J’ai vu pour vous l’hommage aux Beatles de Ron HOWARD : eight days a week

Ron HOWARD avec Eight days a week fait taire tous ceux qui pensaient qu’il n’y avait plus rien à dire sur les BEATLES.

Ron HOWARD, pour ceux qui ne le connaisse pas, c’est l’adolescent mal dégrossi de la série Happy days sortie dans les années 60 (celui qui porte une veste rouge).

C’est aussi le réalisateur d’Apollo 13 avec Tom HANKS et d’Un homme d’exception. récompensé par un oscar. Donc ce n’est pas n’importe qui. Mais il ne faut pas être n’importe qui pour s’attaquer au plus grand mythe de tous les temps. Il l’a fait avec brio !

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Happy Days avec Henrin WRINKLER (Fonzie) et Ron HOWARD

Y a t-il encore quelque chose de nouveau à dire sur les Beatles ? Eh bien oui, semble-t-il ! On découvre avec Eight days a week l’envers du décor de ce qui ressemblait jusque-là à un conte de fée : l’assertion selon laquelle le bonheur n’a rien à voir avec la célébrité est de nouveau vérifiée.

Can you hear us? … the Shea stadium concert.
Shea Stadium

Le rythme effreiné des tournées, la pression souvent agressive des médias, l’omni-présence des fans, les séances photos, l’alcool, les filles faciles, l’argent coulant à flot amusèrent un temps les quatre garçons dans le vent. Mais, comme le dira plus tard Beau Dommage : ça fait rire les enfants, ça ne dure jamais longtemps ; ça ne fait plus rire personne quand les enfants sont grands.

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Georges comprit (le premier) toute la souffrance endurée par Elvis ; car eux, ils étaient 4 pour supporter la pression ; Elvis était seul.

Au Shea Stadium, Georges se rendit compte  que l’hystérie avait remplacé la passion, que la musique était devenue secondaire ; les gens venaient voir les Beatles, ils ne venaient pas écouter leurs tubes (par ailleurs inaudibles).

On n’est pas le même à 20 ans et à 25 ans. Et ça s’entendit clairement dans leurs chansons : Entre « Je veux te donner la main » et « Elle m’explique que parfois la douleur peut conduire au plaisir », il y avait un monde ; en fait cinq années seulement. Avec HELP, John appelait à l’aide :  » lorsque j’etais jeune, je n’avais besoin de personne ; maintenant que ces années sont parties, je ne me sens plus si sûr de moi, le sol se dérobe sous mes pieds… Aide moi »

Avec Sergent Peper Lonely Heart Club Band, les Beatles ont enterré smyboliquement les Beatles. Ils ont souhaité devenir autre chose : le groupe du sergent Poivre. Au premier plan, on remarque clairement le cercueuil et à gauche le passé, l’ancienne image du groupe symbolisé par des mannequins de cire.

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On observe dans le film de Ron HOWARD cette métamorphose du groupe. Vivant d’abord pour la scène à la rencontre de leur public, John Paul, Georges et Ringo se sont soudain (1965-66) recroquevillés dans leur studio d’Abbey Road ; pour se protéger sans doute, mais aussi pour explorer de nouveaux univers musicaux, loin des hauts parleurs nasillards du Shea Stadium.

Leur dernière performance live fut sur les toits d’Abbey Road.