derniers mois par les djihadistes à Kobané, en Syrie, et à Tikrit, en Irak, pour souligner la pertinence de la stratégie américaine. M. Earnest a également légitimé le recours aux milices chiites, particulièrement décriées par les sunnites, en indiquant qu’il avait été validé par le conseil de la province d’Anbar, que les moyens mobilisés comporteraient également « des volontaires sunnites » et des « combattants tribaux », et qu’ils resteraient sous le contrôle de Bagdad.
Un an après la prise de Mossoul, un rapport de la Rand Corporation cité par le New York Times fait état de l’enracinement de l’EI dans les territoires conquis. L’analyse relativise la part des revenus générés par la contrebande de pétrole, qui a été particulièrement ciblée par les raids, par rapport à ce que rapporte la mise en coupe réglée de ces régions. Face à cette résilience, la stratégie de Washington est également pénalisée par les divergences d’intérêts régionaux, qui coexistent au sein de la coalition contre l’Etat islamique mise sur pied à l’automne 2014.

L’allié turc, qui continue de privilégier la chute de Bachar Al-Assad, persiste à s’opposer à ce que les avions américains puissent utiliser sa base d’Incirlik. La lutte contre l’influence jugée croissante de l’Iran figure, par ailleurs, en tête des priorités des pays de la rive sunnite du Golfe, à commencer par l’Arabie saoudite. En ont attesté les mesures concrètes approfondissant la coopération avec les Etats-Unis annoncées lors de la réunion de ces pays à Camp David, le 14 mai. L’ampleur de l’engagement militaire arabe au Yémen, contre la milice houthiste accusée d’être soutenue par Téhéran, en est une autre preuve.
Le revers de Ramadi a redonné de la voix à l’opposition républicaine américaine, prompte à dénoncer la pusillanimité supposée de M. Obama, mais elle se garde bien d’esquisser des stratégies alternatives, l’envoi de forces supplémentaires mis à part. La Maison Blanche a d’ailleurs pointé que le Congrès, désormais contrôlé totalement par les républicains, s’est montré incapable jusqu’à présent d’adopter, à l’invitation du président, une nouvelle loi autorisant l’usage de la force armée qui viserait spécifiquement les milices djihadistes à la manœuvre en Syrie comme en Irak.
25 juin 2015 – article du FIGARO
Après une série de revers subis au nord de la Syrie, les djihadistes de Daech ont mené jeudi une attaque suicide à Kobané et une percée dans Hassaké qu’ils tentent de prendre depuis des mois. Les forces Kurdes subissent depuis jeudi une violente contre-attaque de l’Etat islamique qui avait subi une série de défaites dans le nord de la Syrie. Au Sud, les rebelles alliés à al-Qaïda pilonnent la ville de Derra. L’EI serait entré dans Kobané par la Turquie. Les djihadistes ont repris pied dans la ville kurde syrienne de Kobané par une attaque suicide qui a fait au moins 12 morts et plus de 70 blessés, selon des sources hospitalières.

Une voiture piégée a explosée «dans le secteur proche du poste-frontière avec la Turquie», précise le directeur de l’Obervatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane. «Des combats intenses ont ensuite éclaté, il y a des corps dans les rues.» Sans citer de source, la télévision syrienne rapporte que des combattants de l’Etat islamique sont passés par la Turquie pour attaquer Kobani. Cinq mois après en avoir été chassés, les djihadistes affrontent actuellement les forces kurdes dans le centre de cette ville frontalière avec la Turquie, dévastée par quatre mois de combats fin 2014. A Hassaké, dans le Nord-Est de la Syrie, des djihadistes se sont emparés de deux quartiers auparavant sous contrôle du régime. Au moins 20 djihadistes et au moins 30 membres des forces du régime ont été tués lors de violents affrontements toujours en cours jeudi dans cette ville dont le régime syrien et les forces kurdes se partageaient le contrôle. L’EI y est entré après avoir lancé le 30 mai l’offensive sur ce chef-lieu d’une province frontalière de la Turquie et de l’Irak, où le groupe extrémiste sunnite est également implanté. D’après l’OSDH, l’attaque qui a permis à l’EI d’entrer dans la ville a débuté tard mercredi, à l’aide notamment d’au moins un attentat suicide contre un point de contrôle tenue par une milice pro-régime. «Des combats violents continuent, avec des bombardements des deux côtés», a expliqué Rami Abdel Rahmane, qui a précisé que les deux quartiers pris par les djihadistes se trouvaient dans le sud de la ville. «Les civils dans ces secteurs fuient vers le nord de la ville», sous contrôle des forces kurdes, a ajouté le directeur de l’ONG. Dans le Sud, les insurgés ont lancé une attaque contre la ville de Derra, où les forces du président Bachar al Assad ont essuyé une série de revers au cours des dernières semaines, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Cette coalition de rebelles, dont font également partie des combattants du groupe islamiste Ahrar al-Cham, a bombardé des positions loyalistes avec des obus de mortier et des tirs d’artillerie.
Vendredi 26 juin 2015

10 ème jour du Ramadan… et une hécatombe. A Saint-Quentin-Falavier, un terroriste se revendiquant de DAECH fonce dans l’usine AIRPRODUCTS. Un homme décapité est retrouvé. Plusieurs blessés sont à déplorer dans une explosion. En Tunisie, des hommes armés font une trentaine de morts dans un hôtel de SOUSSE, une station balnéaire. La plupart des victimes sont des touristes. Au Koweït, un attentat suicide revendiqué par DAECH dans une mosquée chiite fait 10 morts. En Syrie, une contre-attaque de DAECH sur KOBANE fait plus de 120 morts parmi les civils. En Somalie, les SHEBAB prennent une base militaire de l’Union Africaine causant la mort de dizaines de soldats.
Mercredi 8 juillet 2015
L’Etat islamique a ouvert un nouveau font dans le Sinaï contre l’armée égyptienne. On se demande alors pourquoi l’organisation mafieuse ne se frotte-t-elle pas à l’État hébreu situé à portée de tir de ses mitrailleuses, que ce soit du côté du Golan à la frontière jordanienne ou dans le Sinaï ? DAECH aurait-elle peur de Tsahal ? Sans doute. Car une réaction violente et rapide serait garantie conduisant à l’anéantissement de l’armée de brigands. DAECH ne serait donc pas si fanatique ni suicidaire que ça et serait même calculateur. Ainsi, le 26 juin, en plein Ramadan, DAESH, et plus précisément Abou Bakr al Baghgdadi, a-il lancé une série d’attaques coordonnées ordonnant à un kamikaze de tuer des chiites dans une mosquée au Koweït et à un assaillant de mitrailler des touristes en Tunisie. Mais en avançant de nombreux pions au Sinaï, DAECH ne risque-t-elle pas de sortir Israël de sa neutralité ? Rappelons qu’une base américaine (composante d’une force internationale) s’y trouve !

Ne faut-il pas y voir une réaction aux difficultés rencontrées par DAECH sur le terrain syrien, notamment suite à la poussée Kurde depuis la reprise de Kobané à la frontière turque et plus récemment de Tall Abyad ? L’ennemi de mon ennemi étant (presque) mon ami, la politique de DAECH finit par donner des résultats inattendus : le rapprochement Israël et les pays arabes. On a vu ainsi l’État hébreu assouplir les conditions de la présence militaire égyptienne dans le Sinaï (fixées depuis 1979 et lui fournir des images satellites et de drones, pour lui permettre de bombarder efficacement les positions des terroristes. Israël, qui en avait les moyens, s’est bien gardé d’intervenir directement pour ne pas tomber dans le piège tendu par DAESH, se contentant de renforcer des positions à la frontière. Al-Sissi, le Président égyptien, de son côté ne mollit pas, déclarant une guerre totale aux djihadistes.
Jeudi 30 juillet 2015
Pour acheter la bienveillance de la communauté internationale, la Turquie d’ERDOGAN, membre de l’OTAN, a (enfin) lancé ses avions contre les positions de l’EI et ouvert ses bases aux américains. Cette initiative hautement stratégique fait suite à l’attentat suicide revendiqué sur le sol Turc par l’EI. L’idée est officiellement de créer une zone tampon à cheval sur la frontière entre la Syrie et l’Irak, vierge de djihadistes. Reprenons le langage officiel du ministre des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu : « Quand ces zones dans le nord de la Syrie seront libérées de la menace de [l’EI], les zones de sécurité se formeront naturellement. Nous avons toujours défendu la création de zones de sécurité et de zones d’exclusion aérienne en Syrie. Les gens qui ont été déplacés peuvent être installés dans ces zones sécurisées. ». Selon le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, « la Turquie n’a pas l’intention d’envoyer des troupes au sol en Syrie mais elle pense, comme les Etats-Unis, qu’il faut apporter un appui aérien aux rebelles syriens modérés ».
Le grand Turc sunnite ERDOGAN vise plusieurs objectifs dont l’EI n’est peut-être pas le principal :premièrement, il veut chasser BACHAR El ASSAD le chiite du pouvoir en Syrie. Deuxièmement, il souhaite porter un coup fatal aux milices kurdes du PKK dont le bras armé en Syrie (l’YPG) fait des miracles contre l’EI. Les F16 d’ERDOGAN frappent ainsi de manière privilégiée les positions kurdes pour prévenir la formation, à sa frontière, d’un embryon d’État kurde ! Son objectif est électoral : affaibli lors des dernières législatives, il espère ainsi rassembler le vote nationaliste sous son nom, pourquoi pas à l’occasion d’un vote anticipé qu’il pourrait provoquer.
lundi 31 aout 2015 – article du Monde
C’est une première : l’aviation turque a mené, vendredi 29 août, des raids en Syrie contre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) avec la coalition. Ankara avait déjà bombardé en juillet des positions de l’EI en Syrie, mais sans lien avec la coalition menée par les Etats-Unis. Le ministère turc des affaires étrangères a précisé samedi que des opérations conjointes avaient été menées la veille avec des avions de chasse. Le régime islamo-conservateur turc, longtemps accusé par son opposition et des pays étrangers de complaisance, voire de bienveillance, à l’égard des djihadistes de l’EI – ce qu’il a toujours nié –, a décidé fin juillet de se lancer dans une « guerre contre le terrorisme » sur deux fronts, ciblant les djihadistes de l’EI, mais aussi les rebelles kurdes turcs du PKK sur le sol turc et le nord de l’Irak, où le mouvement armé a des repaires.
Turcs et Américains ont finalement annoncé avoir conclu le 24 août un accord portant sur les modalités de leur coopération militaire et technique contre les djihadistes. C’est un attentat attribué à l’EI à Suruç, dans le sud-est de la Turquie, qui avait coûté la vie à 33 jeunes militants prokurdes, le 20 juillet, qui a fait passer Ankara à l’action. Pour la première fois, en juillet, la Turquie a bombardé des zones sous le contrôle de l’EI en Syrie, et donné son feu vert aux Américains pour l’utilisation de sa base aérienne d’Incirlik, en vue d’une offensive commune contre l’Etat islamique. Depuis juin 2014, des groupes islamistes dont l’EI ont pris le contrôle de la plupart des principaux points de passage entre la Syrie et l’Irak, forçant la Turquie à finalement faire un volte-face sur sa politique de neutralité très critiquée vis-à-vis de de l’organisation Etat islamique.
Destruction de Palmyre Article du Monde

