Le premier texte de lois de l’histoire de l’humanité
Hammourabi était l’ainé de Sin-Mubbalit et devint le sixième Roi de Babylone, suite à l’abdication de son père vers 1729 avant Jésus-Christ. Il fut le père de tous les législateurs.

Bien qu’il n’hérita pas de l’ensemble des prérogatives royales de son père, ne contrôlant à l’origine qu’une partie de la Babylonie (la cité de Sippar), il ne tarda pas à étendre son influence pour devenir le premier empereur de Babylone, puis après une série de victoires, le maître de l’ensemble de la Mésopotamie.

Aussi surprenant que cela puisse sembler, ce ne sont pas ses indéniables talents militaires qui l’ont fait entrer dans la mémoire collective de l’humanité, mais plutôt sa propension à légiférer ! Hammourabi fut en effet à l’origine du premier texte de loi arrivé jusqu’à nous : le code Hammourabi (ou Hammurabi en anglais).
Un stèle de 2.3 mètres de haut a été retrouvé en 1901 à Sousa (Iran). Au sommet, figure un portrait du Dieu Soleil (SHAMASH, dans le panthéon Akkadien, Babylonien et assyrien), donnant au roi un texte de lois. Bien entendu, cette scène confère au texte un statut divin (donc incontestable) et intronise le droit comme représentant du Dieu sur terre.
Le code est écrit en langue cunéiforme akkadienne, gravée sur la stèle que l’on peut voir au musée du Louvre.
Le code est constitué de 282 lois. Leur transgression est punie par des peines qui varient selon le statut social du coupable et de la victime. Sont établis les statuts et les droits des époux, de la femme et des enfants, des esclaves, des meurtriers. On y trouve la notion de propriété, les règles du commerce, un code civil et du travail.
Ce code était publique de telle sorte que nul ne pouvait prétendre ignorer la loi. Bien que l’illettrisme était à cette époque la norme.
Un des principes n termes de justice pouvait être résumé ainsi : la peine devait être proportionnée au crime.
Selon le code Hammourabi, la société était divisée en trois classes :
- les nobles et les propriétaires terriens ;
- les classes moyenne et pauvre (qui pouvaient posséder des terres et des esclaves) ;
- les esclaves, essentiellement des prisonniers de guerre.
En termes de gestion administrative de l’empire, le code était très en avance sur son temps. Hammourabi avait partagé la Mésopotamie en régions dans lesquelles il avait installé des sortes de préfets sous ses ordres qui lui devaient une correspondance régulière. Une autorité indépendante contrôlait ces préfets pour prévenir tout jugement arbitraire ou toute désobéissance. Des juges expérimentés exerçaient le pouvoir judiciaire.
Le Code Hammourabi permit le développement d’un système éducatif qui fit chuter le taux illettrisme, ce qui fit des Babyloniens le peuple le plus avancé en termes de savoir.
Pourtant, lu avec nos yeux contemporains, le code Hammourabi peut paraître comme au mieux ridicule et au pire impitoyable : la notion de propriété au sein de la famille n’y serait alors pas étrangère. L’enfant, en effet, était considéré comme la propriété de ses parents et non-pas comme un être disposant de droits individuels. Si une famille blessait ou tuait la fille d’une seconde, alors cette dernière avait le droit en retour de tuer la fille (bien innocente) de la première.
- si une épouse était accusée d’adultère, elle pouvait être plongée dans le fleuve sacré et ceci pour le bien de son mari ;si un fils offensait, son père ce dernier pouvait lui couper les oreilles ;si un fils couchait avec sa mère après la mort du père, ils devaient être brulés tous les deux…
Le loi a depuis quelque peu évolué. Mais ce fut bien le Roi de Babylone Hammourabi, qui au deuxième millénaire avant Jésus-Christ lui avait donné la vie.
Un commentaire sur “J’ai lu pour vous le code Hammourabi”
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