J’ai vu pour vous La déchirure (The killing fields) de Rolland Joffe

Cambodge – 1970. Nixon donna l’ordre de bombarder les bases arrières du Viet-Minh situées au Cambodge (la fameuse piste Ho Chi Minh qui permettait d’alimenter en hommes et en matériels le sud Viet-Nam). Des milliers de morts parmi les populations civiles.  Salot-Sar (Pol-Pot) en profita pour mettre sur pied une Révolution nationale dont il fut le brother number One.

J’ai vu pour vous La déchirure (The killing fields) de Rolland Joffe

Cambodge, avril 1975. Les Khmers rouges se rapprochent de Phnom-Penh, la capitale. Il ne reste plus que quelques journalistes occidentaux dans la ville, dont Sidney Schanberg du New-York Time. Les derniers hélicos évacuent l’ambassade américaine lorsque les troupes de Pol-Pot pénètrent dans la ville. La population est soulagée de voir ainsi arriver ce qu’elle pense être “ses libérateurs”, ceux qui vont la libérer de l’encombrant Oncle Sam. Les enfants chantent, on lance des fleurs sur les blindés garnis de soldats aux foulards rouges. Mais la liesse est de courte durée : les révolutionnaires font évacuer la ville. Tout le monde doit partir, même les vieillards, même les malades que l’on transporte sur des civières improvisées. Les ennemis sont partout et il faut donc vider la ville de tous ces potentiels espions à la solde de la CIA. Le terrible exil forcé va provoquer des milliers de morts. Pourtant, ce n’est qu’un début. Sidney prend encore quelques photos lorsqu’il est arrêté par une petite troupe de fanatiques. Il en est sûr : ses deux confrères américains et Pran, son assistant cambodgien, vont être passés par les armes.

Pran négocie, parlemente avec celui qui semble être le chef. Par miracle, tout le monde est libéré et se réfugie dans la dernière ambassade ouverte : l’ambassade de France, assiégée par les Khmers rouges. Ces derniers exigent que leur soient livrés les Cambodgiens. On essaie dans l’urgence de trafiquer un passeport pour Pran à l’aide d’un document périmé et d’un cliché artisanal. Mais la photo ne tient pas et on doit livrer Pran qui se retrouve aux mains des Khmers Rouges. Tout est alors possible, surtout le pire. Sidney est effondré. L’homme qui lui a sauvé la vie est maintenant en danger de mort… Et il ne peut rien faire, seulement exfiltrer sa famille vers les États-Unis. Pran se retrouve dans l’un des innombrables camps de travail, les Killing fields, dans les rizières inondées, à brasser de  la glaise toute la journée sous les yeux inquisiteurs des gardes, souvent mineurs et toujours féroces. La moindre faute, le moindre regard peut signifier un arrêt de mort… Tout le monde crève de faim et les Rouges arrachent les maigres plantations que les travailleurs avaient fait pousser autour du campement. Pran le sait : s’il reste, il est mort. Alors, il va tenter le tout pour le tout…

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Haing. S Ngor dans le rôle de Pran – La déchirure

L’avis critique des Éditions des Chavonnes

Un beau travail de mémoire. Les principaux évènements historiques sont particulièrement bien reconstitués, comme l’évacuation de Phnom-Penh, le travail forcé dans les Killing fields, la découverte fortuite des charniers, l’endoctrinement de la jeunesse, la haine, l’arbitraire, conduisant à l’assassinat des élites,

Film dur mais essentiel pour comprendre ce qui s’est passé dans ces années noires, pendant le pire massacre (25% de la population) de tous les temps.

2 commentaires sur “J’ai vu pour vous La déchirure (The killing fields) de Rolland Joffe