Les faits avaient déjà été rapportés par des spécialistes syriens, puis revendiqués par ses commanditaires ; ils sont désormais confirmés par des images satellitaires diffusées vendredi 28 août par l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar).
Le temple romain de Baalshamin, joyau de la ville de Palmyre classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, a été détruit le 23 août par les djihadistes de l’Etat islamique (EI), qui se sont emparés de la ville syrienne il y a trois mois En comparant des images des satellites Pléiades prises en juin et il y a quelques jours, les spécialistes de l’institution onusienne ont pu confirmer « la destruction du bâtiment principal » par des explosifs. « Les colonnes qui l’entourent semblent, elles, moins affectées », précisent-t-ils. Les djihadistes de l’EI avaient déjà diffusé mardi 25 août une série d’images de propagande de la destruction du temple, de la pose des explosifs aux décombres du site archéologique. Un acte dénoncé comme un « crime de guerre » par l’Unesco.
Vendredi 4 septembre 2015
Le conflit s’importe sur les côtes européennes où des milliers de réfugiés syriens et irakien frappent aux portent de la Grèce, de la Macédoine, de l’Italie. L’Allemagne est leur destination préférée et Angela MERKEL se dit prête à les accueillir. Une photo prise sur la plage de Bodrum en Turquie semble avoir réveillé les consciences : elle montre un enfant de 3 ans échoué ; son frère et sa mère ont également été retrouvé. La photo semble avoir provoqué une modification de l’approche de l’opinion européenne qui semble prête maintenant à accepter le principe de quotas contraignants d’accueil des migrants. La Pologne et les républiques de l’Est s’y oppose encore.

Un autre phénomène prend corps dans le microcosme politique français : cet afflux de réfugié risque de déstabiliser nos sociétés ce qui ^pousse certaines hommes politiques, dont François FILLON sur France Info, à demander une initiative française en Syrie, quitte à se rapprocher de Moscou et de Téhéran. “Cet enfant n’est pas mort parce que l’Europe refusait de l’accueillir. Il est mort parce qu’il fuit la guerre en Syrie. Si l’Europe a une responsabilité dans la mort de cet enfant, c’est de ne pas vouloir depuis plusieurs années regarder avec réalisme la situation en Syrie, s’allier avec les Russes et les Iraniens, pour mettre un terme avec les pays de la région à la guerre dans ce pays. C’est la priorité absolue. Il faut être raisonnable et sérieux. On ne va pas envoyer des soldats français tout seuls régler la situation en Syrie. Pour faire quoi, s’allier avec Bachar al Assad ou avec les gens de l’Etat islamique? Ceux qui proposent ça n’ont pas réfléchi. L’accord qui prévoit que l’asile n’est valable que dans le pays où on a fait la demande, c’est à dire dans le pays où on est arrivé. Car on ne peut pas à la fois s’émouvoir en disant qu’on va prendre des mesures et continuer à renvoyer en Italie ou en Grèce des réfugiés syriens qui demandent l’asile en France”..
Un extrait d’un article du monde rapportant les propos des dirigeants hongrois : vendredi, le Parlement hongrois a renforcé sa législation anti-migrants. Proposée par le gouvernement, la nouvelle législation accroit notamment les possibilités de déploiement de l’armée aux frontières, rend l’immigration illégale et alourdit considérablement les peines pour les passeurs. Le fait de franchir ou endommager la clôture de barbelés sera considéré comme un délit et le franchissement illégal de la frontière sera passible d’une peine maximale de trois ans de prison.
« Nous ne voulons pas que nos enfants vivent dans un califat européen », a ainsi déclaré Antal Rogan, le chef de la fraction parlementaire du Fidesz, le parti de M. Orban. Un autre proche du premier ministre, le polémiste Zsolt Bayer, a exigé que l’Europe soit « libérée de cette horreur, si besoin par les armes », traitant les réfugiés de « sauvages » et d’« animaux » qui menacent « la race européenne, blanche et chrétienne ».
Mercredi 16 septembre 2015
Confrontée à l’exode des réfugiés vers l’Europe, la France pend l’initiative de frappes directement en Syrie. Bachar Al-Assad dénonce l’attitude européenne visant à soutenir le terrorisme. Plusieurs pays, mais aussi certains membres des Républicains, plaide pour une intervention au sol. Les Russes montre leur volonté toutous plus affirmée d’un soutien matériel au régime syrien.
Mardi 22 septembre 1995 – Un article de Libération
La Russie a condamné lundi le bombardement la veille de son ambassade à Damas, appelant à des «actes» contre le terrorisme et déployant, selon Washington, 28 avions de combat en Syrie. Selon des responsables américains, il s’agit de bombardiers SU-24 et d’avions d’attaque au sol SU-25, déployés dans la province de Lattaquié (ouest de la Syrie), un fief du président syrien Bachar al-Assad. «Ils ont mis la capacité de faire des bombardements. Où, quand, et en appui de qui nous ne savons pas» a résumé, sous couvert d’anonymat, l’un des responsables interrogés par l’AFP. Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé à des «actions concrètes» après la chute dimanche sur le territoire de la représentation diplomatique russe dans la capitale syrienne d’une roquette, qui n’a toutefois pas causé de dégâts. «La roquette a été tirée du quartier de Jobar, où sont retranchés les groupes hostiles au gouvernement syrien», a accusé Moscou. Estimant que ce bombardement avait constitué un «acte terroriste», la diplomatie russe a assuré attendre «une condamnation claire de la part de toute la communauté internationale, y compris des acteurs régionaux» et réclamé «des actes, pas seulement des paroles». Ce n’est en effet pas la première fois que l’ambassade de Russie à Damas est touchée par des tirs. En mai, un homme avait ainsi été tué à proximité dans de pareilles circonstances. Quelques heures avant ce communiqué, le président russe Vladimir Poutine avait tenu à rassurer Benjamin Netanyahu, présent à Moscou en compagnie de son chef d’état-major, le général Gadi Eisenkot, et du chef des renseignements militaires, le général Herzl Halevy. «La politique russe au Proche-Orient sera toujours responsable», a assuré Vladimir Poutine, affirmant que son allié syrien n’avait pas l’intention d’attaquer Israël. «Nous comprenons que l’armée syrienne, et la Syrie en général, sont dans un tel état qu’elles ne peuvent ouvrir un deuxième front. La Syrie essaie seulement de préserver son indépendance», a ajouté le président russe.
Les inquiétudes d’Israël
Au début de sa rencontre avec le président russe, Benjamin Netanyahu avait en effet accusé la Syrie et l’Iran de vouloir «ouvrir un deuxième front» contre Israël, se disant déterminé à mettre fin aux livraisons d’armes au Hezbollah par la Syrie et l’Iran. «Il était très important de venir à Moscou, en vue de clarifier notre politique et de faire en sorte qu’il n’y ait aucun malentendu», a précisé le Premier ministre israélien. Dans leurs communiqués respectifs, les deux hommes n’ont en revanche pas évoqué les accusations portées contre la Russie, accusée par les Américains de renforcer sa présence militaire en Syrie depuis plusieurs semaines. Les Etats-Unis s’alarment depuis des semaines de ce renforcement visant à accroitre l’aide au régime du président Bachar al-Assad. Moscou a démenti avoir pris des mesures supplémentaires en vue d’un tel renforcement de sa présence en Syrie, où le conflit entre le pouvoir et les forces rebelles a fait plus de 250.000 morts en quatre ans et demi, mais le Kremlin défend son soutien à Damas, dont il est le principal allié, et appelle à une coalition plus large contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui inclurait la Syrie et l’Irak.

La semaine dernière, Moscou et Washington ont pour la première fois eu un dialogue au plan militaire sur la situation en Syrie, une conversation téléphonique jugée «constructive» ayant eu lieu entre les ministres russe et américain de la Défense, Sergueï Choïgou et Ashton Carter. Même si Israël tente de rester à l’écart du conflit en Syrie, celui-ci a suscité ces derniers mois de vives tensions et de graves incidents sur la ligne de démarcation entre l’Etat hébreu et son voisin syrien. Selon la presse israélienne, des responsables militaires redoutent que la présence aérienne russe, si elle est avérée, ne limite la marge de manoeuvre de l’aviation israélienne. Pour le quotidien de gauche Haaretz, la visite de M. Netanyahu à Moscou «semble refléter son manque de foi dans la capacité et la volonté des Etats-Unis de protéger les intérêts sécuritaires» d’Israël, dont le Premier ministre doit rencontrer le 9 novembre le président américain Barack
Vendredi 2 octobre 2015
Comme annoncé par POUTINE lors de l’assemblée générale de l’ONU à New-York, les Russes ont frappé avec ses Soukhoï-34, le territoire syrien, officiellement contre “tous les groupes terroristes”. La communauté internationale ne peut s’empêcher de penser qu’il s’agit d’une méthode détournée pour desserrer l’étau qui se referme autour du régime d’Assad :” Il y a toujours un risque d’enlisement, mais à Moscou on parle de trois à quatre mois d’opérations », a assuré sur Europe Monsieur Pouchkov, ambassadeur de Russie à Paris. .” C’est l’intensité qui est importante, les États-Unis font semblant de bombarder DAESH”.
Mardi 6 octobre 2015 – La troisième guerre mondiale a déjà commencé.
Aux portes de l’Europe, les premiers feux d’une confrontation planétaire ont été allumés. Trois ans après le début du printemps arabe, très brièvement porteur d’espoir, la guerre en Syrie et en Irak, le chaos libyen et le soulèvement au Yémen, l’éternelle rivalité entre les deux colosses que sont l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite, la nervosité nationaliste russe ont attiré au moyen orient tout ce que la planète sait faire en termes de milices armées, de forces aériennes, de martyres en tout genre, de bombardement aveugles. Pour la première fois depuis la guerre froide, les forces de L’OTAN ont intercepté un avion russe violant l’espace aérien de l’un de ses membres.
Tout a commencé il y a bien longtemps, en 1919, lorsque les accords de Sykes-Picot ont été gravés dans le marbre diplomatique du traité de Sèvres : les ferments de la seconde guerre mondiale étaient inscrits dans le traité de Versailles. Ceux de la troisième, l’ont été dans le traité de Sèvres. Dans ce traité, français et anglais ont découpé le moyen orient en dessinant les pays à leurs avantages respectifs. Ainsi naquirent, sur les décombres de l’Empire ottoman, l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie… Ce nationalisme importé par les occidentaux est clairement dénoncé par DAESH (l’État islamique) qui brûle, autant qu’il le peut, les drapeaux qui tombent sous sa main.
La guerre en Syrie et en Irak est aussi un conflit purement religieux, chiites (les partisans du cousin du prophète) et sunnites (les partisans du premier Imam) se haïssant à coups de kalachnikovs.
Au sud de la péninsule, l’Iran, la grande puissance chiite, vient d’arraisonner un bateau saoudien, son grand rival sunnite. Jusque-là, les querelles n’étaient que vocales. Elles sont maintenant bien plus belliqueuses. Les saoudiens ont ainsi récupéré un armement puissant que l’Iran cherchait à fournir aux rebelles Outhis du Yémen en guerre contre le pouvoir sunnite combattu depuis 6 mois par l’aviation saoudienne. Dans les rues de La Mecque, la mort de centaines de ressortissants iraniens n’a fait que renforcer la haine ancestrale entre ces deux peuples. Le président iranien a dit tout le mal qu’il pensait de son homologue saoudien à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies.

