

Sur le même sujet
- Mussolini et l’Éthiopie
- Chronologie de Mussolini
- L’évasion de Mussolini
- Mussolini et Victor-Emmanuel III
- Les derniers jours de Mussolini de Pierre MILZA
- Mussolini et l’église catholique : les accords de LATRAN
- Mussolini et Hitler
- Le crépuscule des idéaux : la référence sur le nazisme
L’évasion de MUSSOLINI
Au matin du 25 juillet 1943, le Roi Victor-Emmanuel III, qui avait soutenu Mussolini depuis la Marche sur Rome en 1922, déclara “La parti est terminée pour Mussolini… Il doit partir”.
Un capitaine carabinier arrêta alors immédiatement le Duce à la sortie de la villa. Il fut conduit dans une résidence secrète de la capitale italienne “pour sa protection”. Deux jours plus tard, il fut emmené sur l’ile de Ponza, à 50 kilomètres des côtes napolitaines. Comble de l’ironie, ce fut sur cette ile que les ennemis de l’Italie fasciste furent exilés pendant de longues années. Commença alors un long périple orchestré par le chef du gouvernement italien, le Maréchal Badoglio, pour prévenir toute tentative d’évasion ; le bruit courait en effet que le führer chercherait à libérer “son ami” et premier mentor.
Le capitaine Otto Skorzeny
Otto Skorzeny était un officier SS d’origine autrichienne, commandant des Jagdverbande 502 (le groupe de chasse n°502), une unité spécialisées dans les opérations périlleuses. Il se détendait à Berlin dans un hôtel luxueux lorsqu’il reçut l’ordre de se rendre immédiatement à Rastenburg. Là, en compagnie d’autres officiers, il fut reçut par Hitler !

Le Führer demanda à chacun sa position sur les Italiens. Les officiers répondirent de manière trop convenue sur les fondements du pacte d’acier Skorzeny, quant à lui, se distingua ” je suis un Autrichien, mon Führer, et notre attitude envers l’Italie est conditionnée aux évènements de la première guerre mondiale (quand l’Italie était l’ennemie de l’Allemagne) et sur la question du sud Tyrol (que l’Italie disputait depuis toujours à l’Autriche).
Opération Eiche (chêne)
Hitler remercia tous les officiers à l’exception de Skorzeny : Skorzeny, je vous donne l’ordre de retrouver puis de libérer Mussolini aussi rapidement que possible !” Pour cette mission, au nom de code Eiche (Chêne), Skorzeny et ses hommes devront rapporter directement au général de la Luftwaffe, Kurt Student, qui fournira tous les moyens nécessaires.
Après quelques tentatives infructueuses, Skorzeny parvint à localiser le Duce. A la fin aout, il avait la certitude que Mussolini se trouvait à l’hôtel Imperator, dans le centre de l’Italie, sur le Gran Sasso, à 2000 mètres d’altitude. Le seul moyen d’accès était un funiculaire.

L’opération devait donc emprunter le chemin des airs ! La faible densité de l’air à cette altitude disqualifiait toute tentative aéroportée. La seule possibilité était un atterrissage avec un engin léger dans un triangle d’herbe tout près de l’hôtel.
12 planeurs participeraient à l’assaut. Dans le m^me temps, le major Hans Mor conduirait un bataillon de parachutistes pour sécuriser la base du funiculaire pour prévenir tout envoi de renforts. Skorzeny s’attacha les services du général de carabiniers Ferdinando Soleti en espérant qu’il convaincrait ses compatriotes geôliers de ne pas tirer.
Le 12 septembre 1943, quatre jours avant l’armistice, l’opération EICHE fut lancée. Les commandos prirent toutefois du retard. Les deux premiers planeurs s’écrasèrent dans un cratère creusé par un bombardement allié. Lorsque les autres planeurs arrivèrent sur zone, Skorzeny découvrit que la zone d’atterrissage n’était pas couverte d’herbe mais rocailleuses. refusant d’obéir aux ordres qui demandaient l’abandon de la mission, Skorzeny obligea le pilote à l’atterrissage.

Redoublant d’efforts, le pilote parvint à poser l’appareil à une dizaine de mètres de l’hôtel. Lorsque les autres planeurs approchèrent, Mussolini était déjà avec ses commandos dans l’hôtel. rois minutes plus tard, Skorzeny se tenait devant Mussolini en lui déclarant : “ Duce, le Führer m’a envoyé pour vous libérer !”. Mussolini acquiesça et répondit “ je savais que mon ami Hitler ne me laisserait pas dans cette embardée !” Aucun coup de feu n’avait été tiré.

Évasion Mussolini
Benito Mussolini embarqua à bord du Fieseler Storch en compagnie du pilote et de Skorzeny. Le Fieseler Storch était le seul avion capable de décoller dans de telles conditions, mais il était conçu pour embarquer deux passagers seulement. L’avion s’élança,dans le vide, perdit de l’altitude, puis retrouva son assise dans la fine couche d’air des sommets italiens. ce qui compliqua le décollage. La première étape fut Rome puis Berlin.

Lorsque Skorzeny atteint finalement Vienne, il reçu un hommage appuyé de son Führer : Aujourd’hui vous avez accompli une mission qui restera dans l’histoire !”. Il reçu la croix de Chevalier et promu Major.

5 commentaires sur “L’évasion de Mussolini”
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.