L’éco-féminisme – bouffe ma chatte, pas le climat !

Quel est le sens des nombreux messages éco-féministes que l’on peut lire sur les pancartes des marches pour le climat ? Bouffe ma chatte plutôt que le climat ? Protégeons les zones humides…

Au-delà de la volonté évidente de choquer pour rendre plus visible la lutte, on peut légitimement s’interroger sur le sens caché de ces messages à connotations sexuelles. Il est à peu près clair que les manifestantes s’adressent aux hommes, ou plutôt aux mâles, gonflés à la testostérone qui n’existent qu’à travers le SUV ou leurs motos.

Femme je t’aime parce que
Une bagnole entre les pognes
Tu n’deviens pas aussi con que
Ces pauvres tarés qui se cognent .

RENAUD

C’est un message féministe, un message qui dénonce la toute puissance masculine qui s’est accaparée le pouvoir politique partout sur la planète et qui développe un programme qui lui ressemble ; un programme viril, fier, aux muscles ostentatoires, qui vise le leadership. On montre ses missiles, on est fier de ses avions, de ses voitures de ses autoroutes ; on se compare, on se menace, on se fait la guerre, commerciale ou en vrai..

Femme je t’aime, surtout, enfin
Pour ta faiblesse et pour tes yeux
Quand la force de l’homme ne tient
Que dans son flingue ou dans sa queue

RENAUD

Le pouvoir est masculin. Le mâle aime dominer, sans se soucier des conséquences, des ours polaires, des poissons ; car ce serait un aveu de faiblesse dont seule la femme est capable, comme la bienveillance, le souci des générations futures. Laissons donc la parole à Renaud qui a exprimé cette idée beaucoup mieux que nous dans Miss Thatcher

Femmes du monde ou bien putains
Qui, bien souvent, êtes les mêmes
Femmes normales, stars ou boudins
Femelles en tout genre, je vous aime

Même à la dernière des connes
Je veux dédier ces quelques vers
Issus de mon dégoût des hommes
Et de leur morale guerrière

Car aucune femme sur la planète
N’s’ra jamais plus con que son frère
Ni plus fière ni plus malhonnête
A part peut-être, Madame Thatcher

Femme je t’aime parce que
Lorsque le sport devient la guerre
Y’a pas de gonzesses, ou si peu
Dans les hordes des supporters

Ces fanatiques fous furieux
Abreuvés de haine et de bière
Déifiant les crétins en bleu
Insultant les salauds en vert

Y’a pas de gonzesse hooligan
Imbéciles et meurtrière
Y’en a pas, même en Grande-Bretagne
A part, bien sûr, Madame Thatcher

Femme je t’aime parce que
Une bagnole entre les pognes
Tu n’deviens pas aussi con que
Ces pauvres tarés qui se cognent

Pour un phare un peu amoché
Ou pour un doigt tendu bien haut
Y’en a qui vont jusqu’à flinguer
Pour sauver leur auto-radio

Le bras d’honneur de ces cons-là
Aucune femme n’est assez vulgaire
Pour l’employer à tour de bras
A part, peut-être, Madame Thatcher

Femme je t’aime parce que
Tu vas pas mourir à la guerre
Parce’ que la vue d’une arme à feu
Fait pas frissonner tes ovaires

Parc’que dans les ranges des chasseurs
Qui dégomment la tourterelle
Et occasionnellement les beurs
J’ai jamais vu une femelle

Pas une femme n’est assez minable
Pour astiquer un revolver
Et se sentir invulnérable
A part, bien sûr, Madame Thatcher

C’est pas d’un cerveau féminin
Qu’est sortie la bombe atomique
Et pas une femme n’a sur les mains
Le sang des Indiens d’Amérique

Palestiniens et Arméniens
Témoignent du fond de leurs tombeaux
Qu’un génocide c’est masculin
Comme un SS, un torero

Dans cette putain d’humanité
Les assassins sont tous des frères
Pas une femme pour rivaliser
A part peut-être, Madame Thatcher

Femme je t’aime, surtout, enfin
Pour ta faiblesse et pour tes yeux
Quand la force de l’homme ne tient
Que dans son flingue ou dans sa queue

Et quand viendra l’heure dernière
L’enfer s’ra peuplé de crétins
Jouant au foot ou à la guerre
A celui qui pisse le plus loin

Moi je me changerai en chien
Si je peux rester la Terre
Et comme réverbère quotidien
Je m’offrirai Madame Thatcher

RENAUD – Miss Thatcher