
Cette manie de s’approprier les symboles de la Révolution française (en particulier) et de la France (en général) est devenue frénétique chez nos amis des Gilets jaunes. Le message est évident : nous sommes le peuple qui se dresse pacifiquement contre la force répressive de l’autorité illégitime.

Nous pouvons faire remarquer à ces joyeuse Marianne qu’elles ne sont pas “Le peuple“, mais seulement des Gilets Jaunes (en l’occurrence des Sweats rouges) et qu’elles ne sont donc les porte-paroles que d’une partie de la population française, celle qui réclame moins de taxes. Nous leur demandons donc de laisser tranquille les symboles nationaux, comme la cocarde tricolore ou le bonnet phrygien, qui appartiennent à tous et notamment aux CRS (dont nous saluons ici le professionnalisme que l’on devine dans la calme détermination).Sur cette photo se trouve une vraie Marianne. Attention il y a un piège.
Nous en profitons pour demander à Maxime Nicolle (dit “Fly rider”), porte-parole des Gilets jaunes de Bretagne, de laisser reposer en paix Jean-Sylvain Bailly (maire de Paris en 1789 et auteur du serment du jeu de Paume) et de cesse de le paraphraser :
Nous faisons le serment de ne pas nous séparer avant d’avoir obtenu la présentation devant le peuple français par référendum du référendum d’initiative citoyenne (RIC), du recul des privilèges d’Etat et de la baisse des prélèvements obligatoires ! Maxime Nicolle.

Jean-Sylvain Bailly a vu, avant beaucoup d’autres, comment un mouvement populaire insurrectionnel pouvait devenir incontrôlable : effrayé par le monstre qu’il avait participé à engendrer, il a cherché à canaliser la fureur des plus extrémistes et notamment celle Jean-Paul MARAT qui avait réclamé 100 000 têtes ! Avec l’instauration de le Terreur, il fut arrêté, jugé de manière expéditive par le Tribunal révolutionnaire de Fouquier-Tinville, et guillotiné le lendemain (11 novembre 1793).

Bon, on peut toujours rationaliser mais il faut reconnaitre un sens de la mise en scène même si on ne partage pas les idées. Et puis il faut du courage (et une bonne résistance au froid) pour se faire prendre ainsi en photo, dénudées et face à la force publique.