
Un très grand film, peut-être le plus grand de tous les temps. Dans un décor en noir et blanc, Steven Spielberg retrace l’histoire d’un Juste parmi les Nations, Oskar Schindler, industriel allemand, qui pendant la seconde guerre mondiale, a sauvé 1200 juifs polonais au nez et à la barbe des nazis.
J’ai vu pour vous La liste de Schindler de Steven Spielberg
La guerre enflamme l’Europe depuis plus de trois ans lorsque, le 20 janvier 1942, la décision finale est décidée lors d’une réunion qui se tient au bord du lac de Wansee. L’objectif est clair : débarrasser l’Europe des Juifs.
Oscar Schindler (Liam Neeson) écume les établissements huppés de Cracovie. Membre du parti nazi, il aime le beau monde, la fête, la musique, l’alcool, les bons repas et les femmes. Il est assis seul à une table, tirant calmement sur sa cigarette, observant les officiers SS en grande tenue. Bien qu’il sirote un vin de qualité, Oskar n’est pas là ce soir pour s’amuser. C’est un industriel et il est là pour faire des affaires. Et quel meilleur endroit ? Il y a là, en ces temps troublés, les décideurs de la Wehrmacht, l’armée allemande, et les plus beaux spécimens de la Waffen SS qui se congratulent sous ses yeux ? Il a repéré une cible, un modeste aide de camp d’un général parti se soulager. Oskar s’assoit à sa table, sans prévenir, et offre au soldat étonné l’un des meilleurs Whisky de la ville. Lorsque le général revient, il s’étonne d’abord de la présence de cet intrus mais est bien vite happé par le jeu sournois d’Oskar qui commande aussitôt une caisse de champagne. Bientôt d’autres officiers se joignent au trio et à la fin de la soirée, Oskar est le roi de la fête, un bienfaiteur, une célébrité locale que tout le monde s’arrache. Les filles se dévêtissent, l’alcool coule à flot et les photographes immortalisent l’évènement. Dans les jours qui suivent, Oskar arrose tout ce beau monde de cadeaux en tout genre, des alcools, du chocolat… Oskar a gagné la première manche.
Dans les environs de Cracovie, Amon Goeth (Ralph Fiennes), un SS-Untersturmführer glacial, est chargé de la supervision de la construction du camp de Płaszów. La mission qui lui a été confiée est de liquider le ghetto de Cracovie en transférant les Juifs dans ce camp de transit, dernière escale avant la mort : le camp d’Auschwitz. Oskar le sait, mais ce n’est pas son affaire, il a un objectif clair. Il a quitté sa Moravie natale pour gagner de l’argent. Son idée est de fournir à l’armée allemande des ustensiles de cuisine en émail. Et pour cela, il a besoin de main d’œuvre bon marché. Et Goeth a ce qui lui faut. Il lui faut aussi des capitaux. Oskar connait quelques juifs fortunés prêts à lui avancer des sommes rondellettes. Ils n’ont de toute façon pas le choix : à quoi leur serviront des billets de banque derrière une forêt de barbelés ? Il obtient rapidement les capitaux nécessaires au démarrage de son affaire. Oskar est un homme distingué. Il ne souhaite pas mettre les mains dans le cambouis. Il connait un comptable bien habile Itzhak Stern (Ben Kingsley), un juif polonais, qui saura conduire son usine. Ne reste plus qu’à convaincre Goeth. Il est déjà à moitié dans sa poche, grâce aux paniers garnis qu’il lui a fait envoyés. Quelques pots de vin supplémentaires font le reste. Il a son feu vert pour recruter sa main d’œuvre dans le ghetto. Il engage alors la rédaction de sa liste : la liste de Schindler. Stern couche sur le papier une liste de 1200 noms : les investisseurs bien sûr, mais aussi des femmes, des enfants. 1200 âmes qui vont échapper au carnage. 1200 âmes qui vont devenir “essentiel à l’effort de guerre”. 1200 âmes embauchés par Oskar Schindler pour faire de l’argent mais qui vont devenir ses protégés.
Cette liste, Herr direktor, c’est le bien absolu. Itshak Stern
L’avis de LEDC
Chef d’œuvre absolu à voir absolument.
Le chef d’oeuvre ultime de Steven Spielberg.