Au nord-est, les Iraniens envoient des conseillers militaires à Bachar-Al Assad, un Alaouite, branche syrienne du chiisme. Ce dernier peut aussi compter sur le Hezbollah, la grande milice chiite en guerre contre Israël au sud. Le président Poutine n’est pas en reste, puisqu’il vient d’engager ses troupes sur le terrain pour aider son allié historique dans la région. Les Sukhoï 30 bombardent les rebelles syriens de Homs qui encerclent depuis plusieurs mois le régime alaouite, desserrant l’étau qui se refermait inexorablement sur Bachar.
Bachar a joué avec le feu. De peur de perdre la tête, comme ses collègues libyens (Khadafi) et irakien (Sadam Hussein), il a cherché très tôt à torpiller le printemps arabe en, libérant de ses geôles les plus extrémistes de ses opposants. Ceux-ci, renforcés par les rescapés de l’armée de Sadam HUSSEIN ont constitué le premier noyau de DAESH, devenu aujourd’hui l’ennemi public numéro un. Cette menace d’un nouveau genre a amené dans le conflit les forces occidentales effrayées par ces barbares qui attirent comme des mouches leurs ressortissants en perte de repère. Les Rafale sont alors venus renforcés dans le ciel syrien les F16 américains, quant à eux alliés historiques des Saoudiens.
L’imbroglio syrien ne fait que se compliquer. Russes et américains étant théoriquement alliés mais disposant de partenaires ennemis, respectivement iraniens et saoudiens. Des relents de guerre froide se répandent au moyen orient. La droite dure américaine, incarnée par le nauséabonde Donald TRUMP peut gagner les élections. Elle peut envisager une opération terrestre, comme l’a fait Georges Bush Junior en 2003 qui a déstabilisé durablement la région en envoyant sur le terrain irakien ses Marines.

Poutine d’un côté, qui ne pèche guerre par sa mollesse, partisan d’une Russie forte, alimentant l’animosité de son peuple contre l’Amérique ; Trump de l’autre, dinosaure de l’ère de la chasse aux sorcières, nationalistes républicains, qui ferait passer Marine LEPEN pour la belle au bois dormant ; le premier, soutenant les régimes chiites : le second, leurs ennemis sunnites. Les Russes ont déjà sur le terrain des SUKHOI ; mais aussi des hélicoptères de combat et des troupes aguerries, conseillant le Hezbollah ennemi juré d’Israël. Quelques Marines américains du côté de Homs et nous aurions tous les ingrédients d’un conflit majeur entre deux puissances nucléaires.
Puis-je me tromper. Puisse l’allumette rester dans sa boîte. Puisse la poudre être rangée dans les arsenaux. En 1914, personne ne pensait qu’un simple assassinat, certes d’un Archiduc, conduirait à la première guerre mondiale. Personne ne pensait que la seconde était écrite dans le traité de Paix. Aujourd’hui qui peut prévenir l’avenir ?
Jeudi 12 novembre 2015 – Contre-offensive de l’armée syrienne appuyée par l’aviation russe et e Hezbollah (Le Monde)
Deux semaines après l’entrée en action de l’aviation russe en Syrie, un nouveau cap est franchi dans l’internationalisation de ce conflit. Pour la première fois depuis le début du soulèvement anti-Assad en 2011, des troupes iraniennes ont été déployées en masse sur le terrain, aux côtés de l’armée régulière syrienne. Vendredi 16 octobre, des sources syriennes ont reconnu que « des centaines d’Iraniens et de miliciens libanais du Hezbollah ainsi que des Irakiens » participent à l’offensive en cours, dans le sud de la région d’Alep.
Un responsable américain a évalué l’importance de ce contingent chiite à environ 2 000 hommes, provenant notamment du corps des gardiens de la révolution, l’unité d’élite de la République islamique. Des photos de l’un de ses plus hauts responsables, le général Ghassem Souleimani, chargé des opérations extérieures, circulaient en fin de semaine dernière sur les réseaux sociaux pro-régime, le montrant sur le front d’Alep.
Et les Américains : dans le même temps, les États-Unis cherchent à affaiblir les ressources financières (500 millions de $ par an) de DAESH en bombardant les champs pétrolifères qu’ils détiennent en Syrie. Un drone aurait en outre visé Jihadi-John, le tristement célèbre citoyen britannique, identifié sur les vidéos de DAESH. Sa mort n’a pas été confirmée.
Et Al-Bagdadi : Depuis l’annonce de sa mort par les autorités irakiennes (suite à une frappe aérienne), nous sommes sans nouvelle du leader de DAECH.
Vendredi 13 novembre 2015 – Contre-offensive Kurde en Irak pour reprendre Sinjar et couper la route entre Raqqa et Mosul (Le Monde)
Les forces armées kurdes ont lancé une vaste offensive contre l’organisation Etat islamique (EI), jeudi 12 novembre, pour reprendre la ville de Sinjar et la région aux alentours, située sur une voie d’approvisionnement stratégique des djihadistes entre leur « capitale » syrienne, Rakka, et Mosoul, cœur de leur pouvoir en Irak.
Selon des responsables kurdes, jusqu’à 7 500 peshmergas prennent part à l’opération, sur trois fronts, destinée à reprendre Sinjar et à « établir une zone tampon pour protéger Sinjar et ses habitants » des tirs d’artillerie. Les Kurdes sont appuyés par l’aviation américaine, qui a effectué une vingtaine de bombardements dans la région avant que l’offensive au sol ne soit lancée
Vendredi 13 novembre 2015

Vendredi noir en France. 128 morts au moment où ces mots sont écrits, probablement plus. Trois attaques suicides sur le parvis du stade de France où avait lieu le match France – Allemagne. Plusieurs autres attaques dans le 10ème et 11ème arrondissement de Paris, cafés, terrasses, Petit Cambodge et Carillon, ensanglantés, mitraillés par des hommes en voiture armés de kalachnikovs. Les morts baignent dans le sang qui s’écoule dans les caniveaux parisiens. Mais le pire est à venir. Vers 22 h 00, des hommes entrent dans le Bataclan en hurlant en arabe” Dieu est grand”. Quel est ce Dieu qui se réjouit de centaines de corps crevés par les balles, de ces lâches crimes contre des femmes et des hommes désarmés ? Quel est ce Dieu cruel, qui réclame la mort de ses créatures ? Quel est ce Dieu vampire qui se nourrit d’un sang innocent ? Quel est ce Dieu cynique, ivre d’exécutions de masse, de corps pulvérisés à la dynamite, démembrés, de chaires collées sur les murs ? Si c’est par le meurtre que Dieu est grand, alors je rejette la grandeur, la déchire, la brûle sur l’hôtel de l’humilité laïque de Voltaire.

Au Bataclan : 1500 fans venus gaver leurs oreilles de lourdes décibels ont été pris au piège. Après avoir balayé les terrasses de café du Xème et XIème arrondissement, trois terroristes on fait irruption dans la salle, 45 minutes après le début du concert. Couvrant les accords saturés des Aigles, les trois encagoulés ont fait hurler leur kalachnikovs, déversant des flots de métal sur les premiers rangs, poursuivant les fuyards derrière les comptoirs, achevant les femmes et les hommes en sol. Le Bataclan se vidait par tous ses orifices : fenêtres, balcons, portes latérales se saturaient d’une foule terrorisée, souvent maculée de sang. Un policier de la BAC a pu intervenir rapidement et a tué l’un d’entre-eux, pulvérisé par sa ceinture d’explosif. Les deux autres étaient montés à l’étage pour achever leur œuvre macabre, froidement, mécaniquement. Après deux heures de massacres, de couches de corps ensanglantés, la BRI a pu intervenir. Deux colonnes de 20 agents ont gravi l’escalier pour traquer les terroristes. Les portes se sont ouvertes les unes après les autres, déversant dans le couloir sombre des grappes de spectateurs affolés. La BRI a progressé encore. Il ne restait plus qu’une porte. Les deux djihadistes étaient là, protégés par une barrière de pauvres bougres utilisés comme bouclier humain. Les hommes de la BRI ont fait feu. Le premier terroriste s’est effondré, pulvérisé par l’explosion qu’il avait déclenché et tuant son compère par la m^me occasion. Voilà, c’était fini. 89 morts.
L’Etat d’urgence : François Hollande vient de déclarer l’Etat d’Urgence. Mais que la France peut faire de plus ? Un militaire derrière chaque français ? Des portiques pour chaque salle de concert, pour chaque rame de métro, musée, salle de sport ? Nous verrons.
Après la Russie touchée par l’attentat de l’Airbus de Charm-el-Cheikh, DAESH qui, vient de revendiquer les attentats de Paris, frappe une seconde fois loin de ses lignes. S’agit-il d’actes désespérés d’un Etat voué à l’anéantissement, du dernier soubresaut de fous encerclés sur tous les fronts ? Sans doute. En attendant, la France pleure.
La réponse militaire
Décollant de la Jordanie et des Émirats Arabes Unis, douze avions français ont frappé Raqqa la capitale de DAECH. Les cibles ont été des centres de commandement et d’entraînement et des dépôts de munitions. Laurent Fabius, dans le cadre du G20 qui se tient en Turquie, a justifié cette intervention militaire comme étant une réponse aux attentats. Les États-Unis ont lancé une série d’attaques visant cette fois-ci les camions-citernes que DAECH utilise pour exporter du pétrole et ainsi financer ses opérations. Une centaine de véhicules aurait été détruite. Il s’agit d’un revirement de stratégie, les États-Unis ayant toujours eu la volonté d’épargner cette flotte pour éviter les pertes civiles. Une heure avant l’attaque, des tracts ont donc été largués pour demander aux chaiuffeurs de quitter leur véhicule.
L’enquête parisienne :
A Paris, l’enquête avance. Il semble que Molenbeek en Belgique soit la base arrière du groupe de kamikazes. 20 personnes seraient plus ou moins impliquées. Dans le cadre de 150 perquisitions autorisées par l’Etat d’Urgence, trois personnes ont été arrêtées à Toulouse, six à Grenoble, à Jeumont (frontière belge) et à Lyon. Des armes ont été saisies, dont un lance-roquettes ! Une attention toute particulière est portée sur Salah Abdesla, un homme de 26 ans, probablement le conducteur de la Polo qui aurait véhiculé le commando du Bataclan. Il aurait été intercepté à Cambrai, à la frontière franco-belge, fait l’objet d’un contrôle d’identité. Il n’a pas été inquiété, l’enquête n’ayant pas encore permis d’identifié les kamikazes. Trois Kalachnikovs ont été retrouvées dans une Seat Leon à Montreuil.
Pour l’instant, quatre terroristes ont été identifiés dont ;
- Omar Ismael Mostefai (29 ans), déjà connu pour des délits de droit commun et qui aurait séjourné en syrie en 2012 ; il faisait l’objet d’une fiche S, comme 10 000 autres personnes en France ;
- Bilal Hadfi (20 ans), qui s’est fait exploser à l’extérieur du Stade de France et qui serait aussi revenu récemment du Moyen-orient ; il faisait l’objet d’une surveillance par les autorités belges ;
- Brahim Abdeslam (31 ans), le frère de Salah Abdeslam, qui s’est fait exploser Boulevard Voltaire. Un troisième frère a été arrêté à Bruxelles ;
- Samy Amimour, 27 ans, un Français originaire de Drancy, qui avait rejoint la Syrie en 2013.

