
Il n’y a que Verhoven pour faire aussi bien du Verhoven.
Michèle, la soixantaine distinguée, est seule dans une grande et froide bâtisse bourgeoise des environs de Paris. Un homme masqué de noir force sa fenêtre. Michèle ne le voit pas, trop occupée à ranger ses bibelots. L’ombre s’approche lentement, puis plaque sa victime au sol, face contre terre. Michèle se débat, gémit, tente de s’échapper de l’étreinte de cet athlète surgit du néant qui, visiblement, ne lui veut pas que du bien… L’ombre la retourne, la saisit par le cou puis la frappe et la frappe encore. Puis il arrache les vêtements et se soulage dans le corps presque sans vie qui git sur le parquet. Haletant, il regarde encore le spectacle, puis s’en va, toujours par la fenêtre restée ouverte…

On l’aurait imaginée dévastée, écœurée par la vie, ou au moins en colère. Pourtant, lorsque le matin se lève, Michèle, sans doute comme d’habitude , se maquille, peut-être pour masquer le bleu qui barre sa joue, prend sa voiture pour se rendre sur son lieu de travail : une start-up dont elle est la patronne et où elle dirige une bande de geeks qui pourraient tous être son fils. Elle assiste à une projection, puis prend la parole pour dire tout le mal du projet qui, selon elle, ne vas pas assez loin dans le trash ! Du viol, il n’en est pas question dans cette première journée si ordinaire d’une femme humiliée…
LEDC ont aimé Elle de Paul VERHOVEN.
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