
L’Italie a essayé : elle a eu des problèmes…Elle semble découvrir qu’il est plus facile de promettre (pour se faire élire) que de réaliser.
J’attends du ministre de l’Économie (Tria) qu’il trouve les fonds pour les Italiens qui sont en grande difficulté. Luigi Di Maio, vice-président du Conseil
L’idée est belle : le revenu de citoyenneté. Hamon en avait rêvé : 780€ par mois et par Italien, sans contre-partie. Luigi du Maio, le leader du mouvement 5 étoiles, va le faire. Enfin il va essayer. Car ça va pas être simple… Comment le ministre de l’économie va-t-il se procurer les fonds nécessaires ? On parle de 50 milliards d’€ : créer de la monnaie comme l’Allemagne des années 30 ? Dévaluer ? S’endetter ? Difficile à croire. L’Italie doit déjà 2 500 milliards d’€ à ses créancier ce qui représente 130% du PIB. Et les taux d’intérêts pour ses emprunts sont autour de 3%. En plus, il y a les autres promesses de campagne (de Matteo Salvini de la Ligue) : l’abaissement de l’âge de la retraite par exemple qu’il va falloir aussi financer et taux d’imposition unique à 15%. En plus, l’Italie ne peut pas compter sur des € venus du ciel, vu son taux de croissance plat (1.2%) depuis 20 ans. Dernière annonce en date : Di Maio veut nationaliser Autostrade suite à l’accident de Gènes. La catastrophe est pour lui directement liée aux coupes budgétaires imposées par l’Europe.

Le ministre de l’économie (qui veut respecter les règles budgétaires européennes) est donc sur un siège éjectable. A lui de trouver les fonds. La solution : s’assoir sur la règle des 3%. Et emprunter à 3%. Et en reportant, comme toujours, le problèmes sur les générations futures. Nul doute que si l’Italie fonce dans le mur, et elle y va tout droit, le bouc émissaire soit tout trouvé : Bruxelles, encore Bruxelles et toujours Bruxelles.
Le revenu universel peut être mieux défendu que par les tristes clowns au pouvoir en Italie. Certains libéraux voire certains libertariens y voient le vrai fondement de la liberté, le moyen de passer du mot à la réalité. Voir Gaspard Koenig « voyages d’un philosophe aux pays des libertés »