Ahmad Al-Mohammad, identifié par les autorités grecques qui ont fait savoir que cet homme avait traversé l’île de LeBos, le 3 octobre, après être passé par la Turquie. Il est ensuite entré en Serbie où il a fait sa demande d’asile, avant de rejoindre le camp croate d’Opatovac le 8 octobre puis de partir pour la Hongrie. Il semble toutefois que des doutes subsistent sur l’authenticité du passeport. Le procureur de la république de Paris (monsieur Molin) a annoncé ce lundi l’identification de deux autres kamikazes. L’un des kamikazes du stade de France avait un billet pour la match France-Allemagne. Il a été intercepté lors de la fouille à l’entrée du site. Il a alors fait détonner son engin. La police pense qu’il envisageait de se faire exploser à l’intérieur de l’enceinte. La méconnaissance des lieux expliquerait le retard pris par les kamikazes. Le Président Hollande qui assistait à la rencontre a été évacué. Le cerveau présumé semble avoir été identifié, il s’agirait de Abdelhamid Abaaoud, un belge d’origine marocaine de 27 ans, habitant le quartier de Molenbeek près de Bruxelles. Il serait lié à l’attaque ratée du Thalys et d’une église parisienne. Il serait basé en Syrie.
Intervention de François Hollande devant le congrès à Versailles : la France est en guerre, mais pas une guerre de civilisation.
Les points à retenir. Le Président veut :
- Renforcer les moyens de la justice et des forces de sécurité
- Déchéance de nationalité
- Plaidoyer pour l’unité internationale
- Détruire DAESH ; plus de frappes en Syrie
- Demande d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité

Mardi 16 novembre 2015
La traque de Salah Abdeslam a commencé. Deux hommes, Hamza Attou et Mohamed Amri, placés sous mandat d’arrêt par la justice belge ont avoué avoir fait un aller-retour entre Molenbeek et Paris pour récupérer Salah Abdeslam. Ils avaient été contrôlés à Cambrai en même temps que Salah Abdeslam, puis interpellés à Molenbeek. Au juge, ils ont affirmé ne pas avoir participé avoir participé aux attaques et disent ne pas avoir vu d’armes. Ils disent avoir joué le rôle de simple taxi. Salah Abdeslam ne les a appelés que vers 2h du matin.Ils se sont retrouvés à Barbès vers 5 h du matin. La Golf que Mohamed Amri conduisait aurait été contrôlée à trois reprises sur le trajet entre Paris et Molenbeek (dont une fois à Cambrai). Ils affirment qu’ils n’ont “pas beaucoup parlé” avec Salah Abdeslam pendant le trajet vers la Belgique. “Il était un peu stressé”, affirme l’un d’eux au sujet de Salah Abdeslam.
Mercredi 17 novembre 2015

Depuis 4 h 30, la BRI a lancé un assaut contre un appartement de Saint-Denis où des terroristes présumés étaient retranchés. 2 morts (dont une femme qui s’est fait exploser) et 8 interpellations. Les services de renseignements ont remonté la piste d’un téléphone portable découvert dans une poubelle en face du Bataclan. Le procureur de Paris n’a pas confirmé la présence de Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats. Ce Belge serait le commanditaire de plusieurs tentatives d’attentats. On le croyait en Syrie mais certains indices le donneraient en France. Le plan d’urgence voulu par le gouvernement est prolongé pour trois mois.
Sur le plan militaire, les trois frappes militaires sur Raqqa, capitale de DAESH, auraient fait 33 morts selon l’observateur syrien des droits de l’homme. La Russie, l’es Etats-Unis et la France se sont mis d’accord pour conjuguer leurs efforts au sein d’une grande coalition. Le président POUTINE a demandé à sa marine de prendre contact avec son homologue français : le Charles de Gaulle est attendu dès ce week-end sur place pour tripler la force de frappe française. On a changé de braquet !
Jeudi 18 novembre 2015

Abdelhamid Abaaoud a été déclaré mort par le procureur de Paris. Il a été tué par le Raid lors de l’assaut à Saint-Denis. Le grand mufti d’Egypte condamne DAESH, alors qu’un otage chinois et un second norvégien viennent d’être exécutés. et que l’organisation criminelle menace Washington et New-York. On apprend que l’AirBus russe aurait été piégé avec une simple bouteille d’eau gazeuse. L’assemblée nationale a voté la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence. Bernard Cazeneuve, le minsnitre de l’intérieur, va autoriser les policiers a porté leur arme en permanence, y compris lorsqu’ils ne sont pas en service. La police muinicipale pourrait, elle aussi, être armée.
La Russie a bombardé DAECH à Rakka, Alep, Idlib et Deir ez-Zor (champ pétrolifère). 149 cibles ont été détruites.L’ordre a été donné de tirer vue sur les camions-citernes transportant des produits pétroliers. Le Pentagone avait déjà confirmé la destruction de 116 camions-citernes près de Boukamal..
Vendredi 20 novembre 2015
Bamako est à son tour frappée par une attaque terroriste : l’hôtel RADISSON situé au centre ville a fait l’objet d’un assaut. 19 morts.
Mardi 24 novembre 2015
Conférence de presse de François MOLINS, le procureur de la ville de Paris. L’enquête sur les attentats de Paris avance. Abdelhamid Abaaoud a été hébergé par sa cousine Hasna Aïtboulahcen, 26 ans, qui lui a permis de trouver un logement (conspiratif) de repli, alors qu’elle était “parfaitement au courant de l’implication” de son cousin. C’est un certain Jawad Bendaoud qui a mis à disposition cet apparteamnt. Il a été déféré et va être présenté à un juge ce mardi, a indiqué une source judiciaire. On sait maintenant (dixit François Molins ) que Abdelhamid Abaaoud :
- a contacté par téléphone Bilal HADFI, l’un des kamikazes du stade de France, sans doute pour lui donner le top départ ;
- a participé au commando dit “des terrasses” ;
- a pris le métro en compagnie d’un complice non-identifié pour descendre à Nation ;
- est passé au Bataclan, sans doute pour examiner le déroulé des opérations, alors que François Hollande était présent ;
- projetait un attentat suicide les 18 ou le 19 novembre à La Défense

Salah ABDESLAM aurait été le logisticien des attentats. Les voitures et les logements d’Alfortville et de Bobigny ont été loués avec ses cartes de crédit. Ses empreintes ont été retrouvées sur la CLIO noire abandonnée dans le XVIIIème arrondissement. Rappelons que la revendication de DAESH (via Fabien CLAIN) évoquait une attaque également dans cet arrondissement. Une ceinture d’explosifs a été retrouvée à Montrouge. Que s’est il passé ? Salah ABDESLAM aurait-il été pris de remords ? S’agit-il d’un dysfonctionnement ? Il est toujours introuvable, en fuite sans doute en Belgique. La police recherche également Mohamed ABRINI, vu dans l’Oise en compagnie d’ABDESLAM quelques jours avant les attentats. Plus de 1000 perquisitions se sont déroulées dans le cadre de l’état d’urgence prolongé pour trois mois.
Sur le plan militaire : Les Turcs viennent d’abattre un SUKOI russe ! POUTINE a menacé de graves conséquence les auteurs de ce coup de poignard dans le dos.
- A Tunis : Attentat contre un convoi de la protection présidentielle : 12 morts.
- A Bruxelles : Quatrième jour pour l’État d’urgence, suite à une menace très sérieuse d’attentats.
Sur le plan politique : Valls demande à l’UE d’arrêter la politique d’accueil massif de migrants. François HOLLANDE entamme une semaine diplomatique (CAMERON, OBAMA, MERKEL, POUTINE), dans l’objectif d’organiser la grande coalition internationale.
Mercredi 2 décembre 2015
La coalition : La marathon diplomatique de François HOLLANDE a eu des résultats mitigés. David CAMERON fait voter ce jour aux Communes le principe de frappes en Syrie. Angela MERKEL a fait de même et envoie 1200 militaires sur place, uniquement pour assurer des missions logistiques. Une frégate assurera également la protection du Charles-de-Gaulle. Barak OBAMA envoie des forces spéciales au sol dont la mission n’est pas clairement définie. Les premières frappes britanniques sur la Syrie sont bien accueillies par la France. Le régime de DAMAS accuse la coalition d’avoir bombardé son armée, faisant trois morts dans les rangs de ses soldats. La coalition a démenti l’information.
Ce fourbe d’ERDOGAN : La Turquie du président Recep Tayyip Erdogan se voyait comme un facteur de stabilité dans la région. Aujourd’hui, elle est en pleine crise diplomatique avec la Russie, en guerre ouverte avec le régime de Bachar el-Assad et, depuis quelques jours, elle est également en froid avec l’Irak et avec l’Iran, qui l’accuse également de profit du pétrole du groupe Tata islamique. De son côté, l’Iran, allié de la Russie dans la crise syrienne, a affirmé qu’il cherchait à réduire les tensions entre ses deux voisins pour éviter une nouvelle crise dans la région. A l’occasion de la COP21 au Bourget, les présidents russes et turcs se sont croisés. Poutine a refusé d’adresser la parole à ERDOGAN.
La Russie : Des sources proches du régime et de l’opposition en Syrie affirment que la Russie a aménagé deux bases aériennes dans le centre du pays, pour appuyer les opérations terrestres de l’armée syrienne dans ce secteur. En ligne de mire, la ville antique de Palmyre, prise par le groupe Etat islamique en mai dernier
Attentats suicide aux Etats-Unis : A San Bernadino, aux Etats-Unis, un attentat suicide a fait quinze morts dans un établissement social. Un couple a été abattu par la police : il s’agit d’un américain d’origine pakistanaise et son épouse ramenée d’Arabie saoudite lors d’un pèlerinage. Cette dernière avait fait allégeance à DAESH quelques heures avant le début de l’attaque.

