
Nous sommes en 1929, en Oklahoma. Les années dorées du capitalisme-roi sont terminées. La grande crise fait rage et les pauvres s’amoncellent sur les trottoirs des grande villes. Dans les campagnes, ça n’est pas mieux…
Tom Joad a purgé sa peine et sort de prison. Mais sa liberté est conditionnelle. Il doit se tenir tranquille. Tom n’a pas eu de chance : pris dans une rixe, il a tué un homme par accident et a été condamné. Désargenté, désœuvré il n’a pas d’autre solution que de retourner à la ferme de ses parents. Sur la route, il est interpelé par Jim Casy, un ami d’enfance, ancien pasteur, avec qui il fait un bout de chemin…
J’ai lu pour vous Les raisins de la colère de John Steinbeck
Lorsqu Tom et Jim arrivent à destination, ils ne voient qu’une bâtisse vide… Peut-être sont-ils chez l’oncle John ? Oncle Jo est un type bizarre, qui s’accuse de la mort de son épouse et de l’enfant qu’elle portait. Toute la famille est là en effet. Il y a le patriarche, Tom comme lui, sa mère, Grand-Pa et Gand-Ma, les frères et les sœurs.
Un vent de sable a tout ravagé, desséché sur pied les cultures. Il n’y a plus qu’une solution : partir, trouver un avenir meilleur vers l’ouest, en Californie. On dit que là-bas il y a du travail. Enfin c’est ce que disent les tracts distribués abondamment dans les boites aux lettres alentour. Tout ce qui reste de biens est chargé dans le camion. C’est un aller simple, la dernière chance… Tom veut partir, lui aussi. Mais, il le sait, une telle décision enfreint les conditions de sa liberté. Casy sera aussi du voyage, le long de la route 66, ce long serpent d’asphalte qui doit les emmener vers un avenir meilleur. Ça ne pourra de toute façon pas être pire. Bien vite, ils s’aperçoivent qu’ils rejoignent un mouvement général, une transhumance, une nouvelle conquête de l’ouest. La route est saturée de véhicules. Des camps de transit ont été installés un peu partout. Dans l’un d’entre-eux, les Joad font la connaissance d’une famille qui, comme eux, a cru au rêve californien, mais qui a vite déchanté. Pas question pour les Joad de renoncer !

La route devient difficile, notamment lors de la traversée du désert. Grand-Pa meurt, puis Grand-Ma. La Californie enfin s’offre à eux. Mais pas celle dont ils avaient rêvée ! Il y a trop de mains d’œuvre et pas assez de fermes. Les salaires sont bas et les ouvriers exploités par les grands propriétaires. Les Joad se retrouvent dans des camps où les autorités parquent les migrants. Ils finissent par trouver du travail, un travail harassant dans des vergers écrasés de soleil. Là des syndicalistes essayent de les fédérer pour que leurs droits soient défendus. Casy se fait enrôler dans le mouvement syndicale. Les Joad, quant à eux, veulent travailler. Casy est pris dans une manifestation et il tue un policier avant d’être tué à son tour. Furieux, Tom venge son ami. Son cas s’aggrave et sa famille tente de la cacher en migrant vers les camps de coton. Mais c’est impossible et Tom doit quitter sa famille avec la promesse de consacrer sa vie à la défense des opprimés.
Quand on est dans le besoin, ou qu’on a des ennuis – ou de la misère – c’est aux pauvres gens qu’il faut s’adresser. C’est eux qui vous viendront en aide – eux seuls. Les raisins de la colère de John Steinbeck
La pluie fait son apparition, un pluie froide, envahissante, qui inonde tous les abris. Les migrants meurent les uns après les autres. La misère est telle que Rose, l’une des sœurs de Tom, en vient à nourrir un homme agonisant en lui proposant son sein.
John STEINBECK n’écrit pas ici une œuvre à la gloire du capitalisme ! Il prend le point de vue des opprimés en décrivant la face sombre du libéralisme débridé, froid, et les dégâts qu’il peut causer sur les petites-gens.
Dans l’âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines. Les raisins de la colère de John Steinbeck
Craignez le temps où l’humanité refusera de souffrir, de mourir pour une idée, car cette seule qualité est le fondement de l’homme même, et cette qualité seule est l’homme, distinct dans tout l’univers. Les raisins de la colère de John Steinbeck

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