Questions sur la convention pour le climat

On a beau cherché, on ne trouve pas d’étude d’impact. KESAKO ? Lorsque l’on décide de mesures contraignantes (lois, décrets,…), l’État a obligation de produire une étude d’impact visant à démontrer que les effets positifs (de la loi) sont supérieurs à ses effets négatifs. En effet, toute loi, même la mieux pensée, produit, tel un médicament, des effets secondaires indésirables qu’il convient de bien cerner pour éviter les mauvaises surprises. Par exemple, décider de réduire le nucléaire à hauteur de 50 % (il est aujourd’hui à 75%) va inévitablement augmenter (comme c’est le cas en Allemagne) les émissions de CO2. Il faut donc être sûr que ce qu’on va gagner d’un côté (risque d’accident nucléaire réduit) va l’emporter sur ce qu’on va perdre (augmentation de l’effet de serre). Un autre exemple : lorsque Philippe MARTINEZ propose la semaine de 28 heures (payées 35), il appuie son argumentation sur l’augmentation de bien-être attendu des salariés actuellement aux 35 heures. En revanche, il ne regarde pas (volontairement) les effets secondaires que sont l’augmentation du coût du travail, la perte de compétitivité des entreprises françaises, et à terme l’augmentation du chômage.

Outre cette vision punitive de l’écologie par le contrôle social qui vise en particulier les structures économiques, les Français peuvent être ambivalents dans leur approche de l’écologie : ils sont opposés au trafic aérien, mais souhaitent partir en vacances à l’autre bout du monde en avion, ils sont opposés à la pollution automobile, mais roulent en SUV… Il y a une écologie misanthrope, mais il y a aussi une écologie schizophrène. Eddy Fougier.

Questions sur la convention pour le climat

Or, ce qui est frappant dans le cas d’espèce (La Convention pour le climat) est cette absence d’étude d’impact. Rappelons que la France doit réduire ses émissions de CO2 de 40% d’ici 2030. Un rapide calcul montre que les 150 mesures permettent de réduire les émissions françaises actuelles de … presque rien (en fait 1/10000) !!! Un calcul encore plus savant montre que l’effet sur la température sera de 0.00002 degré.

Lorsque l’on propose ainsi des mesures qui vont mettre des gens hors du travail, qui vont précariser l’ensemble de notre système social, la moindre des choses est d’en évaluer efficacité. Sinon, on est dans l’idéologie pure, la décision unilatérale, l’absence de responsabilité totale.

Anne HIDALGO, idéologue parmi les idéologues, propose ainsi de supprimer la voiture de Paris. Sans étude d’impact, cela paraît, de prime abord, un excellente idée. C’est en plus judicieux pour se faire réélire à Paris car, ceux qui votent à Partis n’ont, la plupart du temps, pas de voiture. Quelles en sont les conséquences sur les banlieusards (qui ne votent pas mais se rendent quotidiennement dans la capitale) ? Plus de bouchons, des transports en communs bondés, l’éloignement du centre-urbain devenu de plus en plus cher…

le nouveau maire de Bordeaux n’ a pas compris que les voitures ne se déplacaient pas toutes seules et qu’en leur sein se trouvaient des êtres humains.

Et ceci non pas pour le plaisir de polluer, mais pour aller travailler, faire des courses, emmener leurs enfants chez leur grand-mère ou le docteur, et tout simplement vivre.

Les Français ont fait du réchauffement climatique une de leur préoccupation majoritaire. En revanche, lorsqu’il s’agit de prendre des mesures drastiques, nous pouvons observer que beaucoup moins de monde souhaite s’y engager. Selon ce sondage, les Français souhaitent en grande majorité demeurer libre de leurs choix. Cela entre en contradiction directe avec la vision stricte des partis écologiques français. C’est la différence entre le citoyen le consommateur et le client. Eddy FOUGIER