Yemen : Le gouverneur d’ADEN a été tué dans un attentat suicide revendiqué par DAESH.
Mardi 8 décembre 2015
Les forces de sécurité irakiennes encerclent entièrement Ramadi, la capitale de la province sunnite de l’Anbar, dans l’ouest du pays, conquise par l’organisation DAESH, le 17 mai dernier. Le 25 novembre, avec l’appui des frappes de la coalition internationale, menée par les Etats-Unis, les forces de sécurité (FSI) et les forces antiterroristes ont repris le pont Palestine qui enjambe l’Euphrate au nord-ouest de Ramadi. « Avec la capture de ce pont, les FSI ont progressé dans l’encerclement de la ville, mais elles ne sont pas encore en position de lancer une opération pour reprendre le centre-ville », indique le think-tank américain Institute for the Study of War (ISW). « La ville est totalement assiégée. Il y aurait entre 600 et 1 000 combattants djihadistes, selon nos estimations. Il va être difficile pour une force de cette taille de fuir », indique le colonel Steven Warren, porte-parole de l’opération Inherent Resolve, l’opération américaine menée dans le cadre de la coalition en Irak et en Syrie. Le contrôle du pont Palestine permet de couper l’approvisionnement en eau de la ville.
Mercredi 9 décembre 2015
Des rebelles syriens ont commencé, mercredi 9 décembre, l’évacuation de Waer, dernier quartier qu’ils contrôlent dans la ville de Homs, en application d’un accord conclu avec le régime, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). L’accord conclu entre les insurgés et le régime syrien le 1er décembre sous la supervision de l’ONU prévoit le départ de ce quartier de 2 000 rebelles et de leurs familles. L’application de cet accord devrait permettre la fin des bombardements et la levée du siège par l’armée de Waer, le dernier quartier défendu par les rebelles dans la ville qu’ils avaient surnommée la Capitale de la révolution. Un convoi d’aide humanitaire y est entré cette semaine. Sous le contrôle des Nations unies, des vivres et des médicaments ont pu être distribués le 3 décembre. L’armée syrienne et les milices progouvernementales ont lancé une vaste offensive terrestre au nord de Homs, après le début de l’intervention de l’aviation russe, le 30 septembre.
Vendredi 11 décembre 2015
L’état major américain vient d’annoncer la mort (en novembre) du trésorier de DAESH : SALEH. Deux autres dirigeants auraient également été abattus :Abu Maryam, spécialiste de l’extorsion de fonds et Abu Rahman al-Tunisi, responsable de la coordination de l’information et des armes.
A Genève, une réunion organisée à l’ONU sur la question syrienne a été perturbée par une menace précise d’attentats. La CIA a fourni aux autorités helvètes une photos présentant quatre sympathisants de l’État islamique.
Lundi 14 décembre 2015
La bataille de Ramadi (Sud-Ouest de l’Irak) : Les forces irakiennes (10 000 hommes), appuyées par les frappes américaines, sont sur le point de reprendre Ramadi sur l’Euphrate, ville que à l’Etat Islamique (DAECH ou DAESH) avait capturé en mai. Les habitants ont été invités à quitter la ville. DAECH, avec 1000 combattants, fait son possible pour maintenir les centaines de milliers de résidents en place, sans doute pour prévenir les bombardements de la coalition. La libération de la ville ouvrira la route à la province d’Anbar. Ash Carter, le porte-parole de l’armée américaine a proposé le soutien d’hélicoptères Apache pour accélérer le opérations.
La chaos libyien : la Libye pourrait devenir une solution de repli pour DAECH ; actuellement présent à Syrte, sur la côte méditerranéenne, ses troupes avancent vers le sud en direction des puits de pétrole. Le risque d’une jonction avec BOKO HARAM est donc réel. DAECH compterait de 2 000 à 3 000 combattants en Libye, dont 1 500 à Syrte, la ville natale de Kadhafi, à 450 kilomètres à l’est de Tripoli. Parmi eux figurent des nationaux de retour de Syrie et des étrangers venus notamment de Tunisie, du Soudan ou du Yemen. Cette progression de DAECH est facilitée par le chaos qui règne depuis la chute de Khadafi. Le Pays a en effet deux Parlements, l’un dans la capitale et l’autre, reconnu par la communauté internationale, à Tobrouk. Dimanche, des représentants des deux autorités rivales ont annoncé être parvenus à un accord, qui devra être approuvé par les deux Parlements, établissant un processus politique pour mettre fin au conflit.
Mardi 15 décembre 2015
Discours de Barack OBAMA au Pentagone : « L’EI a perdu plusieurs milliers de kilomètres carrés de territoires qu’ils contrôlaient en Syrie […] et 40 % des territoires qu’il contrôlait en Irak, et cela va continuer. […] En de nombreux endroits, ils ont perdu leur liberté de manœuvre car ils savent que, s’ils rassemblent leurs forces, nous les éliminerons. Nous frappons l’EI plus fort que jamais : nous avons largué, en novembre, plus de bombes que n’importe quel autre mois depuis le début de nos opérations. […] Depuis l’été, l’EI n’a pas réussi une seule opération d’envergure, que ce soit en Irak ou en Syrie.Les dirigeants de l’EI ne peuvent pas se cacher, et le message que nous leur adressons est clair : vous êtes les prochains. Cela continue d’être un combat difficile », a-t-il reconnu, affirmant que les djihadistes utilisaient « des hommes, des femmes et des enfants sans défense comme boucliers humains. Cependant, nous sommes conscients du fait que les progrès doivent être plus rapides. »
Jeudi 17 décembre 2015
L’Arabie Saoudite tente de mettre en place une coalition de pays islamique en vue de “lutter contre les terroristes”. Il est évident que la position de l’Arabie saoudite, et notamment son leadership du monde sunnite, est mise à mal par la montée en puissance de DAECH. Les deux se réclament des mêmes textes, de la même obédience : le Wahhabisme. DAECH revendique toutefois son application la plus pertinente. Les deux sont en concurrence. Et à la fin, il ne peut en rester qu’un.
Mercredi 6 janvier 2016
Une série d’agressions sexuelles sur des femmes en Allemagne a été reportée. Les témoignages signalent des agresseurs de type nord-africain. Angela MERKEL qui refuse de plafonner le nombre de migrants est sous pression. La CDU émet des doutes quant à la capacité du pays à intégrer les 1 million de migrants déjà présents sur son sol.
En Libye : Au moins quatre réservoirs de brut étaient toujours en feu, mercredi 6 janvier, dans les deux principaux ports pétroliers de la Libye. Ces incendies, difficilement maîtrisables, sont la conséquence des combats qui font rage entre les gardes des installations pétrolières et le groupe Etat islamique (EI), a indiqué la Compagnie nationale du pétrole (NOC).

Le groupe djihadiste tente depuis le début de la semaine de s’emparer de deux terminaux du golfe de Syrte : celui d’Al-Sedra, le plus grand site de stockage de pétrole en Libye, et celui de Ras Lanouf. Selon un responsable de la direction de la sécurité des sites, les deux ports contiendraient chacun entre 420 000 et 460 000 barils de brut.
Iran et Arabie Saoudite
Les deux pays font efforts communs dans la lutte concentre DAECH. Mais ils s’opposent sur tout le reste, notamment au Yémen. L’exécution d’un dignitaire chiite par le régime saoudien a provoqué la colère des foules iraniennes qui s’en est prise à l’ambassade saoudienne de Téhéran. En représailles, Riyad a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, suivie par le Koweit, les EAU et le Qatar.
Jeudi 7 janvier 2016
En cette début de nouvelle année, alors que l’on commémore le premier anniversaire des attentats contre Charlie, un homme a été abattu, alors qu’il tentait de pénétrer dans un commissariat de police du 18e arrondissement, dans le nord de Paris. L’homme a été décrit comme « menaçant » par la police. Les circonstances n’ont pas été précisées dans l’immédiat.
Lundi 8 février 2016
Après l’échec des pourparlers de paix à Genève, la guerre continue. L’armée de Bachar soutenue par les frappes russes encerclent Halep Les civils pis sous les bombes fuient vers la Turquie qui pour l’instant laisse portes closes.
Vendredi 12 février 2016
A Genève, il semble qu’un compromis ait été trouvé pour acheminer l’aide humanitaire aux villes encerclées par les forces d’Assad et notamment Allep. Un arrêt des frappes trusses serait à l’ordre du jour.
Mercredi 17 février 2016
La Turquie a mené des bombardements depuis sa frontière contre des positions des milices kurdes syriennes, dans le nord du pays, samedi 13 février, affirmant avoir agi en représailles à des tirs venus de Syrie. Les Occidentaux ont condamné ces attaques, notamment la France et les États-Unis, qui ont appelé à l’arrêt des frappes.
Les Unités de protection du peuple (YPG) constituent en effet le premier allié sur le terrain de la coalition occidentale contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie. Des acteurs centraux, également courtisés par Moscou et partageant des intérêts communs avec le régime de Damas.
Jeudi 10 mars 2016
Le groupe état islamique a lancé une offensive sans précédent contre la Tunisie. 55 personnes ont été tuées à Ben Guerdane dont 36 djihadistes et hier, les ratissages se poursuivaient. Confrontée au djihadisme sur son territoire et à sa frontière libyenne, Tunis déclare une «guerre totale» au terrorisme.
Des attaques coordonnées contre une caserne militaire, deux postes de la police et de la garde nationale, et, visiblement, une opération bien préparée aussi grâce à des complicités locales : c’est à une offensive sans précédent des djihadistes du groupe état islamique qu’a été confrontée lundi matin la Tunisie, à travers l’action menée contre la ville de Ben Guerdane, important carrefour de 60 000 habitants sur la route côtière et proche de la Libye.
Selon un porte-parole du Pentagone, le dirigeant de l’État Islamique Abou Omar al-Chichani, aussi connu sous le nom d’»Omar le Tchétchène», serait «probablement mort» suite à des frappes aériennes américaines menées en Syrie la semaine dernière.
«Les premières évaluations indiquent qu’il a été probablement tué avec 12 autres combattants» du groupe jihadiste, selon ce responsable.

