
Sur la liste EELV conduite par Yannick JADOT pour les Européennes de 2019 apparaît en deuxième position Michèle RIVASI. Pas très connue du grand public, elle s’est fait connaitre au début des années 2000 pour son action au sein de la CRIIRAD (qu’elle a cofondée en 1986), association indépendante dont l’objectif est de diffuser de l’information (toujours à charge) sur l’industrie nucléaire. En 2000, Libération la qualifie de “Bête Noire du nucléaire”. Depuis son champ d’action s’est élargi et elle traite de multiples sujets qui ont trait à l’environnement et aux impacts sanitaires.
Michèle RIVASI est l’exemple même de l’intellectuelle engagée, aveuglée par ses biais cognitifs, c’est-à-dire qu’elle absorbe comme une éponge tous les éléments qui valident sa pensée (y compris les études non-scientifiques : En 2017, elle fait projeter le film Vaxxed de Andrew Wakefield, un médecin radié pour fraude sur une étude liant la vaccination et l’autisme ) et rejette, sans plus de discernement, tous les éléments qui viendraient la contester (y compris les éléments scientifiques).
Elle porte un combat légitime dont le bien fondé ne peut être contesté : prévenir les excès de l’industrie pour protéger l’homme et la nature. Elle dénonce les lobbys (dont celui du nucléaire et celui de la pharmacie) qui nous abreuverait d’études mensongères. Là encore la démarche paraît légitime. Mais que fait-elle ? Pour gagner en légitimité, elle joue sur le peurs en diffusant des fake news (fausses informations). Elle ne se comporte donc pas mieux que les lobbys qu’elle dénonce. Ce n’est pas parce que le combat est légitime que toutes les armes à disposition, et notamment le mensonge, le sont. Voici un extrait d’un article du Monde :
[..] Elle a en effet diffusé, dans des entretiens à la presse et sur son blog, un certain nombre de contre-vérités sur la vaccination, bien loin du discours du chef de file (Yannick JADOT) de son mouvement. Elle a par exemple :
– contesté la vaccination des enfants contre l’hépatite B sous le prétexte qu’il s’agirait d’une maladie exclusivement « sexuellement transmissible » (ce qui n’est pas le cas) ;
– dénoncé la présence de « nanoparticules métalliques dans des vaccins courants », une conclusion réfutée par l’Agence européenne des médicaments ;
– affirmé que « si une femme allaite son enfant, elle lui transmet les anticorps » contre la rougeole, ce qui rendrait la vaccination contre cette pathologie inutile (une affirmation réfutée par les spécialistes) ;
– dénoncé la présence d’aluminium dans les adjuvants de nombreux vaccins, occultant que les études menées sur le sujet n’ont pas établi un lien entre ce composé et des troubles sur la santé.
Bien qu’elle rejette l’étiquette d’« antivaccins », Michèle Rivasi a donc bien contribué à faire circuler des informations erronées émanant d’opposants à la vaccination et à semer le doute à tort au sein de la population, ce qui peut légitimement être reproché à une personnalité politique de premier plan. Pour rappel, l’insuffisance de la couverture vaccinale a favorisé la résurgence de cas de rougeole en France ces dernières années. C’était notamment à ces pratiques que l’auditeur de France Inter faisait référence, et il est difficile de lui donner tort sur ce point.
Michèle RIVASI ment sciemment pour alimenter le courant écologiste. Il est dommage qu’un cause si noble soi défendue par des êtres ignobles (au sens non-Noble du terme). Les victimes récentes de la rougeole ne lui disent pas Merci. Les lobbys ne sont pas recommandables. Mais un parti politique qui diffuse des mensonges ne l’est guère plus.
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