«Omar le Tchétchène» ou «Omar al-Shishani», de son vrai nom Tarkhan Tayumurazovich Batirashvili, était de nationalité géorgienne, selon le Pentagone. Il était connu pour son épaisse barbe rousse, et surtout considéré comme le plus haut responsable militaire du groupe EI.
L’administration américaine offrait 5 millions de dollars pour des informations fiables sur lui.
Lundi 21 mars 2016
Le cessez-le feu entre les belligérants non djihadistes semblent tenir du côté d’Alep. Les russes en profitent pour intensifier les frappes sur Palmyre. Le président Russe avaiot pourtant annoncé un retrait de la majeure partie de ses forces de Syrie.

En Belgique, arrestation de Salah ABDESLAM. Suspect clé, il est le seul capable aujourd’hui de raconter l’histoire de l’attentat raté du Stade de France, le dessous des tueries des Xe et XIe arrondissements et du Bataclan et de mettre en lumière les modes opératoires de Daech qui multiplie les attentats en Europe, en Turquie et sur le continent africain.
C’est un nouveau nom qui s’ajoute à la liste des terroristes du 13 novembre passés par Leros. Amine Choukri, complice de Salah Abdeslam arrêté vendredi en sa compagnie à Molenbeek, est passé par l’île grecque de Leros, selon une source proche de l’enquête contactée par L’Express. Son passage remonte au 20 septembre dernier. Avant lui, le coordinateur présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, comme au moins deux kamikazes du Stade de France, sont également passés par la Grèce pour entrer en Europe, se dissimulant parmi les migrants.
Mardi 22 mars 2016
C’est au tour de Bruxelles d’être frappée par une vague d’attentats.
Trois explosions ont frappé l’aéroport et le métro de la capitale belge, mardi matin tôt, faisant au moins 26 morts et des dizaines de blessés, selon Europe 1.

Deux attentats “aveugles, violents, lâches”. Le Premier ministre belge n’a pas mâché ses mots, mardi matin, lors d’une conférence de presse donnée quelques heures à peine après les trois explosions ayant frappé Bruxelles. Les deux déflagrations survenues vers 8 heures dans le hall des départs de l’aéroport international, et celle à la station de métro Maelbeek, une petite heure plus tard, “sont des attentats terroristes”, a confirmé le parquet fédéral dans un communiqué.
“Nous redoutions un attentat et c’est arrivé”, a déclaré Charles Michel. Ces attaques terroristes interviennent quatre jours après la capture de Salah Abdeslam, logisticien présumé des attentats du 13 novembre, à Paris, et dont deux complices, Mohamed Abrini et Najim Laachraoui sont en fuite. La section antiterroriste du parquet fédéral a saisi un juge d’instruction spécialisé en la matière. Selon un bilan provisoire, on compte a minima 26 morts et des dizaines de blessés. Europe 1 refait le fil des événements.
On parle à 15 h00 de 34 morts dans deux explosions, la première à l’aéroport international, la seconde dans le métro. DAECH a d’ores et déjà revendiqué l’attentat. Trois jours de deuil national ont été décidés. Une image des suspects a été rapidement diffusée.

Mercredi 23 mars 2016
A Bruxelles
Frères, Khalid et Brahim El Bakraoui
La RTBF a précisé que deux frères, Khalid et Brahim El Bakraoui, connus des services de police pour grand banditisme, mais non pour des faits de terrorisme, ont été identifiés comme les kamikazes de l’aéroport de Bruxelles. KhalidEl Bakraoui avait loué sous une fausse identité le logement du 60 rue du Dries à Forest, où avait éclaté une fusillade avec la police le 15 mars qui avait conduit à l’arrestation de Salah Abdeslam.
Najim Laachraoui
La Dernière Heure a indiqué que le troisième assaillant présumé, toujours en fuite, serait Najim Laachraoui, déjà recherché pour son rôle de complice dans les attentats du 13 novembre dernier en France. Connu aussi sous la fausse identité de Soufiane Kayal, Najim Laachraoui, né en 1991 et parti en Syrie en février 2013, est soupçonné d’avoir été en liaison téléphonique avec certains membres du commando du 13 novembre. Il avait également été contrôlé sous sa fausse identité le 9 septembre dernier, à la frontière austro-hongroise, en compagnie de Salah Abdeslam et de Mohamed Belkaïd, un Algérien de 35 ans abattu par la police mardi à Forest.
En Syrie
L’armée syrienne et ses alliés ont gagné, mercredi 23 mars, les faubourgs de Palmyre, cité antique aux mains de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les forces gouvernementales ont pris le contrôle d’une colline située à la périphérie, et les combats font rage autour de la ville du centre du pays.
Vendredi 25 mars 2016
Le Parisien affirme que ” Les Etats-Unis ont tué Abdel Rahmane al-Qadouli, qu’ils considèrent comme le numéro 2 du groupe Daech, selon la chaîne de télévision NBC vendredi. Ce dirigeant avait été détenu dans une prison irakienne jusqu’en 2012 lorsque les troupes américaines ont quitté le pays. La mort d’al-Qadouli dans une opération américaine en Syrie a été confirmée par le secrétaire à la Défense Ashton Carter et le chef d’état-major inter-armées, le général Joe Dunford, lors d’une conférence de presse vendredi dans la matinée au Pentagone.”

- En Syrie – L’armé de Bachar El Assad est sur le point de rependre Palmyre
- En Irak – L’armée iranienne s’apprête une offensive sur Mosul.
- En France – Le Parisien indique que «Deux perquisitions ont été menées dans un dossier de terrorisme lié à l’arrestation à Argenteuil du nommé Reda K.», a affirmé le parquet belge, en précisant que trois personnes avaient été arrêtées dans les communes de Forest, Saint-Gilles et Schaerbeek. Dans les deux premières, les personnes appréhendées sont dénommées respectivement «Tawfik A.» et «Salah A.», précise le parquet sans donner l’identité de la troisième personne.
Mardi 29 mars 2016
Attentat suicide au Pakistan
Libération rapporte : “En ce dimanche de Pâques, le parc de Gulshan-e-Iqbal est bondé. Il y a des chrétiens et des musulmans. Le kamikaze avance jusqu’à une aire de jeux. Il se fait exploser devant les balançoires. «Nous étions allés au parc pour profiter de ce jour de Pâques. Tout d’un coup, il y a eu une énorme explosion, j’ai vu une énorme boule de feu, et quatre à six personnes de ma famille ont été blessées, dont deux grièvement», a raconté à l’Agence France-Presse, Arif Gill, un homme de 53 ans.
Les secouristes ont découvert des billes de plomb, projetées lors de l’explosion pour augmenter le nombre de victimes. Parmi les 72 morts, figurent 29 enfants et 6 femmes. L’attentat a fait plus de 200 blessés. Des dizaines d’entre eux ont dû être soignés à même le sol et dans les couloirs d’hôpitaux débordés. D’après un responsable de la police de Lahore, la majorité des victimes est musulmane. Une faction dissidente du Mouvement des talibans pakistanais (TPP), le Jamaat ul-Ahrar, a revendiqué l’attentat et affirmé que les chrétiens étaient sa cible.
Palmyre reprise
L’armée syrienne annonce la reprise de Palmyre.
Vendredi 8 avril 2016
Mohamed Abrini, l’un des suspects-clés des attentats de Paris a été arrêté ce vendredi, selon une source policière citée par l’Agence France Presse, confirmant une information de la télévision flamande VRT.
Il a été arrêté dans la commune bruxelloise d’Anderlecht, a indiqué la VRT. Aucune précision sur les conditions de son interpellation n’a été fournie à ce stade.
Il a avoué être l’homme au chapeau de l’aéroport. Il projetait avec deux autres complices arrêtés en même temps de nouveaux attentats en France. Mais la pression de l’enquête belge et l’étau qui se resserrait ont poussé la cellule belgo-marocaine a passé à l’acte en Belgique.
Lundi 11 avril 2106
Les forces irakiennes ont chassé DAECH de Hit, dans la province d’Ambar, située sur les berges de l’Euphrate, à 100 km à l’ouest de Bagdad. DAECH occupait la ville depuis deux ans. Après Ramadi et Kubbaisa, cela fait la troisième prise majeure dans la province.
Mardi 12 avril 2016
Il est évident que la prochaine étape de la coalition sera la reprise de MOSSOUL, capitale de DAECH en Irak, et lieu hautement symbolique puisque c’est là que Bagdadi a proclamé le pseudo-califat. Les avions de la coalition ont bombardé quatre centres de commandements ce qui a donné à Jean-Yves Le Drian l’occasion de s’exprimer :
« Nous sommes en train d’encercler Mossoul pour préparer la bataille, qui sera rude. La meilleure preuve, c’est qu’il y a deux jours les forces de la coalition ont réussi à frapper des centres de commandement sur la ville même de Mossoul avec la participation de l’aviation française » Jean-Yves Le drian
Mercredi 25 avril 2016
Article du Monde
A la demande du président américain, Barack Obama, en visite dimanche 24 et lundi 25 avril, à Hanovre (Basse-Saxe), la chancelière allemande, Angela Merkel, a organisé, lundi, un mini-sommet avec le président français, François Hollande, le premier ministre britannique, David Cameron, et le président du conseil italien, Matteo Renzi. Une rencontre informelle de deux heures seulement, dont une heure vingt consacrée à l’analyse de la situation en Syrie et le rôle qu’y joue la Russie. Quelques heures plus tôt, M. Obama avait annoncé l’envoi de 250 militaires américains supplémentaires pour participer à « l’entraînement et l’assistance des forces locales », qui luttent contre l’organisation Etat islamique (EI). Actuellement, une cinquantaine de soldats américains remplissent cette mission.
Mais c’est apparemment sur la Libye que la rencontre a été la plus fructueuse. Selon un communiqué publié par la Maison Blanche – les autres pays n’en ont pas publié – « les dirigeants ont (…) appelé l’OTAN et l’UE à tirer parti de leur expérience en mer Égée pour voir comment maîtriser de façon ordonnée et humaine les flux de migrants en Méditerranée centrale ». Alors que l’OTAN mène depuis le mois de mars une opération de surveillance en mer Égée, entre la Turquie et la Grèce – deux membres de l’Alliance de l’Atlantique Nord –, l’opération au large de la Libye serait plus dangereuse en raison de l’instabilité qui règne dans ce pays.
Vendredi 13 mai 2016
La Russie ouvre une deuxième base
Moscou est engagé en Syrie depuis le 29 septembre 2015 aux côtés du président syrien Bachar Al-Assad.
- Une centaine d’avions russes sont déployés ;
- Une deuxième base a été ouverte dans le centre de la Syrie, sur l’aéroport d’Al-Chayrat, situé à 40 kilomètres au sud-est de Homs ;
- Une coordination des renseignements s’effectue depuis septembre entre la Russie, l’Iran, la Syrie et l’Irak.
Lundi 23 mai 2016
Mort du Mollah MANSOOR dans une frappe américaine en Afghanistan.
Les forces irakiennes achèvent les préparatifs pour la reprise de Falluja aux mains de DAECH (qui ne contrôle plus que 10% du territoire irakien).
Mardi 24 mai 2016
DAECH a revendiqué les attaques sanglantes en Syrie à Tartous et Jableh, deux villes à majorité alaouites, dont est issu Bachar el-Assad. Moscou a adressé ses condoléances en soulignant que la Russie était à ses côtés de son partenaire syrien.
Le porte-parole du Kremlin a rappelé que l’infrastructure russe permet une grande flexibilité e a insité sur la nécessité de renforcer le processus de négociation. L’aviation russe a mené des raids sur d’Alep, pour couper une route vitale pour la rébellion. le porte-prole a confrimé que Moscou frappera les groupes rebelles qui ne respectent pas le cessez-le-feu.
Mercredi 25 mai 2016
La bataille de Raqqa, capital de DAECH, a déjà commencé. Le début de la fin de l’organisation terroriste.
L’alliance démocratique de Syrie et les forces kurdes appuyées par l’aviation de la coalition achèvent les derniers préparatifs.

Vendredi 10 juin 2016
En Lybie
L’organisation jihadiste Etat islamique est en déroute en Libye. Les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA), soutenu par la communauté internationale, sont entrées dans le centre de Syrte. Daech s’apprête à perdre sa «capitale». Les désertions se multiplient.
«Nous pensons que Syrte sera libéré dans les prochains jours ou dans les prochaines semaines. Mais les snipers de Daech sont un souci pour nous parce qu’ils tirent de loin et que cela nous gêne dans la bataille dans la ville», explique Mohamed al Gasri, un porte-parole militaire. La ville de Syrte, capitale de facto de l’organisation jihadiste Etat islamique en Libye, est symbolique. Sa perte représenterait un coup dur pour Daech et apporterait une importante crédibilité pour le Gouvernement d’union nationale (GAN), soutenu par la communauté internationale.
En Syrie
C’est un revers pour l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Son principal axe de ravitaillement entre la Syrie et Turquie est coupé à la suite de l’encerclement total vendredi 10 juin de la ville de Minbej (nord).
« La dernière route reliant Minbej à la frontière turque a été coupée vendredi matin par les Forces démocratiques syriennes (FDS) », une coalition arabo-kurde soutenue par Washington, a annoncé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Mardi 14 juin 2016
Attentat dans une bôtie Gay à Orlando : 49 morts
Attentat dans les Yvelines : 2 policiers tués sous les yeux de leur enfants de 5 ans.
Mercredi 22 juin 2016
Les forces pro-régime, appuyées par l’aviation de leur allié russe, avaient lancé le 3 juin une offensive pour s’emparer de la ville clé de Tabqa, contrôlée par l’EI. C’était alors la première fois que le régime entrait dans la province depuis 2014.
La cité de Tabqa est située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Rakka, chef-lieu de la province du même nom et capitale de facto de l’EI en Syrie. Elle représente un point de transit clé sur les bords de l’Euphrate et sa reprise permettrait de couper par l’ouest la route d’approvisionnement des djihadistes. Ceux-ci avaient opposé une forte résistance aux forces du régime et envoyé quelque 300 combattants de Rakka à Tabqa pour défendre la ville, qu’ils contrôlent depuis 2014.
Dimanche, les forces loyalistes s’étaient rapprochées à sept kilomètres de l’aéroport de Tabqa tenu par les djihadistes, mais ils avaient été ensuite forcés de reculer après de nombreuses attaques de l’EI, avant d’être finalement chassés de la province.
Vendredi 1er juillet 2016
Les forces irakiennes ont libéré Fallouja occupée par DAECH depuis janvier 2014. La prochaine cible sera Mossoul. Les frappes américaines auraient permis de mettre hors de combat plus de 150 djihadistes fuyant la ville.

Dans le même temps, un attentat suicide a fait plus de 40 morts à l’aéroport Atatürk d’Istanbul. Trois ressortissants de l’ancienne union soviétique ont été identifiés par les caméras de surveillance. Pas de revendication. Ankara fait actuellement son possible pour renouer ses relations avec la Russie.
La Belgique a transféré en France deux complices de Salah Abdeslam.
En Egypte, un prêtre copte a été tué dans le Sinaï par un djihadiste de DAECH.
Lundi 4 juillet 2016
45 morts dans un attentat suicide à Istanbul : ERDOGAN avait le choix entre le déshonneur et la guerre. Il a choisi le déshonneur et il a la gureer0.
110 morts dans un autre attentat suicide à Bagdad. Le pouvoir irakien, est fragilisé.
Vendredi 14 juillet 2016
Attenta à Nice : 84 morts. Un camion frigorifique dévaste la promenade des Anglais où étaient rassemblées des milliers de touristes pour voir le feu d’artifice. C’est évidemment le symbole du 14 juillet qui était visé, fête nationale, mais aussi fête des valeurs françaises : liberté, égalité fraternité.

L’Etat islamqiue revendique l’attentat 35 heures après les faits. Mais il semble que le tunisien (Mohamed Lahouaiej Bouhlel), à l’origine du carnage, se soit radicalisé récemment. La revendication semble opportuniste.
François Hollande a décreté trois jours de deuil national.
Lde même soir, la Turquie est le théâtre d’une tentative de coup d’Etat avortée, initiée par une fraction de l’armée. ERDOGAN a rapidemment repris les rennes du pouvoir, rennes de plus en plus tendus, et pouvoir de plus en plus incpables. Déjà des milliers d’arrestations.
Lundi 18 juillet 2016
Reconnaissable à sa longue barbe rousse et à son bonnet noir, réputé pour être aussi fin stratège que féroce au combat, « Omar le Tchétchène » était l’un des chefs militaires les plus recherchés de l’organisation Etat islamique (EI).
« Un chef de guerre expérimenté »,« le ministre de la défense du califat », selon Washington, qui avait mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars. Mercredi 13 juillet, l’agence de communication du groupe djihadiste, Aamaq, a déclaré qu’il avait été tué « dans la ville de Chirkat alors qu’il participait [à la bataille] pour repousser la campagne militaire contre la ville de Mossoul », son fief dans le nord de l’Irak, sans préciser la date ni les circonstances de sa mort.
Mardi 19 juillet 2016
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), a fait part de ses inquiétudes sur le fait que des cellules de l’Etat islamique ne se propagent en Libye ou en Afrique du Nord, selon un rapport confidentiel au Conseil de sécurité révélé par l’Agence france-Presse (AFP), mardi 19 juillet : “« Les pressions récentes exercées contre le groupe Etat islamique en Libye pourraient inciter ses membres, y compris les combattants étrangers, à se délocaliser et à se regrouper, en cellules plus petites et plus dispersées géographiquement, à travers la Libye et dans les pays voisins ».
L’Allemagne à son tour victime d’un attentat : un jeune afghan armé d’une hache a attaqué les passagers d’un train réional ; un drapeau de DAECH a été retrouvé à son domicile.
Lundi 25 juillet 2016
L’Allemagne encore touchée ; un jeune afghan tue à la machette une femme polonaise enceinte en Bavière, puis un Syrien se fait exploser à l’extérieur d’un festival de musique : 9 blessés.
Les préparations de la bataille de MOSUL s’accélère. François Hollande a promis de l’aide à l’armée irakienne sous forme d’artillerie.
Mardi 26 juillet 2016
Attentat à saint-Etienne-du-Rouvray
LE POINT A 13h – Deux personnes se sont introduites dans l’église de Saint-Etienne-de-Rouvray, près de Rouen, ce mardi matin, prenant en otages cinq personnes. Le prêtre qui officiait, Jacques Hamel, a été tué, vraisemblablement égorgé selon plusieurs médias dont Le Figaro. Trois autres otages sont blessés, dont un qui est actuellement “entre la vie et la mort”, selon le porte-parole de l’Intérieur. Les deux assaillants ont été abattus par la BRI de Rouen alors qu’ils étaient sortis sur le parvis de l’église. Leurs motivations ne sont pas encore connues mais des témoignages rapportent qu’ils auraient crié “Daesh” ou “Allouah Akbar” au moment de pénétrer dans l’édifice. Des informations qu’il vaut mieux prendre avec précaution pour le moment. François Hollande et Bernard Cazeneuve sont actuellement à Saint-Etienne-de-Rouvray.
Mercredi 27 juillet 2016
DAECH, acculé en Irak et en Syrie, ne peut plus compter sur ses conquêtes pour alimenter sa propagande. Les réfugiés qui rejoignent le territoire des croisés font la preuve que les Musulmans ne plébiscitent pas l’islam que DAECH propose. DAECH revient donc à sa stratégie initiale, en multipliant les attentats, autant spectaculaires que sordides, partout dans le monde.
Les deux paumés de Saint-Etienne-du-Rouvray ont été identifiés. 19 ans, fichés S, départs en Syrie ratés, leur parcours est tristement classique.
En syrie, des femmes échappés des griffes de DAECH célèbre leur lmiberté retrouvée en arrachant leur voile : vive les femmes.

Mercredi 24 aout 2016
Une dizaine de chars turcs sont entrés sur le territoire syrien pour attaquer Djarabulus, ville frontalière tenue par l’État islamique. Les rebelles soutenus par Ankara ont quant à eux pris un village voisin. L’offensive turque vise les djihadistes de l’organisation terroriste, mais aussi les milices kurdes, précise le président Erdoğan.
L’armée turque et les rebelles soutenus par Ankara ont lancé mercredi à l’aube une grande offensive terrestre et aérienne sur Djarabulus, une localité syrienne tenue par le groupe État islamique. Une dizaine de chars turcs soutenus par la coalition internationale sont entrés en territoire syrien et tiraient en direction des positions tenues par les djihadistes. Les rebelles ont eux pris un village proche de Djarabulus. L’opération mobilise également l’aviation et les forces spéciales turques. «L’objectif est de faire cesser les violences qui éclatent fréquemment à la frontière», a expliqué le président Recep Tayyip Erdoğan. Elle vise donc les djihadistes de l’État islamique, mais aussi les milices kurdes de l’YPG, proches du PKK turc.
Un point cartographique offert par Le Monde
Mercredi 31 aout 2016
Mort confirmée par DAECH de Abu Mohammad al-Adnani, le porte-parole de l’organisation recomposable notamment des opérations extérieures. On suppose qu’il est à l’origine de l’attaque du Bataclan.
Lundi 9 septembre 2016
Lu dans le Monde
Trois femmes ont été interpellées dans la soirée du jeudi 8 septembre à Boussy-Saint-Antoine (Essonne), dans le cadre de l’enquête sur la voiture contenant des bonbonnes de gaz retrouvée le week-end dernier en plein Paris. « Ces jeunes femmes, âgées de 19, 23 et 39 ans, radicalisées, fanatisées, préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes, et de surcroît imminentes », a déclaré le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d’une allocution place Beauvau.
Tandis que des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) s’apprêtaient à interpeller les suspectes, l’une d’elles a agressé au couteau un fonctionnaire, qui a été blessé à l’épaule. Ses jours ne sont pas en danger. Un de ses collègues a répliqué en faisant usage de son arme, blessant l’assaillante à la cuisse et à la cheville. Selon une source proche de l’enquête, l’agresseuse, Ines, 19 ans, est la fille du propriétaire du véhicule dans le coffre duquel les policiers ont découvert les bonbonnes de gaz.
Cette enquête inédite, du fait du profil de ses protagonistes, essentiellement des jeunes femmes, a débuté dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 septembre, après qu’un employé de bar a découvert un véhicule stationné sans plaque d’immatriculation, feux de détresse allumés, près du quai de Montebello, non loin de la cathédrale Notre-Dame. Une bonbonne de gaz, qui se révélera vide, est posée sur le siège passager. A leur arrivée, les policiers découvrent dans le coffre cinq autres bonbonnes, cette fois remplies, mais sans dispositif de mise à feu.
Lundi 19 septembre 2016

Tentative d’attentats aux États-Unis, un suspect recherché à Manhattan.

Vendredi 7 octobre 2016
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que son pays était disposé à soutenir la proposition de l’Onu visant à épargner les quartiers insurgés de la ville syrienne d’Alep des bombardements aériens, rapporte aujourd’hui l’agence Interfax.
L’émissaire de l’Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a proposé jeudi de se rendre à Alep, s’il le faut, pour escorter hors de la ville assiégée le millier de combattants djihadistes qui s’y trouveraient, aux côtés de quelques milliers de rebelles syriens.
Sergueï Lavrov s’est dit favorable à un tel scénario mais il a posé les conditions de Moscou, notamment un engagement écrit de l’opposition à ne plus collaborer avec les “terroristes”, précisent les agences de presse russes. Il a ajouté qu’une fois clairement séparés des djihadistes de l’ex-Front al Nosra, qui se fait appeler Fatah al Cham depuis qu’il a rompu avec Al Qaïda, les rebelles modérés pourraient constituer des organes de maintien de l’ordre conjoints avec les autorités pro-gouvernementales d’Alep.Sergueï Lavrov s’est dit pour cela prêt à faire pression sur le régime de Bachar al Assad pour qu’il autorise l’évacuation des combattants d’Al Nosra avec leurs armes, indiquent les agences.
Lundi 17 octobre 2016
Le début de la fin pour l’état islamique en Irak : la bataille de MOSSOUL vient de commencer, sous l’impulsion du prmeire ministre Haider Al-Abadi.
Les forces en présnce :
- L’Etat islamique : environ 5000 combattants, privés de leurs cadres décimés par la coalition
- l’armée irakienne formée par les américains
- la police irakienne
- la milice du peule (Hachd Al-Chaabi) constituée de goupes paramilitaires chiites
- le Service de contre-terrorisme (CTS)
- la coalition intenationale sous le patronage américain qui délivre un appui aérien
- les pehmergas kurdes, qui progrssent par le nord
- l’armée iranniene
- les forces turques
- les forces américaines sur le terrain.

Novembre 2016
L’élection de TRUMP à la Maison Blanche change la donne. Il s’est affiché pro-Poutine pendant la campagne. Il ne cache pas sa volonté d’éradiquer DAECH par tous les moyens (y compris des troupes au sol ?).
Il prendra cses fonctions en janvier 2017.
Jeudi 24 novembre 2016
Les forces irakiennes et kurdes ont encerclé la ville de MOSUL. La dernière ligne d’approvisionnement venant de Raqqa est coupée. Il resterait 2 à 3000 djihadistes dans la ville.
En Syrie, la bataille de Raqqa a également commencé.
A Alep, les forces de Bachar el Assad et russes continuent leur bombardement systématique de la partie est de la ville encore occupée par les rebelles.

Mecredi 21 décembre 2016
Le régime HASSAD aidé par Moscou et l’Iran a repris Allep. Des couloirs humanitaires ont été mis en place pour évacuer les 50 000 civils paèrs un accord entre Russes et Turcs.
Attaque au camion à Berlibn revendiqué par DAESH via son agence de communicationb AMAQ.
Le meurtrier présumé a été identifié. L’Allemagne lance un appel à témoin.
Mercredi 25 janvier 2017
Anis Amri, l’auteur présumé de l’attentat de Berlin abattu par la police italienne à Milan, a transité par les Pays-Bas avant de passer par la France, ont indiqué, mercredi 28 décembre, au Monde des sources proches de l’enquête, confirmant une information de la chaîne LCI.
Depuis l’annonce de la libération de l’est de Mossoul, des centaines de civils repliés sur les rives du fleuve Tigre pendant la bataille contre l’Etat islamique regagnent leurs quartiers à pied. Cet événement marque une étape importante dans la bataille de Mossoul, lancée le 17 octobre avec l’objectif de reprendre la dernière grande ville contrôlée par les djihadistes en Irak. Les forces irakiennes préparent maintenant l’offensive sur l’autre rive du Tigre, en particulier sur la vieille ville où se sont rassemblés les djihadistes au milieu d’une population dense.
ALLEP
Daech apparaît comme le grand vainqueur de la bataille d’Alep, à laquelle il n’avait pourtant pas participé (les forces révolutionnaires, écrasées par le régime Assad et ses alliés en décembre 2016, avaient chassé Daech hors d’Alep dès janvier 2014). L’organisation d’Abou Bakr al-Baghdadi a en effet été épargnée par l’acharnement russe contre l’opposition à Assad et elle a pu relancer sa progression sur différents fronts de Syrie.
Février 2017
Mars 2017
- 2 mars : l’armée syrienne à re(re)rpris Palmyre à DAECH
- 3 mars : on apprend que Lafarge Holcim aurait financé DAECH !
- 11 mars : charnier découvert à Mossul
- 15 mars : deux attentats à Damas
- 20 mars : 20 morts dans un attentat à Bagdad
Probable attaque chimique du régime Assad en Syrie.
Avril – Mai 2017
- 5 avril : Un attentat à Saint-Petersbourg le 5 avril met en cause la filière d’Asie centrale
- 15 avril : Largage de la mère des bombes sur un répère d’Al Qaïda en Afghanistan : 36 morts parmi les djihadistes.
- 21 avril Attaque sur les champs Elysées. Les forces de police encore visées. L’attaqaunt (Karim Cheurfi) avait été condamné à 15 ans de prison.

Le chef d’Al-Qaïda change de stratégie en Syrie : il demande à ses troupes de renoncer à la bataille de position pour se tourner vers la Guerilla.
Le pape François s’est rendu le 27 avril en Egypte pour rencontrer la communauté COPTE frappée par des attentats pendant les fêtes de pâques.


Il est probable que l’Etat islamique se réfugier petit à petit dans son nouveau fief : le Sael.
Juin 2017
Attentats de Manchester puis Londres
Le Royaume Uni a été touché par 3 attentats suscceifs revendiqués par DAECH.
Offensive pour reprendre Raqa
Raqa est régulièrement la cible de frappes aériennes du régime syrien, de la Russie ainsi que de la coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis.
La ville est peuplée d’environ 300.000 habitants, y compris quelque 80.000 déplacés ayant fui d’autres régions de la Syrie depuis la guerre. Les forces antijihadistes accusent l’EI de se servir des civils comme “boucliers humains” et de se cacher au milieu de la population.
Le 5 novembre 2016, les Forces démocratiques syriennes (FDS, formées de combattants arabes et kurdes) lancent une grande offensive, baptisée “Colère de l’Euphrate”, pour chasser l’EI de Raqa.
Les FDS sont appuyées dans les airs par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et au sol par des conseillers militaires américains.
Le 10 mai 2017, les FDS s’emparent de la ville de Tabqa et son barrage, un important verrou à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Raqa. Elles sont désormais à quelques km seulement au nord, à l’est et à l’ouest de Raqa.
Mardi, les FDS ont annoncé le lancement de “la grande bataille pour libérer la ville de Raqa”, qui devrait constituer la dernière phase de l’offensive lancée il y a sept mois.
27 juin 2017
Suite à un bombardement russe sur Raqqa, la mort d’Abou Bakr est (une nouvelle fois) annoncée.
A Mossoul, DAECH a détruit le minaret de la mosquée Al Nouri, sans doute pour éviter l’humiliation de voir le drapeau irakien en lieu et place de l’étendard noir, dans le lieu même où fut annoncé la création du califat par Abou Bakr al Bagdadi.
Plus que la chute de la ville, la perspective de voir les forces irakiennes parader dans la mosquée Al-Nouri, d’où elles auraient pu décréter Mossoul libéré, a pu paraître insupportable aux yeux de l’EI, car elle aurait également signifié l’enterrement symbolique du grand dessein d’Al-Zarkaoui. Le Jordanien, qui souhaitait faire de l’Irak le point de départ d’une offensive djihadiste qui emporterait les Etats de la région, avait érigé au rang de mythe fondateur la reconquête musulmane du XIIe siècle face aux croisés – les Occidentaux d’aujourd’hui étant pour les djihadistes les croisés d’hier.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2017/06/22/la-mosquee-al-nouri-de-mossoul-embleme-de-la-ville-mais-aussi-des-djihadistes_5149551_3210.html#exQ6uu3t0uiUQwtL.99
Des milliers de civils sont prisonniers des dernières centaines de combattants dans la vieille ville. DAECH tire à vue sur tous les civils qui tentent de quitter les lieux.
Deux journalistes français sont morts à Mossoul : Stephane VILLENEUVE Véronique ROBERT.
5 commentaires sur “Les chroniques de DAECH”
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